Didier Raoult a déposé plainte vendredi contre un homologue du CHU de Grenoble, Jean-Paul Stahl. Son avocat évoque des propos « injurieux et diffamatoires ».

Le professeur Didier Raoult a porté plainte pour diffamation contre Jean-Paul Stahl, professeur de maladies infectieuses au CHU Grenoble-Alpes. Celui-ci l’a notamment accusé de proférer des «fadaises» et d’avoir «bidonné» son étude sur l’hydroxychloroquine, a appris l’AFP auprès de son avocat vendredi 20 novembre.

Jean-Paul Stahl est l’ancien président de la Société de pathologie infectieuse de langue française (Spilf), une société savante à l’origine d’une plainte contre le professeur Raoult devant le conseil de l’ordre des médecins. La Spilf reproche plusieurs entorses déontologiques au directeur de l’IHU Méditerranée Infection liées à sa promotion de l’hydroxychloroquine dans le cadre du traitement des malades du Covid-19.

« Nous avons déposé plainte avec constitution de partie civile devant le tribunal judiciaire de Marseille suite aux propos injurieux et diffamatoires de M. Stahl lors d’un entretien à CNews en août« , a indiqué Maitre Brice Grazzini, l’un des avocats du professeur Raoult.

Plusieurs plaintes déposées

Pour ce dossier, l’infectiologue marseillais va comparaître devant la chambre disciplinaire du Conseil de l’ordre en Provence-Alpes-Côte d’Azur à une date pour l’instant non précisée. Cette plainte en diffamation déposée vendredi 20 novembre suit une première plainte. Elle avait été déposée fin octobre, sur le même fondement, contre la professeure Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, également devant le tribunal judiciaire de la cité phocéenne.

Le professeur Raoult a également porté plainte, jeudi, contre le vice-président de l’Ordre des médecins des Bouches-du-Rhône, pour « non confraternité« , suite à une cinquantaine de tweets de celui-ci le dénigrant. Fin juillet, le professeur Raoult avait déposé une première plainte, « pour dénonciation calomnieuse », contre Martin Hirsch, le directeur des hôpitaux de Paris (AP-HP). Celui-ci l’avait accusé d’avoir fait un « faux témoignage » lors de son audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée nationale le 24 juin.