La Haute Autorité de Santé souhaite simplifier le calendrier vaccinal pour améliorer la couverture vaccinale en France. Voici ses recommandations afin de rendre les vaccinations plus accessibles et efficaces pour tous.

 

La vaccination est reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme l’une des interventions les plus efficaces pour prévenir les maladies infectieuses. Cependant, il existe un écart notable entre l’efficacité prouvée des vaccins et leur acceptation et utilisation par le grand public. À l’occasion de la semaine européenne de la vaccination, prenons un moment pour réfléchir à l’importance de se tenir informé de son propre statut vaccinal. Vous pourriez être surpris de découvrir combien peu de personnes autour de vous savent si elles sont à jour avec leurs vaccinations.

En France, les données révèlent une couverture vaccinale insuffisante, particulièrement chez les adolescents et les personnes âgées. Par exemple, moins de 50% des adolescents sont vaccinés contre le méningocoque du sérogroupe C, et chez les personnes de 65 ans et plus, seulement 54% ont été vaccinés contre la grippe, une épidémie de rougeole a régulièrement lieu chez les enfants non vaccinés et encore moins contre la COVID-19 lors du dernier hiver (de peur des effets secondaires. Pas de la fièvre mais de toutes les terribles pseudo maladies qu’entraineraient les vaccins à Arn messager véhiculé par les antivax qui pullulent sur internet) . Ces chiffres sont préoccupants car ils reflètent non seulement un risque accru de propagation de maladies mais aussi une charge potentielle sur notre système de santé par manque d’immunité.

 

Comprendre les raisons de la réticence des français envers les vaccins

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L’adhésion aux vaccinations est généralement élevée en France, avec 84% des personnes exprimant un avis favorable. Pourtant, l’application pratique de cette adhésion ne se reflète pas dans les taux de couverture vaccinale. Une des raisons majeures pourrait être le manque de familiarité avec le calendrier vaccinal. Le calendrier vaccinal a évolué et s’est complexifié avec l’ajout de nouveaux vaccins (vaccins recommandés et vaccins obligatoires ) depuis les années 90, rendant difficile pour le grand public de suivre les recommandations sans une aide extérieure.

La complexité du calendrier est encore exacerbée par les campagnes de vaccination durant l’épidémie de COVID-19, qui ont été fréquemment mises à jour pour s’adapter à de nouvelles découvertes scientifiques. Cette situation a souvent semé la confusion parmi la population et même parmi les professionnels de la santé.

 

A quel âge se faire vacciner et de quoi ?

 

Âge ou Situation Vaccins et Rappels
Naissance BCG,  vaccin contre l’Hépatite B (si à risque)
2 mois DTPolio, Coqueluche, Hib (vaccin contre les infections invasives à Haemophilus influenzae de type b est ), Pneumocoque, Méningocoque C, Rotavirus
4 mois DTPolio, Coqueluche, Hib, Pneumocoque, Méningocoque C, Rotavirus
11 mois  DTPolio, Coqueluche, Hib, Pneumocoque, Méningocoque C, vaccin contre la rougeole pour la 1ère injection et à 18 mois pour la 2ème dose de vaccin
6 ans Rappel DTPolio
11-13 ans Rappel DTPolio, Méningocoque C, HPV (papillomavirus contre le cancer du col de l’utérus)
16 ans Rappel DTPolio
Adultes (tous les 20 ans) Rappel DTPolio
65 ans et plus Vaccin contre la Grippe (annuellement), Pneumocoque
Femmes enceintes Vaccin contre la Coqueluche (à chaque grossesse)

 

 

Des solutions à envisager : simplification et éducation

 

La Haute Autorité de Santé (HAS) estime que simplifier le calendrier vaccinal pourrait grandement aider à son appropriation par le public. En se focalisant sur des « âges-clés« , des périodes durant lesquelles les personnes sont particulièrement vulnérables aux infections, il serait possible de rendre les recommandations plus claires et plus faciles à suivre. Ces âges-clés incluent la petite enfance, l’adolescence, la vieillesse et la grossesse.

La HAS recommande des vaccinations couvrant toutes les souches de méningocoques pour les nourrissons et insiste sur la vaccination contre le HPV et les méningocoques A, C, W, Y pour les adolescents, afin de les protéger efficacement contre des maladies potentiellement mortelles.

 

Vers une participation plus active du public pour se faire vacciner

 

En rendant les recommandations vaccinales plus accessibles et en rationalisant le calendrier vaccinal par tranches d’âge, chaque citoyen pourrait devenir plus actif dans la gestion de ses propres vaccinations. Cela déchargerait partiellement les professionnels de santé des aspects les plus routiniers de la vaccination, leur permettant de se concentrer sur des cas plus complexes ou des situations de rattrapage vaccinal.

Les vaccins combinés, qui protègent contre plusieurs maladies à la fois, pourraient aussi jouer un rôle crucial dans l’augmentation des taux de couverture vaccinale. En simplifiant l’administration des vaccins, ils rendent le processus moins intimidant et plus efficace.