Souvent associées au printemps, les allergies respiratoires sont toujours présentes chez certaines personnes à la fin de l’été et tout au long de l’automne, notamment à cause d’allergènes présents dans les intérieurs. Voici de précieux conseils pour  y faire face.

L’intérieur, une source de polluants et d’allergènes à ne pas négliger

Le saviez-vous ? 9 personnes sur 10 ignorent que l’air intérieur est davantage propice aux allergènes et aux polluants.[1] En effet, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur estime que l’environnement est 5 à 10 fois plus pollué dans des lieux clos qu’à l’extérieur.

Pour se prémunir des risques d’allergie, il est donc important d’identifier les principaux allergènes et polluants rencontrés dans l’environnement intérieur. Dans une logique d’information et de prévention, l’association Asthme & Allergies  a mis en avant les sources d’allergies invisibles à l’œil nu. Ainsi, elle alerte sur la présence d’acariens, d’animaux domestiques, de moisissures, de latex et de plantes d’intérieur qui causent 75% des allergies respiratoires.

7 années d’errance thérapeutique avant de diagnostiquer l’allergie

En France, l’allergie est souvent diagnostiquée tardivement. En effet, celle-ci est encore largement considérée comme une pathologie anodine et il n’est pas rare que sept années s’écoulent avant que la personne allergique soit adressée à un allergologue[2]. Le risque encouru pour les patients ? Qu’une allergie à l’apparence bénigne devienne plus sévère avec des symptômes bien plus handicapants tels que l’asthme allergique qui pour 50 à 80% d’entre eux sont d’origine allergique.[3]

C’est dans ce contexte que le laboratoire ALK, pionnier dans la recherche et le traitement des allergies respiratoires, fait avancer la recherche tant au niveau de la connaissance des allergies respiratoires qu’au développement de nouvelles approches d’immunothérapie allergénique.

L’immunothérapie allergénique (ITA) ou désensibilisation, correspond à un traitement au cours duquel l’administration répétée de l’allergène responsable de la maladie induit un état de tolérance de l’organisme vis-à-vis de cet allergène.[4] Elle est envisagée, dans la prise en charge des allergies respiratoires, après éviction de l’allergène identifié puis quand les médicaments symptomatiques ne suffisent pas à soulager le patient.

Le traitement est d’autant plus efficace s’il est utilisé tôt dans l’histoire de la pathologie. Les principaux bénéfices attendus de la désensibilisation sont :

  • La diminution des symptômes (intensité et fréquence d’apparition)
  • La baisse des besoins des médicaments symptomatiques (même après l’arrêt du traitement)
  • La réduction du risque d’aggravation de l’allergie

Les allergies, dans les écoles aussi !

La fin de l’été rimant avec rentrée scolaire et donc retour dans des environnements fermés, un certain nombre de substances allergisantes peuvent être présentes au sein de l’établissement et perturber les enfants allergiques. Pour les enfants concernés, une bonne coordination entre le médecin scolaire, l’instituteur et les parents reste donc un impératif.

Des solutions existent pour bien préparer la rentrée des enfants allergiques. Régimes alimentaires, aménagements d’horaires, dispenses de certaines activités… sont autant d’adaptations permises par le projet d’accueil individualisé (PAI) au sein de crèches, garderies, écoles et centres de loisirs. Il est élaboré à la demande de la famille et/ou du chef d’établissement et est établi en concertation avec le médecin scolaire, le médecin de la protection maternelle et infantile (PMI) ou le médecin et l’infirmier de la collectivité d’accueil.

 

SOURCES :

[1] Étude Ifop pour l’association Asthme & allergies, menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus – réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 10 au 15 février 2021.

[2] Delmas MC, Guignon N, Leynaert B et al. Prévalence et contrôle de l’asthme chez le jeune enfant en France. Revue des Maladies Respiratoires. 2012 ; 29 : 688-696.

[3] Le grand livre des allergies, Fédération française d’allergologie, Pr. B. Wallaert et Dr. J. Birnbaum, 2014.

[4] D. Caimmi, P. Demoly, Recommandations pour la prescription de l’immunothérapie allergénique et le suivi du patient – méthodologie et liste des recommandations, Revue Française d’Allergologie, Volume 61, Issue 1, 2021, Pages 24-34.