Connaissez-vous le syndrome de l’opossum nous amenant suite à une phobie, un trauma ou à un stress intense à nous faire faire le mort, paralysant toutes nos actions et réactions ?  ! Quelles stratégies efficaces existe-il contre le contrôler et mieux le  gérer ? Lysez vite ce qui suit pour vous débarrasser de cette paralysie émotionnelle et physique.

 

 

Le syndrome de l’opossum, bien que moins connu que d’autres troubles psychologiques, offre une fenêtre fascinante sur les réponses complexes du corps humain au stress et à la peur. Voici les mystères entourant ce syndrome et les moyens de s’en débarasser.

 

Qu’est-ce que le syndrome de l’opossum ?

 

 

Le syndrome de l’opossum tire son nom du comportement de l’animal opossum, un adorable poisson, qui fait le mort lorsqu’il se sent menacé. Chez l’humain, ce syndrome se manifeste par une immobilité ou une incapacité à réagir face à une situation de stress intense ou à un traumatisme. Il s’agit d’une réponse extrême de « lutte ou fuite » du système nerveux, où l’option choisie est ni la lutte ni la fuite, mais plutôt une paralysie temporaire – une forme de protection en dernière instance.

Le syndrome de l’opossum est un de ces termes qui capte l’imagination, même s’il n’a jamais été estampillé officiellement dans les annales de la psychiatrie ou de la psychologie comme un diagnostic à part entière. Ce n’est pas le fruit de l’ingéniosité d’un penseur isolé, mais plutôt une façon poétique de décrire un phénomène fascinant, inspiré par l’opossum lui-même. Cet animal, connu pour son étonnante capacité à jouer mort face au danger, prête son stratagème à notre compréhension des réactions humaines extrêmes au stress ou à la terreur — une paralysie sur le vif, où lutter ou fuir ne sont plus des options.

Les racines de cette expression s’entremêlent avec les complexités de notre réponse innée au danger, un sujet qui dépasse largement le cadre d’une seule discipline. Ce concept s’ancre dans une tradition de recherche qui met en parallèle les comportements de survie à travers le règne animal, nous rappelant que face au péril, la nature a parfois des réponses surprenantes.

Les chercheurs qui explorent les tréfonds de nos réactions au stress, comme Stephen Porges et sa théorie de la polyvagalité, ont élargi notre compréhension de ce figement en plein vol. Bien que Porges lui-même n’ait pas inventé l’expression « syndrome de l’opossum« , son travail jette une lumière vive sur les fondements neurologiques qui sous-tendent notre propre version de jouer au mort. C’est un dialogue continu entre les mystères de la nature et les curiosités de l’esprit humain, une conversation fascinante qui nous rappelle combien nous sommes connectés, dans nos réactions les plus profondes, au monde naturel qui nous entoure.

 

Comment se manifeste le syndrome de l’opossum ?

 

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Quand le syndrome de l’opossum prend le dessus, c’est comme si une partie antique de notre cerveau prenait les commandes, nous transportant instantanément à l’époque où nos ancêtres devaient se figer pour échapper à l’attention d’un prédateur. Mais que se passe-t-il exactement dans le cerveau ?

Imaginez que vous êtes en train de marcher tranquillement dans la rue, et soudain, une voiture dérape dangereusement près de vous. Votre cœur s’emballe, votre souffle s’accélère – mais au lieu de bondir sur le côté, vous vous retrouvez cloué sur place, comme si vos pieds étaient soudés au trottoir. À ce moment, dans les profondeurs de votre cerveau, l’amygdale, qui joue un rôle crucial dans la gestion des émotions, sonne l’alarme, déclenchant une cascade de réactions chimiques et électriques.

Cette réaction d’alerte maximale active le système nerveux autonome, spécifiquement la branche parasympathique, qui, contrairement à son rôle habituel de détente, peut provoquer un état de figement. C’est comme si votre cerveau appuyait sur le bouton pause, suspendant toute action pendant qu’il évalue si se battre ou fuir est la meilleure stratégie. Pendant ce temps, votre cortex préfrontal, la partie du cerveau responsable de la prise de décision et du raisonnement, est mis en veilleuse. Vous êtes littéralement privé de votre capacité à agir ou à penser clairement d’où le syndrome de l’opossum.

Cet état de sidération peut aussi survenir dans des situations moins mortelles mais tout aussi stressantes. Prenons un exemple moins dramatique : vous êtes sur le point de faire une présentation importante devant vos collègues. Vous avez tout répété à la perfection, mais au moment de parler, vous vous figez. Votre bouche s’ouvre, mais aucun son n’en sort. À ce moment-là, le même processus se déroule dans votre cerveau. L’amygdale crie : « Danger! », et votre système parasympathique vous plonge dans un état d’immobilité, rendant la fuite ou le combat impossibles.

Ces réactions peuvent sembler déroutantes ou frustrantes, surtout dans un monde où les menaces ne sont plus principalement physiques. Mais comprendre que c’est une partie naturelle, « normale » (mettons des guillemets car qu’est ce que la normalité ?!) et très ancienne de notre biologie peut nous aider à être plus indulgents envers nous-mêmes et les autres. Après tout, dans ces moments de sidération notre cerveau essaie juste de nous protéger, comme il l’a fait pour nos ancêtres depuis des millénaires.

 

 

Dans quels troubles psychologiques trouve t on le syndrome de l’opossum ?

 

Cette réaction Du syndrome de l’opossum avec sidération et d’immobilité, où la personne se retrouve incapable de bouger ou de parler face à un stress intense ou à une situation traumatisante, peut être observée dans les troubles suivants:

Trouble de stress post-traumatique (TSPT): les personnes souffrant de TSPT revivent souvent des événements traumatisants à travers des flashbacks ou des cauchemars, ce qui peut déclencher une réponse de figement. Cette réaction est une tentative du cerveau de se protéger en se « déconnectant » de l’expérience émotionnelle intense liée au souvenir traumatisant.

Troubles anxieux: dans le trouble d’anxiété généralisée (ou trouble anxieux généralisé) ou le trouble panique (fréquent pour les personnes souffrant d’agoraphobie, de phobie sociale ou de troubles obsessionnels compulsifs ou TOC), la réaction de figement peut survenir comme réponse à l’anxiété intense ou à la peur irrationnelle provoquée par des stimuli spécifiques ou des situations stressantes.

Trouble de l’adaptation: face à des changements de vie significatifs ou à des stress à répétitions (dans le travail, la vie de famille, les deuils, les déménagements ou même un mariage,…), certaines personnes peuvent éprouver une difficulté à s’adapter, ce qui amène  une variété de réponses émotionnelles et comportementales, y compris le syndrome de l’opossum.

Phobies: les personnes phobiques (arachnophobie ou peur de l’araignée, agoraphobie, phobie de l’avion, etc.) confrontées à l’objet ou à la situation qu’elles craignent intensément peuvent expérimenter une réaction de figement. Par exemple, quelqu’un ayant la pbobie du vide, cette peur extrême des hauteurs peut se figer et être incapable de se déplacer s’il se retrouve dans une situation élevée.

Trouble de l’attachement   bien que plus commun chez les enfants, ce trouble est caractérisé par des difficultés à établir des liens sociaux sains en raison de soins parentaux inadéquats ou d’une absence de soins constants. Les enfants peuvent montrer une réponse d’immobilisme face à des situations qu’ils perçoivent comme menaçantes ou lorsqu’ils se sentent impuissants.

Trouble dissociatif: Les individus souffrant de troubles dissociatifs peuvent expérimenter une dissociation ou une déconnexion de la réalité, souvent comme mécanisme de défense contre le stress ou le trauma. Le figement peut être une manifestation de cette dissociation, où la personne se sent détachée de son corps ou de ses actions.

Il est important de noter que le figement en tant que réponse au stress ou au trauma n’est pas exclusif à ces troubles et peut se manifester dans d’autres conditions psychologiques ou même chez des individus sans troubles psychiatriques diagnostiqués, en réponse à des situations de stress extrême. La compréhension de ces réactions est cruciale pour le développement de stratégies thérapeutiques efficaces visant à aider les individus à mieux gérer leurs réponses au stress et au trauma.

 

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Comment se débarrasser du syndrome de l’opossum ?

 

 

Le traitement du syndrome de l’opossum ou de cette paralyse physique et/ou émotionnelle, en particulier lorsqu’il se manifeste dans le cadre de troubles psychologiques, nécessite une approche personnalisée qui peut inclure plusieurs stratégies thérapeutiques. Voici quelques-unes des méthodes de traitement les plus couramment employées :

 

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) pour traiter le syndrome de opossum

La TCC est efficace pour aider les personnes à reconnaître et à modifier leurs pensées et comportements négatifs. En travaillant sur les schémas cognitifs qui engagent le syndrome de l’opossum les personnes apprennent à gérer leurs réponses au stress de manière plus constructive.

 

Thérapie d’exposition contre le syndrome de l’opposum

Cette technique implique l’exposition graduelle à l’objet ou à la situation qui déclenche la peur ou le stress, dans un environnement contrôlé et sûr. L’objectif est de désensibiliser progressivement l’individu à la source de son anxiété, réduisant ainsi l’impact de la réaction de figement.

 

L’EMDR pour ne plus souffrir du syndrome de opossum en cas de stress post traumatique

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) et d’autres thérapies focalisées sur le trauma comme l’EFT (Emotional Freedom Techniques) visent à aider les patients à traiter et à intégrer les souvenirs traumatisants. Ces approches sont particulièrement bénéfiques pour les personnes dont la réaction de figement est liée à des expériences traumatiques passées.

 

Médicaments

Dans certains cas, des médicaments peuvent être prescrits pour gérer les symptômes de l’anxiété, de la dépression ou d’autres troubles psychiatriques associés (anxiolytiques avec ou sans antidépresseurs re-capteurs de la mélatonine). Ces médicaments peuvent aider à réduire l’intensité de la réaction d’immobilisme en traitant les conditions sous-jacentes.

 

Techniques de relaxation et de gestion du stress

La méditation, la pleine conscience, la respiration profonde et la relaxation musculaire progressive peuvent aider les individus à mieux contrôler leur réponse au stress et à réduire la fréquence et l’intensité des réactions de figement.

 

Psychothérapie

La participation à des groupes de soutien ou entamer une psychothérapie permet de se sentir compris et soutenu par d’autres renforçant ainsi la résilience et améliorant la capacité à gérer le stress et à se débarrasser du syndrome de l’opossum.

 

 

A lire :

Le syndrome de l’opossum : faire face aux changements sans faire le mort à tous les coups

 

 

Si l’idée d’une transformation magique et sans effort par ce carnet vous enchante, il est temps de réajuster vos attentes. Ce carnet ne fera pas le travail à votre place. Il sera votre compagnon et guide, certes, mais le voyage vers le changement restera plein de défis et d’obstacles.

Alors, que faire ? Rester immobile, jouer l’opossum en espérant que les difficultés disparaissent ? Certainement pas. Ce carnet vous propose plutôt un voyage d’exploration, remettant en question vos idées reçues et vous poussant à agir. À travers des réflexions personnelles, des exercices pratiques, et une multitude d’histoires motivantes, il vous incite à vous défaire de la paralysie de l’action.

Si vous êtes prêt à embrasser ce défi, à laisser derrière vous les excuses pour vraiment progresser, ce carnet est fait pour vous. Préparez-vous à une expédition exigeante en courage, humilité et honnêteté personnelle.

Le syndrome de l’opossum : faire face aux changements sans faire le mort à tous les coups, Yoann Leméni, Vincent Dromer, Geoffrey Guilloc’h, Mélissa Aldana, Aleksandra Skora  – Éditions Eyrolles, 24 euros

 

 

 

Sophie Madoun