Le Docteur Serge Marquis, l’auteur canadien préféré des Français, spécialiste de la santé au travail et auteur du best-seller « On est foutu, on pense trop ! », sort un nouveau livre : « Le jour où je me suis aimé pour de vrai », un roman qui soigne l’égo. C’est à la demande de ses patients et de ses nombreux lecteurs que Serge Marquis a décidé d’aller plus loin sur la question de l’égo en publiant ce premier roman. Un livre dans lequel il nous donne une magnifique leçon de vie que l’on pourrait résumer en quelques mots : pas d’ego, pas de problèmes. Pas d’ego, pas de souffrances
Passionnée par ses recherches sur le cancer du cerveau, Maryse s’accroche à son identité d’éminente neuropédiatre et à son désir éperdu de reconnaissance. Mais voilà que Charlot, ce fils singulier, cet enfant qui l’émerveille et l’exaspère à la fois, la plonge dans des questionnements inconfortables, la pousse dans ses derniers retranchements.
C’est que Charlot, neuf ans, est confronté à des questions philosophiques et existentielles étonnantes : Quel sens donner à sa vie lorsqu’on est atteint d’une maladie incurable ? Comment résister à l’intimidation, la bêtise, la peur de l’autre ? Et surtout, qu’est ce que l’ego, cette chose dont tout le monde semble souffrir ?
Pour l’accompagner dans cette quête, la mal-nommée Maryse du Bonheur, sa mère, devra se délester de son autosatisfaction, se dépouiller de ses certitudes et apprendre à « s’aimer pour de vrai ».
La genèse de l’ouvrage Le jour où je me suis aimé pour de vrai
«Tout est parti d’une histoire qui m’avait été racontée par un ami. Un moine bouddhiste donne une conférence. Lors de la pause, un spectateur trouve le moine, qui est pourtant « un maître », en train de sangloter. Le spectateur est étonné et lui demande :
– Que vous arrive-t-il ?
Il répond :
– Comment pourrais-je leur expliquer quelque chose d’aussi simple : pas d’ego, pas de problèmes. Pas d’ego, pas de souffrances.
Quand j’ai entendu cette anecdote, je me suis dit : elle est là, la clé ! C’est cela qu’il faut explorer : comprendre d’où vient l’ego, comment il se structure. Parce qu’il est sûrement à l’origine d’une grande partie de la souffrance inutile qu’on inflige à soi-même et aux autres. Quand on est dans les bouchons par exemple, et qu’on insulte les autres conducteurs – « Oh l’imbécile ! » Ou quand on se triture l’esprit – « pourquoi est-ce toujours à moi
que cela arrive ? Qu’est-ce que j’ai fait ? » Il y a des souffrances évitables.
Alors, j’ai creusé la question de l’ego. J’ai écrit On est foutu, on pense trop. Mais, après la publication, j’ai reçu beaucoup de messages, de lettres où de nombreuses interrogations persistaient. Je me suis dit, il faut aller plus loin. Et c’est à ce moment-là, que j’ai décidé d’écrire un roman : Le jour où je me suis aimé pour de vrai. »
Serge Marquis
Extrait Le jour où je me suis aimé pour de vrai
« Je me présente : Maryse du Bonheur. Ce nom de famille m’a évidemment valu des tas de moqueries au cours de ma vie, des blagues de mauvais goût du genre : « Une chance que tu n’aies pas été prénommée Reine, Rose ou Aimée. »
On me dit souvent que ce nom ne peut pas vraiment exister. Que je l’ai inventé pour me rendre intéressante ; pour me donner une chance d’y croire, je veux dire au bonheur. Pourtant, ce nom provient du Nord de la France. Une toute petite bande de terre située le long de la frontière belge. Et je suis une authentique « du Bonheur », je vous assure. Nous sommes peu à porter ce nom, en fait nous sommes en voie de disparition. Il n’y a aucune nouvelle branche à l’arbre de la famille. Charlot en sera peut être le dernier fruit.
Je suis médecin-neurologue – neuropédiatre, pour être plus précise –, sur-spécialisée en traitement du cancer. […] Je rêvais d’être vue et entendue. Par toutes et par tous. Et partout. Je voulais devenir le plus grand médecin de ma spécialité. J’avais le goût de « servir » les enfants malades, bien sûr, mais, au-delà de tout le reste, j’aimais que cela se sache.
Il y a eu interruption du rêve, explosion en vol de mes fantasmes avec l’arrivée de Charlot dans mon ventre. Une arrivée pourtant désirée, attendue ; un enfant issu de l’amour avec un clown, un vrai clown. Le nez, les sifflets, les ballons et toute la quincaillerie qui provoque les éclats de rires ; avec lui, j’ai pensé que j’allais rire le reste de ma vie. Mais il m’a fait la plus grande farce qu’un clown puisse faire : il a disparu. Il s’est évaporé avant que le bébé ne vienne au monde. Mon corps ne faisait plus l’affaire, surtout le ventre.
Je me suis retrouvée seule avec Charlot. Et la garderie, et l’école, et la carrière. Une histoire ordinaire. Tellement ordinaire…
Et puis Charlot s’est mis à m’interroger… Il m’a fait voir tout ce que mon besoin d’être supérieure m’empêchait de reconnaître et de vivre. […]
Quand j’ai enfin réalisé que j’étais incapable de lui répondre correctement, mes certitudes ont craqué. La grande Maryse du Bonheur a commencé à rétrécir. »
Le jour où je me suis aimé pour de vrai, Serge Marquis – La Martinière 14.90 €