Dans le cadre de l’ordre du jour réservé au groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER), le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi contre le plastique présentée par Angèle Préville et plusieurs de ses collègues.

La proposition de loi déposée au Sénat contre le plastique

Constatant que « le flux de matière plastique est tel que, ni la progression de la sensibilisation de la population ni les politiques publiques mises en place ne suffisent à endiguer l’accumulation de ces déchets dans l’environnement » et que « l’ensemble de la chaîne alimentaire et du vivant est ainsi contaminée », Angèle Préville et plusieurs de ses collègues sénateurs ont déposé, le 30 novembre 2020, une proposition de loi au Sénat. Leur texte comprend 4 articles qui ont pour objet notamment :

  • d’encadrer les pertes et fuites de granulés de plastiques industriels, dits « larmes de sirène » (art. 1er) ;
  • d’interdire l’ajout intentionnel de microbilles dans les détergents en sus des cosmétiques, déjà proscrits par la loi Biodiversité de 2016 (art. 2) ;
  • d’assimiler le lâcher de ballons de baudruche en plastique à un abandon de déchets dans l’environnement (art. 3) ;
  • de prévoir un rapport sur les impacts sanitaires, environnementaux et sociétaux de l’utilisation dans l’industrie textile de fibres plastiques pouvant être à l’origine de microfibres dans l’environnement (art. 4).

Cette proposition de loi s’inscrit ainsi dans la continuité de la loi n° 2020-105 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire de  févier 2020, complétée par le Sénat lors de son examen parlementaire.

L’examen en commission au Sénat (3 mars 2021)

Mercredi 3 mars 2021, la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable a examiné le rapport de Martine Filleul et modifié la proposition de loi par l’adoption de 7 amendements. Les modifications visent notamment à :

  • changer l’intitulé de la proposition de loi, de manière à mieux l’articuler avec son objet : la lutte contre la pollution plastique, plutôt que la lutte contre le plastique (COM-3) ;
  • interdire l’emploi de granulés de plastique sur les nouveau terrains de sport synthétiques à compter du 1er mars 2026, responsables d’un rejet total annuel de 16 000 tonnes de plastique dans l’environnement à l’échelle européenne (COM-6 – insérant un article additionnel après l’art.2).

Le Sénat a adopté une proposition de loi à l’unanimité contre le plastique

Lors de la séance publique, les sénateurs ont décidé d’assimiler également les lanternes volantes non biodégradables à un abandon de déchets dans l’environnement (amt 6 et s/amt 9 de la rapporteure – art. 3) et d’assurer l’application effective de l’article, en facilitant l’exercice par le maire de son pouvoir de police.  (amt 10 de la rapporteure – art. 3).

Ils ont ensuite adopté la proposition de loi à l’unanimité. Le Sénat a adopté à l’unanimité une proposition de loi contre le plastique !

 

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