La reprise des écoles annoncée pour le 11 mai suscite beaucoup d’angoisses et de réticences de la part des parents. En effet, selon certains sondages les deux tiers des parents ne souhaiteraient pas envoyer leurs enfants à l’école de crainte d’une contamination par le Covid19. Mais qu’en pense le Collège de Médecine des Hôpitaux de Paris? Réponses.
Confinement : attention à la désocialisation et aux violences faites aux enfants
Par ailleurs, pour la plupart des pédiatres et psychiatres, le confinement prolongé est considéré comme délétère sur le plan psychique pour l’enfant, car source d’angoisse et de désocialisation… De surcroît, on observe une augmentation du taux de violence que subissent certains enfants, tout comme les violences portées aux femmes, pendant cette période particulière du confinement. Dans des milieux défavorisés, le confinement risque de creuser les inégalités en faisant perdre à de nombreux enfants leurs acquis voire leur année scolaire, et pour certains également leur équilibre alimentaire dans la mesure où la cantine constitue leur seul repas équilibré de la journée.
Retour à l’école avec mesures barrières à la clé
Il apparaît donc raisonnable que les enfants reprennent le chemin de l’école, sachant que les données statistiques confirment la bénignité de l’infection chez l’enfant. Il est évident que ce retour doit être effectué progressivement, dans le strict respect des règles d’hygiène et des mesures barrières, préconisées par le Conseil Scientifique et l’Académie Nationale de Médecine, notamment la distanciation physique, le lavage régulier des mains, l’utilisation de gel hydroalcoolique et le port de masques chez les plus grands…
D. Nizar AFLAK