2-nouvelles-études-démontrent-l-efficacité-de-la-chiropraxie-sanrtecoolLa recherche scientifique en chiropraxie représente l’un des piliers de la profession et permet une amélioration constante de la prise en charge, des outils de diagnostics, de la qualité des soins et de la sécurité des patients. Des articles et des résultats d’études mettant en évidence l’efficacité de la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la chiropraxie, ont été publiés dans des revues de littérature scientifique.

 

 

Pour Philippe Fleuriau, chiropracteur et Président de l’Association Française de Chiropraxie, les récentes avancées dans la recherche chiropratique démontrent la maturité, le sérieux et le professionnalisme de la profession. Le chiropracteur va plus loin : « La chiropraxie va être reconnue comme la profession de référence pour le traitement de cette condition. Cette littérature scientifique a conduit à une reconnaissance accrue de la profession chiropratique en France et dans le monde. »

De nouvelles recherches suggèrent que les ajustements de la colonne vertébrale peuvent contribuer à soulager les douleurs localisées au bas du dos; La lombalgie, en augmentation, représente la première maladie professionnelle1.

Les trois quarts de la population adulte souffriront, au cours de leur vie, de douleurs lombaires. Notons que de 10 à 23 % des lombalgies durent plus de trois mois, ce qui peut engendrer chez le patient des conséquences tant sur la plan social et affectif
que sur le plan professionnel. Outre les traitements médicamenteux et la chirurgie dans certains cas, la prise en charge chiropratique peut soulager les douleurs lombaires.

Début 2017, l’American College of Physicians a publié une recommandation selon laquelle les médecins devraient intégrer les manipulations de la colonne vertébrale au sein de l’arsenal thérapeutique préconisé dans la prise en charge du mal de dos. Ces nouvelles recommandations interviennent à la suite de la publication de deux nouvelles études2 de revues systématiques qui ont démontré que le traitement chiropratique peut permettre de soulager les douleurs des patients souffrant de
lombalgies. Au cours de l’année 2012, une analyse des revues systématiques de la Collaboration Cochrane a analysé 20 essais randomisés contrôlés et a constaté que les manipulations de la colonne vertébrale n’étaient pas plus efficaces que les autres
interventions pour les maux de dos, ni plus efficaces que les manipulations de la colonne vertébrale simulées ou fausses effectuées par un thérapeute prétendant ajuster la colonne vertébrale. Les auteurs ont noté que les manipulations de la colonne vertébrale étaient sécuritaires et que la preuve dans cette revue était de «faible à très faible qualité».

En 2017, une nouvelle revue publiée dans le Journal of the American Medical Association a démontré le contraire : les ajustements de la colonne vertébrale ont contribué à améliorer la douleur et la fonction chez les personnes souffrant de lombalgie. Les auteurs ont évalué un total de 26 essais randomisés contrôlés menés depuis la revue précédente de la Collaboration Cochrane. Parmi eux, 15 études incluant plus de 1 700 patients ont révélé que la manipulation de la colonne vertébrale améliorait les douleurs lombaires d’environ 10 points sur une échelle de 100 points.

Par ailleurs, 12 essais randomisés contrôlés, dont près de 1 400 patients, ont révélé que la manipulation de la colonne vertébrale améliorait la fonction des personnes souffrant de lombalgie.

Une deuxième revue systématique publiée cette année dans Annals of Internal Medicine a évalué un large éventail de traitements alternatifs pour les maux de dos, y compris le tai-chi, l’exercice, l’acupuncture, le massage et la manipulation de la colonne vertébrale. L’analyse a permis de constater que la manipulation de la colonne vertébrale permet de réduire la douleur chez les personnes souffrant de lombalgie chronique.

Dans l’ensemble, les résultats suggèrent que consulter un chiropracteur peut réduire les niveaux de douleur et augmenter la mobilité des personnes souffrant de lombalgie chronique. Il est à noter que les preuves sur les traitements médicaux, traditionnels ou non, évoluent constamment, car les chercheurs comprennent mieux comment concevoir des études et évaluer les données.

La chiropraxie, profession de santé manuelle, investie dans la recherche

Le chercheur le plus influent dans le domaine des douleurs musculosquelettiques est un chiropracteur Danois, le professeur Jan Hartvigsen travaillant à l’université du Sud-Danemark3. Jan Hartvigsen, chiropracteur, professeur et chercheur à Odense, au Danemark, a reçu deux prix au congrès mondial de la WFC (World Federation of Chiropractic) en mars 2017 : celui du chercheur de l’année et le prix récompensant les meilleurs promoteurs de la profession. Il a publié 159 articles, supervisé 70 Maîtrises, 13 Doctorats et a fait 111 interventions sur la chiropraxie. Arnaud Lardon, chiropracteur chercheur à l’IFEC (Institut Franco-Européen de Chiropraxie) a reçu le 1er prix lors du congrès de la WFC à Washington, le prix « nouvel investigateur, section poster ».
Cette récompense concerne ses récents travaux évaluant les différentes réponses neurophysiologiques entre un ajustement et une mobilisation vertébrale. (publication à paraître prochainement “Differences between neuromechanical responses to spinal manipulation and mobilization: a crossover randomized trial”).

Arnaud Lardon est enseignant chercheur à l’IFEC, professeur associé au département des sciences de l’activité physique à l’Université du Québec à Trois- Rivières et chercheur associé au laboratoire Complexité, Innovations, Activités Motrices et Sportives de l’université Paris-Saclay. Après avoir réalisé un master à l’Université de Bournemouth (spécialité sport et réhabilitation), Arnaud a effectué un doctorat de recherche au science de l’école doctorale 566 en Science du Sport, de
la Motricité et du Mouvement Humain. Ses travaux portaient sur les facteurs prédictifs des douleurs rachidiennes chez les enfants et adolescents. Entre août 2015 et août 2016 il a effectué un stage post-doctoral au sein de l’Université du Québec à Trois-Rivières centré sur les déterminants physiques et psychologiques des douleurs rachidiennes en milieu de travail. Depuis septembre 2016, il est le responsable de la recherche clinique au sein de l’IFEC.

Le chiropracteur consacre ses recherches, depuis des années, sur les facteurs de risque de douleurs rachidiennes, l’amélioration de l’apprentissage des ajustements vertébraux ainsi que sur la compréhension des mécanismes d’actions des ajustements et de la prise en charge des TMS.

 

 

 

1 https://www.lombalgie.fr

2 Chou, Roger, et al. « Nonpharmacologic Therapies for Low Back Pain: A Systematic Review for an American College of Physicians
Clinical Practice GuidelineNonpharmacologic Therapies for Low Back Pain. » Annals of Internal Medicine (2017).
Paige, Neil M., et al. « Association of Spinal Manipulative Therapy With Clinical Benefit and Harm for Acute Low Back Pain: Systematic Review and Meta-analysis. » Jama 317.14 (2017): 1451-1460.

3 http://expertscape.com/ex/musculoskeletal+pain

 

 

 

Sophie Madoun