La danse de l’Être replace la danse au cœur de la vie. L’autrice expose les principes de la danse de l’Être, qui au-delà d’une danse, est une philosophie et un art de vivre.

Le livre commence par le voyage initiatique qui a amené Fabienne Courmont à créer la Danse de l’Être©. La Danse de l’Être©, certifiée par le C.I.D – UNESCO Partner (Conseil International de la Danse) a été créé par l’autrice. Elle restitue l’essence de la danse, éternelle, intemporelle. Faisant le pont entre la danse-thérapie et la danse sacrée, elle donne des clés, à travers des pratiques accessibles à tous, afin de retrouver le mouvement naturel et libérer l’Être de ses entraves.

Fabienne Courmont y présente la Danse de l’Être et son approche originale s’inspirant de différentes traditions reliant le corps et l’esprit, de la Nature et de la danse libre d’Isadora Duncan. Cette dernière a libéré, au début du siècle dernier, le corps de la femme et a été précurseur de la danse libre. Il en émerge un enseignement universel comme nouvel art de vie et de danse dans une forme libre, qui est l’expression même de l’Être.

Fondée sur le principe de l’énergie de vie et sur l’unité Corps, Âme, Esprit, l’approche crée un lien avec les traditions qui relient le corps, l’âme et l’esprit (Tai-Chi, théâtre Nô, danse Butô, danse indienne…). Un livre pour toute personne désireuse d’avoir des outils pratiques pour expérimenter la danse de l’être où alternent parties didactiques et exercices pratiques, tout en ouvrant un chemin de réflexion.

Extrait de La danse de l’Être

« Je découvrais mon centre profond, le Hara. Situé dans le ventre sous le nombril, ce centre d’énergie vitale commença à se réveiller en moi. « Stable dans son mouvement, dansant sur ses racines, l’homme dans son Hara est centré en lui-même » Annick de Souzennel. Plus je descendais dans mon Hara, plus mon bassin se déverrouillait, laissant passé la vie dans mes mouvements. Ceux-ci devenaient plus instinctifs, moins formels, en harmonie avec mon anatomie et les lois de la nature.

Ma position de base changea et naturellement mes sciatiques à répétition liées aux excès de cambrure de la danse classique s’espacèrent pour enfin s’arrêter définitivement. Je vis qu’il est possible de soigner un corps souffrant par le mouvement juste et l’énergie. Tout cela viendra conforter plus tard mon approche pédagogique et thérapeutique de la danse.

Associée à la pratique du Taï-Chi la lecture du «Hara, centre vital de l’homme” de K. Graf Durkheim m’apporta d’autres révélations :

  • Tous les mouvements naturels partent du Hara que les chinois nomment le Tan Tien.
  • L’intégration de la pratique corporelle au service du chemin intérieur permet, comme le disent les maîtres orientaux, “la disponibilité de se laisser pénétrer par l’Être”.

De la rencontre avec le Théâtre Nô, émergea la notion de cycle dans la danse. Comme le dit Sogyal Rimpochéla vie n’est rien d’autre qu’une danse ininterrompue de naissances et de morts, une danse du changement ”.

Ma danse devint ce lieu même où pouvaient s’exprimer les trois phases du cycle cosmique : naissance, déploiement, mort et renaissance.

Je prenais conscience que chaque respiration dansée me permettait de vivre cette métamorphose dans le corps qui conduit à la plénitude. Ce fut une autre porte d’accès au sens profond de l’existence, permettant de mieux accepter mes petites morts et de les inscrire dans la grande roue de la Vie. Cette clé fondamentale m’a accompagnée dans les épreuves de la vie et dans toutes mes créations. Je trouvais aussi une transcendance qui passe par la recherche d’une gestuelle épurée à l’extrême. Comme un goût d’essentiel qui ne me quitta plus, le Nô m’ouvrit à une recherche sur le mouvement et la géométrie sacrée. Cette approche orientale visant à l’unité corps-âme-esprit me fascinais. J’y trouvais des racines à cette quête artistique et philosophique qui m’animait. Il était maintenant impossible de se résoudre à une forme de danse purement esthétique et formelle. De ces enseignements reçus naîtrons par la suite les premiers principes de la danse de l’Être ».

La danse de l’Être, Fabienne Courmont, Le Souffle d’Or