Nous sommes tous désormais soumis à une situation doublement angoissante ; d’une part l’épidémie, d’autre part le confinement. Alors, face au Covid-19 : comment faire face au stress ?

Confrontées à la menace du COVID 19 les personnes âgées ou immunodépressives ne sont plus aujourd’hui les seules victimes de ce tueur invisible. Si l’obligation de confinement a la louable intention de ralentir la propagation du virus, elle ne manquera pas d’avoir des conséquences psychologiques sur la population en général et plus particulièrement sur les personnes anxieuses ou dépressives.

À la peur de l’épidémie de Covid-19 s’ajoute désormais l’angoisse du  confinement. Inactivité, promiscuité ou au contraire solitude, autant de  facteurs qui peuvent faire de notre quotidien un enfer et nous faire  perdre de vue que nous ne devons avoir qu’un objectif : nous protéger et  protéger les autres. Le stress et la peur empiètent sur nos facultés  cognitives, en d’autres termes : ils nous rendent moins intelligent et  nous empêchent d’avoir les réactions appropriées aux situations. Il est vital de nous en rendre compte et de ne pas les laisser s’installer.

S’il dure trop longtemps, le confinement va favoriser l’émergence de dysfonctionnements psychologiques que l’on observe plus généralement chez les personnes borderline. La peur de la mort et de l’abandon tout d’abord : « Mes proches vont-ils échapper au virus, dans combien de temps pourrai-je revoir mes amis et ma famille ? » C’est cette même peur de la mort qui est sans doute à l’origine des scènes de pillage que l’on observe dans les rayons des supermarchés.

Mais c’est surtout le sentiment d’insécurité qui est activé : « Quand pourrons nous retrouver nos clients, nos collègues de travail, … et seront-ils encore là ? … » « Mon emploi sera t’il maintenu ? Si je suis au chômage, pourrai-je retrouver un job dans un contexte économique dont les principales composantes s’effondrent les unes après les autres en quelques jours ».

Au bout de quelques jours, la promiscuité, l’impossibilité de s’isoler quelques instants pour « décompresser » va certainement provoquer des réactions hétéros ou auto agressives. Comment évacuer le stress quand on ne peut plus aller se dégourdir dans une salle de sport. Certains spécialistes prédisent une augmentation des disputes familiales mais aussi, du taux de violences conjugales.

Les sorties sont limitées autours du pâté de maisons, cela ne suffit plus pour restaurer le stock d’endorphines des accros du jogging. On ne peut même plus aller « boire un verre avec les amis » et encore moins assister à un concert, aller au cinéma au théâtre, ou au restaurant, ils sont fermés.

Restent les bureaux de tabac qui vendent les cigarettes qui permettront pour un temps, de diminuer le stress et « la superette du bas » où l’on pourra peut-être acheter de quoi boire ou quelques trucs pour calmer une subite crise de boulimie…

Les personnes seules ne sont pas non plus épargnées par l’obligation de confinement. Souvent logées dans un petit appartement elles vivent encore plus mal le sentiment de solitude. Après quelques jours pendant lesquels on apprécie de ne plus être obligé d’aller travailler, l’ennui, le sentiment d’isolement peuvent entraîner des comportements addictifs.

Adopter la bonne attitude, celle qui apaise !

En fait, tout se joue entre la « compétition » et la « coopération », qui est une dualité constante de l’humain.
Car il est établi qu’un événement est toujours neutre, c’est ce que l’on en fait qui le colore ! Ainsi, refuser de se conformer est une façon d’entrer en compétition avec les événements.

Accepter de trouver dans le confinement une opportunité de décélérer le rythme, aller vers l’essentiel, se reposer et se donner l’occasion d’explorer de nouveaux centres d’intérêts,  c’est entrer en coopération avec la situation, pour l’alchimiser.
Car tels des alchimistes, à nous de trouver les ressources intérieures pour transformer ce qui est lourd et plombant,  en quelque chose de plus productif, de plus créatif et de plus serein.

Covid-19 : comment faire face au stress de précieux conseils

  • Il  nous faut nous apprendre à nous occuper. Nous ne sommes pas habitués à  ne rien faire, il faut que nous cherchions d’autres occupations que la  télévision ou Internet, qui sont des activités potentiellement anxiogènes.
  • Réduisez vos déplacements sur la toile !!! Quand on est isolé, le premier réflexe aujourd’hui, est de se rendre sur internet : les informations anxiogènes qui circulent sur la toile peuvent être plus dangereuses que le virus lui-même pour des personnes déjà fragiles psychologiquement.
  • Il faut chercher à bien dormir. C’est capital pour réduire le stress.
  • Ne pas angoisser d’être angoissé !
  • Il  faut discuter de ce qui se passe, même avec les enfants, en évitant les  détails les plus anxiogènes. Ce peut-être un excellent moment pour leur  transmettre les gestes d’hygiène élémentaires qui s’avèrent en ce moment salvateurs
  • Il  ne faut ni nier ni taire les difficultés de la promiscuité, il faut les  partager, trouver des moments de solitude. On peut éventuellement au  sein du couple mettre en place des codes signifiants à l’autre que la  colère monte ou que l’on a tout simplement besoin de rester seul (lever  le bras, siffler, etc.)
  • En  favorisant la communication, on peut transformer ce temps contraint en  temps utile. C’est le moment d’apprendre à se parler et à se  redécouvrir, à partager des choses 
  • On  est contraint à une peur de l’autre très archaïque car il est  potentiellement pathogène. Il faut appliquer les gestes de sécurité et  repenser les choses de façon hiérarchisées : on n’aura assez de pâtes et  de papier hygiénique. Et même si on n’en a pas assez, on dispose d’autres solutions. La seule chose qui compte, encore une fois, c’est de se protéger et protéger les autres.
  • Préférez les fictions à la fausse réalité : éviter à tout prix de regarder les chaines d’infos en continu où l’on annonce, à chaque demie heure la progression du nombre de personnes infectées et le score des décès comme dans un sinistre Téléthon.
  • Faites une activité physique (gym à la maison, montez et descendez les escaliers,…)
  • Méditez

 

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Vaincre ses peurs, c’est parti !

Êtes-vous prêt(e) à vous libérer de vos peurs ? Si oui, alors vous connaîtrez bientôt les règles du jeu

Nous libérer du carcan de nos peurs, voilà un beau challenge ! De la simple inquiétude jusqu’à la paralysante crise de panique, la peur revêt de multiples visages (trac, anxiété, angoisse, phobie…) .

L’auteur propose de vous aider à braver vos peurs et oser faire ce qu’elles vous ont toujours empêché de faire jusqu’à aujourd’hui . Pour cela, vous allez apprendre à mettre en pratique les principes d’acceptation et de relativisation, vous vous initierez aux techniques de respiration et vous établirez un plan d’action avec une liste de défis progressifs .

Hervé De MagnIn – Jouvence

Et si on réapprenait à dormir ?

Le sommeil, un problème qui touche un Français sur deux. Des dizaines de milliers de personnes ont réussi à mieux dormir grâce à la chaîne YouTube de Benjamin Lubszynski.
Avec le ton sympathique que ses 200 000 followers lui connaissent, il nous propose aujourd’hui un programme concret de rééducation du sommeil sur deux mois pour apprendre à s’endormir facilement et naturellement.

Bien dormir ça s’apprend, Benjamin Lubszynski – Editions du Rocher