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Depuis quelques années, le désir d’enfant est un motif de consultation de plus en plus répandu. Environ 20% des couples consultent. Mais comment savoir si l’on est infertile et quelles sont les solutions ?

A chaque cycle menstruel nous avons 25% de chances de tomber enceinte et de fait, une attente de 4 mois est nécessaire. C’est ainsi qu’au bout de ce laps de temps, l’impatience se fait voir. Impatience d’autant plus importante que les grossesses sont de plus en plus tardives. En 2007, le quart des femmes avaient leur premier enfant après 35 ans. Et comme on le sait la fécondité chute à partir de cet âge.

Qu’est-ce que l’infertilité et la stérilité ?

Il s’agit de l’incapacité d’une personne ou d’un couple à concevoir un enfant sans assistance médicale. En outre, on parle de stérilité en l’absence de grossesse après deux ans d’essais réguliers. La stérilité est aussi bien imputable aux hommes (30%), aux femmes (30%), qu’aux couples (30%). Les 10% restant sont encore inexpliqués.

Les 20% des couples qui consultent pour un problème de stérilité ne sont qu’entre 5 à 7% à en être vraiment touchés.

Quels sont les examens à faire pour savoir si l’on a un problème d’infertilité ?

Avant de faire des investigations poussées, votre médecin vous demandera :

Depuis combien de temps vous tentez d’avoir un enfant ?

Quelle est la fréquence de vos rapports sexuels ?

Vos cycles sont-ils réguliers ?

Avez-vous eu des maladies sexuellement transmissibles ?

Quelles maladies et interventions chirurgicales avez-vous subis ?

Bien entendu, à la fin de cet interrogatoire, votre gynéco ne pourra rien conclure. C’est ainsi qu’il vous prescrira des examens poussés.

 

Pour vous :

 

Pour vérifier le bon fonctionnement de votre hypophyse, de vos ovaires et de vos réserves

folliculaires, des dosages hormonaux vous seront prescrits entre le 2ème et le 4ème jour de votre cycle :

 

La FSH (Follicle-stimulating Hormone) ou hormone folliculostimulante produite par l’ante- hypophyse. Elle permet de savoir si votre ovulation est optimale.

L’œstradiol, hormone féminine secrétée par les ovaires qui permet à l’utérus et au vagin d’accueillir le bébé.

La L.H. Plasmatique est une hormone hypophysaire qui déclenche l’ovulation.

La prolactine est une hormone sécrétée par l’anté-hypophyse agissant sur la sécrétion de la progestérone.

La progestérone sert à l’utérus à accueillir le bébé.

L’hormone anti-müllerienne (AMH) qui est un marqueur de la fonction ovarienne et permet de connaitre sa réserve folliculaire. Elle permet de connaitre son âge ovarien.  

Puis, pour examiner les voies géniales, votre gynécologue vous auscultera et vous prescrira : – Le test de Hüner pour voir la qualité de votre glaire cervicale, celle-là même qui permet aux spermatozoïdes de monter dans l’utérus.

Une hystéroscopie : pour visualiser l’ensemble de votre appareil génital grâce à l’introduction d’un système optique par le col de l’utérus.

Une échographie pelvienne pour déceler d’hypothétiques anomalies des ovaires et de l’utérus.

Une hystérosalpingographie pour bien voir l’ensemble de votre utérus ainsi que les trompes.

 

Et s’il le juge nécessaire :

Une cœlioscopie qui est une exploration chirurgicale, effectuée sous anesthésie générale, permettant de visualiser l’ensemble de l’appareil génital grâce à un système optique. Une journée d’hospitalisation est en principe nécessaire. – Une tuboscopie  pour bien ausculter vos trompes : un micro système optique est introduit à l’intérieur des trompes par le pavillon.

 

Pour votre partenaire 

Le médecin lui prescrira les examens suivants : 

Un spermogramme et un spermocytogramme : ce sont des examens complémentaires qui permettent d’identifier la morphologie, la quantité la qualité, et la mobilité des spermatozoïdes. Trois jours d’abstinence doivent être respectés avant ce test ; mais pas plus de 5 jours. Cet examen peut être un peu gênant, mais est totalement indolore.

Un test post-coïtal pour vérifier le taux de survie des spermatozoïdes, 12 à 24 heures après un    rapport sexuel. – et une échographie des organes génitaux si nécessaire. Pour détecter l’infertilité chez les deux

Enfin, pour voir si vous êtes compatibles, le gynécologue : – Recherchera une éventuelle incompatibilité entre le sperme et le milieu génital féminin. – Vous prescrira les tests du HIV, de la syphilis et des hépatites B et C. – Vous fera faire à tous les deux une prise de sang pour caryotype (caractéristiques des chromosomes).

 

Quelles sont les différentes méthodes de procréation assistée ?

 

Sachez, tout d’abord, que pour bénéficier de la PMA (procréation médicalement assistée) vous devez :

Vivre avec votre partenaire depuis au moins deux ans.

Etre en âge de procréer.

Pour les femmes, ne pas avoir dépassé l’âge de 43 ans.

Etre hétérosexuel.

A savoir : la loi de bioéthique de 1992 va être révisée cette année. Ces obligations seront remises en cause voire modifiées.

 

La stimulation ovarienne

Il s’agit de la première proposition faite à un couple, surtout en cas d’absence d’ovulation ou de dysovulation (qualité médiocre ou ovulation rare).  

Le but de cette stimulation est d’augmenter la production par les ovaires du nombre de follicule. La stimulation ovarienne s’effectue, quotidiennement, par voie orale ou injectable, pendant 4 à 8 mois.  

Échographies et dosages hormonaux sont nécessaires pour suivre les résultats et réajuster, éventuellement, les dosages afin d’éviter tout risque d’hyperstimulation, et donc d’effets secondaires indésirables.

 

L’insémination artificielle

L’insémination artificielle consiste à déposer du sperme ; celui de votre partenaire ou d’un donneur si votre compagnon est stérile ; dans  votre utérus. Indolore, l’insémination artificielle ne nécessite pas d’hospitalisation et peut-être répétée sur plusieurs cycles.

Le taux de réussite est de 15 à 20%.

 

A savoir : – Afin de mettre vraiment toutes les chances de votre côté, l’insémination artificielle est très souvent précédée d’une stimulation ovarienne.

La sécurité sociale rembourse au maximum 6 cycles d’inséminations.

 

La fécondation in vitro

La fécondation in vitro est indiquée en cas de :

perturbation de l’ovulation,

d’obstruction des trompes,

si les spermatozoïdes de votre compagnon ne sont pas assez mobiles ou en nombre insuffisant.

Le but est de mettre en contact ovules et spermatozoïdes dans une éprouvette. Trois jours après le prélèvement des ovules, l’embryon obtenu est placé dans l’utérus de la future maman.
L’avantage de cette technique est de sélectionner les spermatozoïdes et les ovules ayant la meilleure qualité.

En cas de grossesse, une échographie est effectuée 4 à 5 semaines après le transfert afin de dépister une éventuelle grossesse gémellaire ou une fausse couche.

Le taux de réussite est d’environ 25%.

 

L’injection intracytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI)

La technique de base est la même que celle de la fécondation in vitro, sauf qu’un seul spermatozoïde est directement introduit à l’aide d’une micro-pipette à l’intérieur de chaque ovule. C’est une technique relativement récente. Son taux de réussite est d’environ 30%.