Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a annoncé le 18 juillet 2022 un effort de recherche en psychiatrie sans précédent avec une subvention prioritaire de 80 millions d’euros sur cinq ans. Présentation.

Recherche en psychiatrie un effort sans précédent vient d’être décidé par la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau avec 80 millions d’euros sur cinq ans ! Au programme PROPSY (Project Program for Precision Psychiatry) soutenu par l’Inserm et le CNRS Framework for Research Programmes et Equipements (PEPR).

A travers cet ambitieux programme de recherche centré sur quatre des troubles mentaux les plus invalidants, l’Inserm et le CNRS visent à développer une psychiatrie de précision qui révolutionnera le diagnostic et la prise en charge de ces troubles. Le projet, soutenu conjointement par l’Inserm et le CNRS, s’appuiera sur des partenaires aux compétences reconnues et complémentaires, comme la Fondation FondaMental, le CEA, la Sorbonne, Bordeaux, Lille, Paris, et Paris-Estecretei.

La psychiatrie l’enjeu de santé publique du XXIe siècle

Les maladies mentales sont des maladies chroniques qui commencent tôt dans la vie et apparaissent dans cinq des dix principales causes d’invalidité. Outre les effets psychosociaux, leur espérance de vie a été réduite de 15 à 20 ans en raison de comorbidités somatiques et du suicide. Leur coût total en France en 2018 était estimé à 160 milliards d’euros, majoritairement liés à des coûts indirects, positionnant les maladies mentales comme un problème majeur du XXIe siècle. Malgré ce fardeau, le financement de la recherche psychiatrique en France ne représente que 2 à 4 % du budget de la recherche biomédicale, l’un des plus faibles des pays européens.

« Cet investissement pour la recherche en psychiatrie est ambitieux et à la hauteur des enjeux représentés par la santé mentale », explique Madame Sylvie Retailleau, Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche.  « Pour développer la psychiatrie de précision, nous allons nous appuyer sur nos forces scientifiques et médicales nationales de 1er plan : l’Inserm, le CNRS, la Fondation FondaMental, le CEA, Sorbonne Université, l’Université de Bordeaux, l’Université de Lille, l’Université de Paris et l’Université Paris Est Créteil. »

« Nous sommes fiers que notre programme de recherche ait été retenu par le Gouvernement », indiquent Gilles Bloch, Président-Directeur général de l’Inserm, et Marion Leboyer, directrice générale de la Fondation FondaMental et Grand Prix Inserm 2021. « Alors que la santé mentale s’est dégradée avec la crise sanitaire (+ 30 % de dépressions), c’est une décision extrêmement importante et porteuse d’espoir pour des millions de patients et leurs familles, et pour les chercheurs et les soignants. »

Le but

Meilleure compréhension des causes et des mécanismes à l’origine des maladies mentales ;

Découverte de marqueurs pronostiques de ces maladies et identification de sous-groupes homogènes de patients ;

Développer des stratégies thérapeutiques ciblées, de la e-santé aux immunomodulateurs, en passant par la stimulation cérébrale ou les biothérapies ;

Réduire la stigmatisation et les fausses représentations ;

Soutenir le développement de la filière biomédicale française en santé mentale, incluant la pharmacie, les technologies médicales et les technologies numériques, à travers des partenariats public-privé ;

Développer une nouvelle génération de scientifiques psychiatriques et de soignants en mettant à jour le traitement de ces troubles et par des initiatives de formation.