Méconnu et très handicapante car peu reconnue par le corps médical, le syndrome de fatigue chronique est un vrai problème de santé publique. Alors, qu’est ce que c’est? Que faire contre le syndrome de fatigue chronique ? Le docteur Berrebi nous explique tout ça.

Le Syndrome de fatigue chronique (SFC) appelé aussi encéphalomyélite myalgique est une maladie méconnue caractérisée par un état de fatigue persistant extrêmement intense, apparaissant soudainement chez une personne jusque-là en bonne santé et non dépressive, sans que l’on puisse trouver de cause particulière. Dans les pays industrialisés, le nombre de personnes atteintes par cette maladie est estimé à 1 sur 600 à 1 sur 200 habitants, ce qui en fait une maladie non rare. Le SFC touche essentiellement les jeunes adultes entre 20 et 40 ans et survient deux fois plus souvent chez les femmes.
La maladie apparaît souvent après une infection bactérienne ou virale, comme la grippe ou la mononucléose infectieuse. Alors que l’infection est théoriquement guérie, une fatigue importante persiste. On observe aussi chez les personnes atteintes de SFC, une fréquence importante d’événements avec un fort retentissement émotionnel dans les trois mois précédant le début de la maladie.
Le diagnostic est posé lorsque toute maladie a pu être écartée par des examens sanguins et que le malade présente une fatigue persistante (six mois consécutifs ou plus). Cela se traduit par un manque d’énergie, voire un épuisement, surtout après des activités physiques et cet état ne s’améliore pas avec le repos. L’épuisement est tel qu’il retentit sur la vie quotidienne de manière importante, rendant parfois l’exercice de l’activité professionnelle impossible. Chez les personnes atteintes, la seule anomalie sanguine mise en évidence est une baisse de certaines hormones dosées dans le sang notamment l’hormone de croissance et le cortisol, l’hormone du stress.

Cette fatigue s’associe à au moins quatre des symptômes suivants :

  • Perte de mémoire à court terme ou difficulté de concentration
  • Maux de gorge
  • Douleurs au niveau des ganglions du cou ou des aisselles
  • Douleurs musculaires
  • Douleurs articulaires sans rougeur ou gonflement
  • Maux de tête, de sévérité et de caractéristiques inhabituelles
  • Sommeil non réparateur
  • Malaise persistant plus de 24 heures à la suite d’un exercice ou d’un effort
Le SFC n’a été reconnu en tant que maladie à part entière qu’assez récemment. Sa cause étant inconnue, beaucoup de médecins ont longtemps nié son existence, le mettant systématiquement en relation avec un état dépressif. La plupart des malades errent de médecins généralistes en médecins spécialistes pendant plusieurs mois ou années avant d’obtenir le bon diagnostic. Ce syndrome est responsable de dépenses de santé considérables situées entre 17 et 27 milliards de dollars par an aux USA.

Les mécanismes de du syndrome de fatigue chronique

Un état neuro-inflammatoire chronique qui met en évidence des anomalies cérébrales affectant l’axe responsable de la sécrétion du cortisol, de la prolactine et de l’hormone de croissance. Dans cet état, les médecins notent également une fréquence cardiaque élevée, une baisse de la pression artérielle et une diminution du débit sanguin cérébral ce qui souligne que le système nerveux est touché.
Une situation d’hypométabolisme avec un ralentissement global de l’organisme, comme un animal qui hibernerait. Cela permet de préserver de l’énergie uniquement pour les fonctions vitales.
Une dysbiose c’est-à-dire un déséquilibre de l’écosystème bactérien. Des travaux de recherche sont en cours pour tenter de modifier le microbiote intestinal de ces patients.

Les recommandations du Docteur William Berrebi en cas de fatigue chronique

Réaliser des exercices « progressifs » encadrés de préférence par un physiothérapeute ou un kinésithérapeute qui permettent de maintenir ou de restaurer la capacité des muscles : exercices doux, comme le vélo, la marche ou la natation, à raison de 10 à 30 minutes par jour. Même si certaines personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique sont épuisées par le moindre effort, la reprise de l’activité physique est primordiale car paradoxalement le repos prolongé a tendance à accentuer la fatigue et l’état de faiblesse.
Effectuer une thérapie cognitive et comportementale qui améliore le bien-être général de 70 % des personnes atteintes. Cette forme de psychothérapie aide à mettre en pratique les « bonnes » attitudes face aux situations difficiles afin de mieux les affronter.
– De manière générale, la pratique de diverses techniques de relaxation peut être bénéfique, grâce à leur influence sur le comportement face au stress et à la maladie.
Des antidépresseurs à faible dose et sur prescription médicale agissent à la fois sur l’humeur et sur la qualité du sommeil. Ils peuvent également être bénéfiques en cas de douleurs et certains ont une action dynamisante.
Des médicaments spécifiques en cas de faible pression artérielle.

Retrouvez les podcats du Docteur Berrebi sur Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCc7X98wa9SUSXmEtcIj9uqQ

 

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