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Mon enfant a mal au ventre, je fais quoi?

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Mon enfant a mal au ventre, je fais quoi? On est souvent désemparé quand son enfant à des douleurs abdominales ou un autre problème digestif et on s'imagine facilement devoir aller aux urgences. Retour sur les différentes situations qui peuvent se présenter et les préconisations du Dr William Berrebi avec aujourd'hui un focus sur les troubles digestifs dits « hauts », vomissements et reflux gastro-oesophagien (RGO).

Mon enfant a mal au ventre, je fais quoi? On est souvent désemparé quand son enfant à des douleurs abdominales ou un autre problème digestif et on s’imagine facilement devoir aller aux urgences.  Retour sur les différentes situations qui peuvent se présenter et les préconisations du Dr William Berrebi avec aujourd’hui un focus sur les troubles digestifs dits « hauts », vomissements et reflux gastro-oesophagien (RGO).

Pouvez-vous nous dire si les diagnostics chez l’enfant ont des particularités ?

Oui, la démarche diagnostique est « difficile », car :

Quelles sont les grandes urgences auxquelles il faut penser ?

Elle doit être évoquée chez un enfant présentant brutalement des accès de douleurs intenses avec vomissements et refus d’alimentation.

Elle correspond à la pénétration d’un segment d’intestin dans le segment sous-jacent l’intestin grêle s’invagine dans le côlon (le plus souvent IIA iléo caecale).

La palpation abdominale recherche en fosse iliaque droite un boudin, souvent difficile à mettre en évidence.

C’est l’échographie abdominale, indispensable devant un tableau clinique évocateur, qui établit le diagnostic en montrant une image caractéristique.

Le lavement opaque, sous faible pression, confirme l’invagination et permet éventuellement sa réduction.

En période péripubertaire, on pensera à la torsion du testicule et la à la torsion de l’ovaire.

La première pensée des parents quand leur enfant a mal au ventre, c’est l’appendicite. Comment se fait son diagnostic ?

La suspicion d’appendicite est le motif le plus fréquent de consultation chirurgicale aux urgences. Son diagnostic est parfois difficile. Typiquement, l’enfant présente :

La présentation clinique peut être aspécifique au début, et c’est alors l’évolution, montrant la persistance de douleurs de plus en plus intenses

L’examen clinique recherche aussi une respiration abdominale bloquée, douleur à la décompression, défense à la palpation c’est à dire que la paroi de l’abdomen se contracte lorsque l’on palpe l’enfant.

Si l’examen clinique est typique, le diagnostic est quasiment certain. Il se confirme avec :

-Prise de sang : syndrome inflammatoire (globules blanc élevés, CRP élevée),

-Une échographie qui peut visualiser un épaississement inflammatoire de l’appendice, voire un abcès.

Dès que le diagnostic positif d’appendicite est posé, l’antibiothérapie peut être débutée, idéalement avant le bloc appendicectomie.

Régurgitations du nourrisson. : qu’est-ce que le reflux gastro-oesophagien (RGO) et est-il très fréquent chez l’enfant ? 

Le reflux gastro-oesophagien (RGO) constitue avec l’intolérance aux protéines du lait de vache (IPLV) les troubles digestifs les plus fréquemment retrouvés chez le nourrisson et ils ont des signes cliniques communs.

Les RGO sont à différencier des régurgitations qui sont des rejets alimentaires réalisés sans effort, souvent postprandiaux et de faible quantité, observés essentiellement chez le jeune nourrisson (âge <  6 mois), souvent accompagnées d’une éructation (rot) qui survient de façon physiologique en raison du volume d’air dégluti par un nourrisson lors de la tétée ;

On distingue :

Le RGO est douloureux pour le bébé ce qui provoque des pleurs. Il faut alors essayer de reconnaître ce type de pleurs pour identifier si ceux-ci ne sont pas en lien avec une autre cause (faim, peur, fatigue…)

Petite astuce pour les parents, prendre votre bébé dans les bras et observer sa réaction :

D’autres troubles digestifs de l’enfant sont les vomissements. Quels sont les mécanismes ou les causes chez l’enfant ?

Les vomissements peuvent être constitués d’aliments, de bile ou de sang.

Il s’agit d’un symptôme fréquent mais peu spécifique, pouvant révéler de nombreuses pathologies dont certaines peuvent être sévères, ou à l’origine de complications sévères (déshydratation, dénutrition). En pratique, il faut distinguer les vomissements récents et les vomissements chroniques ou récidivants. 

Il est important de ne pas méconnaître une urgence chirurgicale ou médicale. 

De nombreuses affections chirurgicales peuvent entraîner des vomissements et nécessitent en général une prise en charge urgente, comme :

Il s’agit d’une affection fréquente (1 pour 400 naissances) atteignant plus souvent le garçon (3 fois/4) avec parfois un caractère familial (15 % des cas).

Le diagnostic repose sur l’échographie abdominale qui est un examen clé.

Le Traitement consiste en une réhydratation intraveineuse avant l’anesthésie générale nécessaire à l’intervention chirurgicale (pylorotomie extramuqueuse).

L’interrogatoire et l’étude du carnet de santé permettent de préciser :

– l’âge de début : après la diversification ou l’introduction d’un type d’aliment particulier (lait de vache, gluten, légumes ou fruits) ou pas ?

– l’horaire par rapport aux repas

On doit penser à l’allergie aux protéines du lait de vache : 

 Les vomissements sont habituels peuvent apparaître isolément après la consommation de lait de vache ou associés à d’autres symptômes (diarrhée profuse, éruption urticarienne, bronchospasme, état de choc…).

Pour savoir s’il s’agit d’une l’intolérance aux protéines du lait de vache peut être liée au RGO, il suffit de réduire ou supprimer temporairement le lait de vache de l’alimentation du bébé. Attention, cette démarche doit se faire avec le suivi d’un pédiatre et/ou d’un allergologue.

Les boissons végétales à base d’avoine ou de riz ne sont pas recommandées aux nourrissons car elles ne sont pas assez riches en nutriments essentiels à la croissance d’un nouveau-né.

Aussi, les laits de chèvre, de brebis, de soja, peuvent générer des allergies dites croisées avec les protéines de lait de vache.

Le diagnostic repose sur les tests allergologiques (dosage des IgE spécifiques dans le sérum, tests cutanés) et sur la disparition des symptômes après régime d’exclusion.

L’intolérance au gluten ou maladie cœliaque 

 

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