La Journée des droits des femmes est célébrée chaque année le 8 mars. Cette journée est un moment de réflexion, de sensibilisation et d’action pour promouvoir l’égalité des sexes et faire entendre la voix des femmes dans le monde entier. Quels sont les rendez-vous à ne pas manquer cette année lors de la Journée internationale des droits des femmes 2023? Réponses.
Le thème de la Journée internationale des droits des femmes 2023 est « Mettre fin à la violence à l’égard des femmes : Agir maintenant ! ». Il s’agit d’un appel à l’action pour éradiquer toutes les formes de violence contre les femmes, y compris la violence domestique, la traite des femmes, l’exploitation sexuelle et les mutilations génitales féminines.
Le choix de ce thème est particulièrement pertinent alors que la pandémie de COVID-19 a mis en lumière la violence à l’égard des femmes et des filles, qui a augmenté en raison des mesures de confinement et de l’isolement social. Il est crucial de travailler ensemble pour mettre fin à cette violence et assurer un avenir plus sûr et plus égalitaire pour toutes les femmes.
Quand a été crée la Journée internationale des droits des femmes ?
La Journée internationale des droits des femmes a été créée en 1910 à Copenhague, au Danemark, lors de la deuxième conférence internationale des femmes socialistes. La date du 8 mars a été choisie en hommage à la grève des ouvrières de l’industrie textile de New York, qui a débuté le 8 mars 1908 et qui a été réprimée dans le sang par les forces de l’ordre. Depuis lors, la Journée Internationale des droits des femmes est célébrée chaque année le 8 mars dans de nombreux pays du monde entier.
La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de célébrer les réalisations des femmes du passé et du présent, tout en regardant vers l’avenir. C’est une journée pour honorer les femmes qui ont ouvert la voie à l’égalité des sexes, comme les suffragettes qui ont lutté pour le droit de vote des femmes, et pour reconnaître le travail acharné des femmes dans tous les domaines de la vie.
Des écarts de salaires entre femmes et hommes
Les inégalités entre les sexes persistent encore aujourd’hui, malgré les progrès accomplis. Les femmes continuent de subir des discriminations en matière d’emploi, de salaire et de représentation politique (En 2021, elles ne représentaient que 26,1 % des quelque 35 500 sièges parlementaires, 22,6 % des plus de 3 400 ministres et 27 % de tous les postes de direction) , et elles sont souvent victimes de violence et de harcèlement sexuels.
En ce qui concerne les écart de salaire entre les femmes et les hommes en France, ils varient selon les catégories socioprofessionnelles (CSP). Selon une étude de l’Insee publiée en 2021, en 2018, l’écart de salaire net moyen entre les femmes et les hommes était le plus élevé dans les catégories les plus élevées de la hiérarchie professionnelle.
Voici les écarts de salaire moyens entre les femmes et les hommes en France selon leur CSP, en pourcentage :
- Cadres : 24,2 % (les femmes cadres gagnaient en moyenne 24,2 % de moins que les hommes cadres)
- Professions intellectuelles supérieures : 20,6 %
- Employés : 15,7 %
- Artisans, commerçants et chefs d’entreprise : 10,8 %
- Ouvriers : 9,1 %
C’est pourquoi la Journée internationale des droits des femmes est un moment clé pour plaider en faveur de l’égalité des sexes et pour s’engager à travailler ensemble pour réaliser cet objectif. Cela signifie soutenir les femmes dans leurs choix de carrière, s’assurer qu’elles sont payées de manière équitable et qu’elles ont accès à des opportunités de leadership.
Mettre fin à la violence contre les femmes
La violence envers les femmes est un problème majeur à l’échelle mondiale, touchant des millions de femmes chaque année. Selon les estimations, environ une femme sur trois est victime de violences physiques ou sexuelles au cours de sa vie. Ce chiffre alarmant souligne l’importance de lutter contre la violence de genre et de mettre en place des mesures pour protéger les femmes et les filles contre toutes les formes de violence, qu’elle soit physique, sexuelle, psychologique ou économique. Il est impératif de promouvoir l’égalité des sexes et de travailler ensemble pour mettre fin à la violence envers les femmes et construire un monde plus juste et égalitaire.
Cela signifie également travailler pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes, en sensibilisant les gens à ce problème et en offrant des ressources et des soutiens aux femmes qui en ont besoin. Les gouvernements, les organisations de la société civile et les individus peuvent tous jouer un rôle important dans la lutte contre la violence à l’égard des femmes.
La Journée internationale des droits des femmes est une occasion de célébrer les femmes de toutes les cultures et de toutes les régions du monde. Les femmes ont apporté des contributions inestimables à la société, qu’il s’agisse de la science, de la culture, de l’art ou de la politique. Il est temps de reconnaître et de célébrer ces contributions, ainsi que le potentiel illimité des femmes à changer le monde.
Les rendez-vous à ne pas manquer lors de la Journée internationale des droits des femmes 2023
La Cité internationale universitaire de Paris présente du 8 au 28 mars 2023 l’exposition World Press Photo « Résilience – histoires de femmes qui inspirent le changement »
Du 8 au 28 mars 2023, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la Cité internationale universitaire de Paris organise l’exposition « Résilience-histoires de femmes qui inspirent le changement ». Cette exposition, en partenariat avec la Fondation World Press Photo, le Royaume des Pays-Bas, le Collège néerlandais de la Cité internationale universitaire de Paris et la Ville de La Haye, présente une série de reportages photographiques récompensés par World Press Photo de 2000 à 2021. Ces photographies saisissantes mettent en lumière la résilience et les difficultés rencontrées par les femmes, les filles et les communautés du monde entier, tout en soulignant leur capacité à inspirer le changement.
Informations pratiques :
8-23 mars 2023
Grilles extérieures du campus
17, boulevard Jourdan 75014 Paris
RER B ou Tramwat T3 : Cité Universitaire
Le Centre des Monuments Nationaux (CMN) rend hommage aux grandes figures féminines politiques de l’histoire
A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2023, Le Centre des Monuments Nationaux propose des animations exceptionnelles à la Chapelle expiatoire et à la basilique cathédrale de Saint-Denis, pour redécouvrir les grandes figures féminines politiques de l’histoire. Ces animations offrent une occasion unique de découvrir le rôle de ces femmes remarquables dans l’histoire politique et sociale, en explorant leur vie, leurs luttes et leur héritage. Les visiteurs pourront ainsi en apprendre davantage sur ces femmes inspirantes et découvrir les monuments historiques qui témoignent de leur importance et de leur impact. Ces animations sont une occasion de célébrer la Journée internationale des droits des femmes et de promouvoir l’égalité des sexes.
Le mercredi 8 mars à 15h30, l’événement « La Chapelle expiatoire et les femmes » permettra aux visiteurs de découvrir les portraits d’Olympe de Gouges, Charlotte Corday et Manon Roland, trois femmes qui ont joué un rôle important dans la lutte pour les droits des femmes. Ce parcours commenté mettra également en lumière d’autres figures féminines de la Révolution Française telles que Marie-Antoinette, Madame du Barry et la duchesse d’Angoulême.
Une deuxième visite commentée sera organisée le jeudi 16 mars à 15h30.
D’autres visites commentées sont également prévues.
Le samedi 11 mars à 15h30, une visite retracera l’histoire de Madame Royale, la fille aînée de Louis XVI et Marie-Antoinette, qui a survécu à la Révolution et est devenue une figure importante de la continuité dynastique. Le jeudi 30 mars à 15h30, une visite sera consacrée à l’image de Marie-Antoinette à travers les siècles. Ces visites commentées offrent une opportunité unique de découvrir l’histoire des femmes à travers les monuments historiques, et de célébrer leur contribution à la société.
29 Rue Pasquier, 75008 Paris
Pour plus d’informations sur les conditions de gratuité : https://tickets.monuments-nationaux.fr/fr-FR/conditions-de-gratuite
« Les femmes et le pouvoir » le 8 mars à 18h à la Mairie du 5ème arrondissement de Paris
Les élus de l’arrondissement Actisce Centre Paris Anim Censier et l’Association violence et droits des femmes organise une conférence-débat avec Maitre Moscovici, Valérie Fauchet, autrice, Annick Gouba-Guibal, consultante fondatrice du cabinet AGC.
Rendez-vous à la mairie du 5ème arrondissement, salle Pierrotet. La conférence sera suivie d’un verre de l’amitié!
Le 8 mars, 125 femmes racontent 125 victimes de féminicides
En France, la violence conjugale est un fléau qui continue de faire des victimes chaque année. En moyenne, une femme est assassinée par son conjoint tous les deux jours et demi, soit 125 femmes par an. Mais derrière ces chiffres glaçants, il y a des histoires de vie, des parcours brisés et des familles dévastées.
Pour rendre hommage à ces victimes et leur donner un visage, 125 personnalités issues de la littérature, de la politique et des arts ont décidé de raconter l’histoire de ces femmes. Elles ont écrit des portraits émouvants, détaillant les parcours de ces femmes et les circonstances tragiques de leur décès.
À travers l’analyse de ces parcours de femmes touchées par la violence, Sarah Barukh, l’auteure de ce livre hommage, cherche à comprendre les schémas communs aux féminicides et le rôle de la société dans ces assassinats. Elle donne la parole à des experts tels que des policiers, des psychiatres, des avocats et des associations pour éclairer ce phénomène complexe.
Ce livre est un hommage poignant et une prise de conscience collective pour que ces meurtres cessent. 125 voix se lèvent pour se souvenir et pour que chacun prenne conscience de son implication dans la lutte contre les violences conjugales.
125 personnalités dont Julie GAYET Isabelle CARRE Laëtitia COLOMBANI Melissa DA COSTA Isabelle GIORDANO Virginie GRIMALDI Lilia HASSAINE Delphine HORVILLEUR Géraldine MAILLET Olivia RUIZ Marlène SCHIAPPA Leïla SLIMANI Valérie TRIERWEILER Aure ATIKA Muriel BARBERY Valérie BENAIM Andréa BESCOND Alessandra SUBLET Nathalie RYKIEL DANI (à titre posthume) Elsa WOLINSKI Florence DAUCHEZ Rachel KAHN Roselyne BACHELOT Natacha CALESTREME Odile VUILLEM Laurence ARNE…
« 125 ET DES MILLIERS », Sarah Barukhparaîtra – éditions HarperCollins France
Une partie des bénéfices sera reversée à l’UNFF (l’Union Nationale des Familles de victimes de Féminicides »).
Plateforme Violence Santé Femme
Après trois ans de construction et identification des professionnels de santé engagés, l’ONG Gynécologie sans Frontières lance à l’occasion de La Journée internationale des droits des femmes 2023, la plateforme « Violence Santé Femme » https://violencesantefemme.fr .
Annuaire géolocalisé de professionnels de santé volontaires, formés et engagés à la prise en charge médicale (ou médico-psycho-sociale) des femmes victimes de violences (conjugales, intrafamiliales, sexuelles, sexistes, incestuelles, mutilatrices) et des enfants, sur tout le territoire national, la plateforme a également vocation à accompagner tous les professionnels de santé volontaires, en leur fournissant des outils d’aide à la prise en charge et à l’orientation vers les structures existantes, géographiquement accessibles aux victimes.
La plateforme a été conçue pour que toutes les femmes aient accès à une prise en charge de proximité respectueuse des bonnes pratiques, par des professionnels de santé formés et identifiés. Tous les professionnels de santé quels qu’ils soient, médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, sage-femmes, dentistes… sont la première ligne pour accueillir et orienter les victimes. Mais tous ne savent pas comment accueillir, écouter, aider, organiser la bonne prise en charge. Mais tous ne savent pas comment accueillir, écouter, aider, organiser cette bonne prise en charge. La plateforme est aussi là pour les aider.
Avorter, un droit en danger ?
Dans l’histoire, les femmes ont toujours eu recours à l’avortement, qu’il soit légal ou non, souvent au péril de leur vie. Bien que de nombreux pays aient légalisé l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) au cours des dernières décennies, ce droit difficilement acquis, pour et par les femmes, est aujourd’hui en pleine régression. Pourquoi l’avortement est-il encore autant sujet à débats ?
Dans ce texte engagé, Ghada Hatem retrace les jalons de l’histoire complexe de l’avortement sans jugement moral. Elle livre un manifeste en faveur du droit des femmes à disposer de leur corps.
Avorter un droit ou un danger, Ghada Hatem – ALT, La Martinière jeunesee
Sophie Madoun
