Environ 7% des femmes souffrent de Vestibulodynie; l’hypersensibilité de la vulve; mais la beaucoup ne sont pas diagnostiquées. C’est une maladie qui commence tôt : plus de 50% débutent avant l’âge de 25 ans, et 75% avant 35 ans (1). Il s’agit d’une hypersensibilité douloureuse de la vulve, avec des douleurs tenaces et persistantes, provoquées ou spontanées.

« Au début c’est juste une douleur pendant les rapports puis ça devient persistant. Avant de rencontrer les médecins, j’avais mal tout le temps : pour m’assoir, faire du vélo… le simple fait d’appuyer sur mon périnée me faisait souffrir atrocement ! » témoigne Vanessa.

Le simple fait de toucher avec un coton tige induit de la douleur

« C’est une pathologie difficile à diagnostiquer car elle ne comporte pas de lésions visibles. Explique Le Dr Véronique Julien gynécologue au centre Hospitalier Lyon sud. « Le diagnostic de l’hypersensibilité de la vulve se fait notamment en provoquant la douleur avec le test du coton-tige. Je détermine, selon les réactions de la patiente les zones sensibles ».

Une maladie sous diagnostioquée

Le délai moyen entre le début de la douleur et le diagnostic se situe entre 5 et presque 7 ans. Ce retard de diagnostic contribue, d’après les patientes, à la sévérité de leurs symptômes. (2)

Les causes de la vestibulodynie; hypersensibilité de la vulve; sont multiples et divisent encore les médecins. Parmi les plus crédibles, on trouve les infections dont les mycoses à répétition, la ménopause, certains traitements locaux, certaines dermatoses comme le lichen scléreux vulvaire.

Différents traitement mais toujours de longue haleine

On peut associer plusieurs prises en charge :

  • des traitements locaux contre la douleur (anesthésiants) et des corps gras.
  • Des massages et de la relaxation périnéale.
  • De la kinésithérapie vaginale avec biofeedback si besoin.
  • Une prise en charge psychologique et/ou sexologique selon les cas. Mais le traitement va durer plusieurs mois, l’amélioration sera progressive avec d’éventuelles rechutes, d’où l’importance d’un suivi régulier. » Prévient Dr Sandra Ronger, dermatologue au Centre Hospitalier Lyon Sud

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  1. Jantos M, Burns NR. Vulvodynia. Development of a psychosexual profile. J Reprod Med 2007; 52: 63-71
  2. Dr Clarence de Belilovsky, Paris, France