L’Efficacité du cannabis pour la maladie de Parkinson a-t-elle été prouvée? Oui! C’est ce que les dernières recherches démontrent.

L’Efficacité du cannabis pour la maladie de Parkinson vient d’être démontrée. Le cannabis thérapeutique fait l’objet d’une attention croissante au cours des dernières années. Une trentaine de pays dans le monde dont 21 de l’Union européenne autorisent déjà son usage. Le mois dernier, un comité d’experts français de l’Agence française de sécurité du médicament a reconnu sa pertinence dans certaines situations cliniques. C’est dans ce contexte et afin de stimuler la recherche dans le champ des maladies neurodégénératives et du vieillissement que le Centre d’excellence DHUNE et l’association France Parkinson ont choisi de financer une première étude visant à définir les effets du cannabis thérapeutique chez des patients atteints de la maladie de Parkinson.

Efficacité du cannabis pour la maladie de Parkinson

L’efficacité des cannabinoïdes comme agents thérapeutiques dans divers troubles neurologiques, tels que la spasticité ou l’épilepsie, a déjà été montrée. Des études expérimentales suggèrent que certains de ses composés, notamment le Tétrahydrocannabinol (THC) et le cannabidiol (CBD), auraient un potentiel effet neuroprotecteur ainsi qu’un effet sur les symptômes parkinsoniens.

Ces prochains mois, un consortium constitué d’une équipe d’experts de la maladie de Parkinson, d’une équipe de pharmacologie clinique ayant de l’expérience dans les études sur le cannabis, et d’une équipe préclinique spécialisée dans les aspects non moteurs des ganglions de la base chercheront à déterminer les effets de différentes proportions de cannabinoïdes (THC et CBD) sur les manifestations motrices et non motrices liées à la maladie de Parkinson, dans un

modèle expérimental, puis chez les patients une fois les autorisations règlementaires obtenues. L’étude analysera le lien entre les différentes concentrations de THC et de CBD inhalés et leur effet sur les signes moteurs et psychologiques des patients. Les données recueillies pourraient ouvrir la voie à la mise au point de formes pharmaceutiques de cannabinoïdes pour les patients parkinsoniens, de qualité contrôlée, et dont le rapport bénéfice/risque sera maîtrisé.
Une étude portée par des membres du réseau DHUNE : le professeur Alexandre Eusebio à l’Assistance Public Hôpitaux de Marseille (AP-HM), le professeur Jean-Philippe Azulay, Chef du service de neurologie et pathologie du mouvement à la Timone, co-responsable du groupe de travail maladie de parkinson chez DHUNE, et Christelle Baunez, Directrice de recherche au CNRS et Directrice adjointe de l’Institut des Neurosciences de la Timone (UMR AMU-CNRS).