Après les annonces décevantes de Didier Guillaume sur le bien-être animal, les citoyens ont enfin la possibilité de se faire entendre par le gouvernement. Il leur suffit de participer au grand débat public « ImPACtons ! » avant le 31 mai. Cette consultation nationale doit recueillir l’avis des citoyens sur l’avenir du modèle agricole français, et plus particulièrement sur l’attribution des aides de la Politique agricole commune (PAC). Alors exprimez-vous pour le bien-être animal!
« Parce que l’avenir de l’agriculture est l’affaire de tous, vous avez 3 mois pour faire entendre votre voix ». Lancé le 23 février dernier, le débat public baptisé « ImPACtons ! » pose une question primordiale aux Français : quels sont vos objectifs prioritaires pour la politique agricole de demain ? Et le bien-être animal qui s’en soucie? Alors que chaque citoyen européen contribue chaque année à hauteur de 114 euros au budget de la PAC, la plupart ignore qu’un bon usage de ces aides financières pourrait transformer le paysage agricole français. Au lieu de subventionner l’agriculture intensive, la PAC pourrait favoriser l’élevage en plein air, l’accès au pâturage, ou encore l’arrêt de l’utilisation des cages et des mutilations systématiquement infligées aux animaux… Avec un budget annuel de 9 milliards d’euros alloué par la PAC, la France a en effet les moyens d’engager cette transition. Encore faut-il que le bien-être animal soit considéré comme une priorité. C’est là que le Débat public entre en jeu.
Exprimez-vous pour le bien-être animal
Rendez-vous sur animaux-debatpublic.fr/ pour remettre le bien-être animal au cœur du débat
Concrètement, les Français peuvent participer au débat via le site www.impactons.fr. Pour aider les citoyens à s’y retrouver et participer efficacement, WELFARM met en ligne dès aujourd’hui un site tutoriel animaux-debatpublic.fr. Vidéos à l’appui, il prend les internautes par la main et leur indique pas à pas comment soutenir la cause animale dans le cadre de ce débat. Dans un premier temps, et jusqu’au 23 mars au soir, ils sont invités à hiérarchiser les objectifs de la PAC 2021-2027. En désignant le bien-être animal comme un objectif « très prioritaire », les Français demandent au gouvernement d’en faire un critère essentiel dans l’élaboration de la politique agricole de demain. La PAC pourrait par exemple soutenir financièrement la transition vers des élevages hors cages, conditionner certaines aides publiques à l’accès au plein air ou au pâturage, aider les investissements destinés à offrir aux animaux un accès à l’air libre.
Deuxième étape : donner son avis et/ou soutenir les contributions des autres citoyens sur de grandes thématiques : quelle transition agroécologique pour la France ? Qu’est-ce que les français(es) mangent et souhaitent manger ? Quelles évolutions des pratiques pour l’élevage de demain ? Dès le 24 mars, les internautes trouveront sur le site animaux-debatpublic.fr des suggestions de contributions ainsi que la liste des avis les plus pertinents pour faire avancer la cause des animaux d’élevage.
Une trentaine de réunions organisées partout en France
Outre sa plateforme internet, le débat « ImPACtons ! » se déroulera aussi en régions. Une trentaine de réunions publiques se tiendront jusqu’au 19 mai et traiteront de diverses thématiques concernant l’élevage et le bien-être des animaux. WELFARM donne donc rendez-vous aux Français sur animaux-debatpublic.fr pour connaitre les dates et lieux des réunions les plus proches de chez eux et les incite fortement à y participer. Ce débat public représente une ultime chance de faire du bien-être animal et de l’évolution des modes d’élevage, des priorités soutenues par les fonds de la PAC.
A lire :
Animal Porn, un manifeste radical sur la cause animale
Dans cet essai à la logique implacable, voire jusqu’au-boutiste, Sabir Kadel interroge nos incohérences face à la souffrance animale. Selon lui, nous ferions en permanence preuve de dissonance cognitive en discriminant « entre les animaux qui méritent de finir dans nos assiettes et ceux qui méritent qu’on dépense des centaines d’euros en soins par mois pour eux ». Une par une, il bat en brèche toutes les raisons qui nous conduisent à accepter la consommation de viande, en resituant le débat sur le plan de la morale : « Quoi en effet de plus monstrueux que d’enlever la vie à un animal qui ne nous a rien fait, dont l’existence ne met pas en péril la nôtre, uniquement car l’on veut goûter à sa chair ? »Il met aussi en perspective la notion de véganisme, trop souvent édulcorée par la pratique qu’en font certains par mode ou par identification à certaines stars. Il met en lumière les liens qui existent entre le véritable véganisme et d’autres courants de pensée, comme le féminisme ou encore l’athéisme, en posant comme principe le fait qu’un monde dans lequel les animaux ne seraient plus traités avec cruauté serait aussi un monde où les humains vivraient en meilleure harmonie.
Les points forts de l’ouvrage
- Un manifeste coup de poing qui ne recule devant aucune comparaison ou rapprochement provocateur pour que cesse l’exploitation animale.
- La cause animale, un enjeu désormais inévitable : suite aux récents scandales, la question des droits des animaux est devenue un sujet de société et d’actualité impossible à ignorer.
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Un ouvrage porté par une puissance rhétorique indéniable et qui repositionne le sujet sur le plan de la philosophie morale.
Animal Porn, Sabir Kadel – Editions Rue de l’Echiquier, 13 euros
Un documentaire :
Empathie
Le synopsis de ce documentaire espagnol de Ed Antoja sur le bien-être animal et le véganisme : Ed doit réaliser un documentaire sur le bien-être animal pour tenter de faire bouger l’opinion publique.
Complètement étranger à cette question, il va d’abord s’immerger dans le monde de la cause animale et du véganisme.
Cette aventure singulière va remettre en question ses habitudes de consommation et son mode de vie…mais jusqu’à quel point ?
Sortie en salle le 22 avril 2020
