Avec l’inflation, les industriels ne manquent pas de nous induire en erreur. Des promos qui n’en sont pas, des prix inchangés alors que les boites contiennent moins de produits, emballages immenses mais plein de vide,… Bref, la skinflation est à son comble pendant les fêtes. Alors comment ne pas se faire arnaquer pour sur son repas de Noël ?

Nous vous en avions parlé dans un précédent article sur la skinflation dénoncé par l’association Foodwatch avec des paquets de 219g de trois étages de dix chocolats de Lindt qui n’en comptent plus, aujourd’hui que huit. De la boite des Pyrénéens toujours de Lindt qui sont passés, en un an, de 30 à 24 chocolats dans le même format de boites. Bref, une véritable arnaque sur l’étiquette que 60 Millions de Consommateurs de décembre 2022 dénonce également. Voici comment ne pas se faire arnaquer pour sur son repas de Noël.

Des produits de qualité pour Noël sans se faire avoir

Pour ne pas se faire arnaquer pour sur son repas de Noël suivez ces précieux conseils.

Champagne

On commence par le champagne et l’on découvre qu’après la dégustation et les tests d’experts en œnologie on en trouve d’excellents à moins de 25 euros.

Vive les truites et le saumon fumé bio

D’après la récente enquête menée par CSA pour les entreprises françaises de fumaison1, 88 % des Français disent désormais consommer du saumon fumé et 68 % de la truite fumée. Il faut dire qu’ils estiment que ces deux produits ont tout pour plaire ! Ils sont plus de 9 sur 10 à les juger pratiques et faciles à préparer et à consommer. Ils sont autant à être conscients de leurs capacités à fournir des omégas 3 et des protéines et donc à savoir qu’ils présentent de sérieux atouts pour l’équilibre alimentaire. Et les Français n’oublient pas le plaisir que ces produits procurent ! Ils sont 89 % à s’accorder à dire que la truite fumée est un produit plaisir et 93 % à l’affirmer pour le saumon fumé. Alors, côté truite, elles sont toutes excellentes. Quant au saumon, le plat festif par excellence, on opte pour le label rouge.

Du caviar français et des œufs de poissons

On choisit du local donc du caviar d’Aquitaine et on se méfie des caviars trop peu chers. Sachez que le caviar d’Aquitaine (l’Acipenser baeri) coûte entre 900 et 1000 euros le kilo. En dessous, fuyez  et n’achetez surtout pas des imitations de caviar comme le caviar de polyodon du poisson spatule américain! Et pour varier, les plaisirs, les couleurs et les gouts, choisissez différents de poisson comme les œufs de truite, d’hareng fumé, de lump,…

Achetez vos coquilles st Jacques fraîches dès à présent

C’est la pleine saison des coquilles St Jaques (Pecten maximus), alors on en profite vite avant la flambée des prix, on les lave, on les place dans un plat où l’on aura déposé du papier sulfurisé et on les congèle. Et on ne se fait pas piéger par les industriels qui rajoute de l’eau dans les emballages (bien ce soit interdit depuis 2019).

On achète des huitres IGP et label rouge dès maintenant

Tout comme les coquilles st Jacques on n’attend pas la dernière minute et on les achète dès maintenant.

La truffe fraiche

On achète sa truffe noire du Périgord fraiche (Tuber melanosparum) deux semaines avant les fêtes et on fuit celle de chine bien moins chères (60euros le kilos au lieu de 15000 pour celle du Périgord) insipide et sans odeur. Et sinon, vous pouvez aussi acheter des condiments à base de truffes (avec un minimum de 1% de truffe noire sinon c’est de l’arnaque!), de morilles séchées, des brisures de truffe.

Notre coup de cœur :

L’Huile d’Olive à la Truffe par Estoublon

Les saveurs de la truffe révèlent les arômes de l’huile d’olive d’Estoublon choisie pour sa délicatesse et ses notes végétales, reflétant le savoir-faire du Domaine où raffinement et complexité se répondent dans chaque flacon. Cette huile aromatisée à la truffe réhausse idéalement un risotto, des pâtes fraîches, un carpaccio, un filet de veau, un plat à base de champignons, des pommes de terre ou un plateau de fromages.

En vente sur le e-shop : www.estoublon.com et dans une sélection d’épiceries fines au prix de 30€50 les 50cl.

Du chocolat artisanal

Non seulement il sera bon en bouche mais de grande qualité sans huile de palme de karité ou de coprah dont les industriels raffolent.

10 produits à fuir

Pour savoir comment ne pas se faire arnaquer pour sur son repas de Noël, Foodwatch a listé 10 plats à fuir :

Entrée

  • Des macarons Labeyrie au foie gras… et aux nitrites : dans ce produit de fête se cache du nitrite de sodium (E250), un additif controversé pour la santé, censé jouer le rôle de conservateur dans un produit surgelé ? Drôle d’idée. Les nitrites ajoutés dans notre alimentation présentent un danger pour la santé : il existe un lien entre risque de cancer colorectal et du poumon et exposition aux nitrites et nitrates.
  • Le coffret de petits feuilletés Sapins en Hiver de Blini, et son packaging aux couleurs vert et or de fêtes, masquent de l’huile de palme : un ingrédient bien moins cher que le beurre, pour un produit chic aux matières grasses de choc – et bien moins responsable. foodwatch dénonce les entreprises qui ont recours à l’huile de palme derrière des emballages alléchants ; pour que la déforestation et l’impact de cette huile de palme sur notre santé et sur les droits humains ne soient plus au menu des fêtes.
  • Les œufs de lompe Carrefour Extra vendus en petits pots contiennent cinq additifs, dont des colorants – parmi lesquels le caramel au sulfite d’ammonium E150d qui peut contenir des substances classées cancérogènes possibles, – des conservateurs et épaississants. C’est d’autant plus inquiétant que les scientifiques alertent sur la présence combinée de plusieurs additifs dans un même produit : les potentiels « effets cocktail » induits par le mélange d’additifs dans nos assiettes ne sont pas sans risque pour la santé.

Plat

  • Des pommes duchesse à la truffe Findus qui ne manquent pas d’air : dans sa collection « Créations festives », Findus vend ce sachet de 420g à moitié plein de vide (48%). Dans le même rayon, foodwatch a comparé ce sachet à un sachet de pommes grenailles de 450g de la même marque : ce dernier contient 30g de produit supplémentaire, pour seulement 27% de vide. Gonflé ?
  • Les émincés de saumon fumé Auchan, aneth et zestes citron sont l’un des produits-stars du réveillon. Mais ce paquet-là surdimensionné induit en erreur sur la quantité réelle de produit : il est plein de vide (60%).
  • Le petit pot de fleur de sel de Guérande de la marque Larnaudie judicieusement placé à côté du saumon en rayons est vendu à 2,99€ pour 25 grammes, ce qui fait 120€ le kilo. Les autres pots et sachets de fleur de sel rangés quelques rayons plus loin au rayon épices sont jusqu’à 6 fois moins cher au kilo selon les marques pour la même composition. Sollicité, le service consommateur de la marque argue que le petit format en verre augmente de façon importante le prix au kilo par rapport à un conditionnement classique. Un argument qui n’a pas convaincu foodwatch.
  • Le rôti de dinde farce aux morilles de Maître CoQ présente de généreuses morilles sur l’emballage de fête (chic, coq doré, éclats de feuilles d’or) alors que le produit ne contient que 0,9% de morilles. « Derrière le marketing, Maître CoQ ne nous prendrait-il pas un peu pour des dindes ? », s’interroge foodwatch.

Dessert

  • Avec les chocolats Pyrénéens de Lindt, l’inflation masquée atteint des sommets. La marque a supprimé en catimini six bouchées de la boîte qui en contient désormais 24 au lieu de 30 autrefois. Pour 20% de chocolat en moins, vous payerez 18% plus cher au kilo chez Carrefour. Un cas flagrant de shrinkflation.
  • Les Milka Snow Balls Oréo (boules de neige chocolatées) sont vendues par deux grandes marques pour proposer aux enfants un peu de chocolat et surtout beaucoup de plastique. Cet emballage est en effet vide aux trois quarts. Le packaging du produit induit non seulement les consommateurs et les consommatrices en erreur en ayant l’air plus plein qu’il ne l’est en réalité, mais son conditionnement est un non-sens pour l’environnement et va à l’encontre des efforts nécessaires pour réduire la quantité d’emballage des aliments, et donc de déchets produits ! En prime : ce produit contient de l’huile de palme.
  • La bûche Signature Grand chocolat de Nestlé est surtout grande en vide : selon les calculs de foodwatch, son emballage contient 80% de vide. Un emballage surdimensionné pour un produit souvent incontournable en guise de dessert à Noël. En épinglant ce produit et la célèbre marque, foodwatch illustre l’inaction de trop nombreux industriels de l’agroalimentaire quant à la réduction des emballages de leurs produits et de leurs déchets.

En cadeau pour les fêtes !

Pour ne pas se faire arnaquer pour sur son repas de Noël voici un super cadeau ! Sans attendre Noël, foodwatch offre cette année aux consommateurs et consommatrices un guide PDF pour repérer les arnaques sur l’étiquette: téléchargeable gratuitement via un formulaire sur cette page dédiée.

A lire :

Le spécial fête de 60 Millions de consommateurs

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Bons plans pour les fêtes

Champagnes, saumons et truites fumés, huîtres, escargots …. 60 produits testés

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Se faire plaisir pendant les fêtes malgré la flambée des prix, impose de bien sélectionner les produits festifs ou de trouver une alternative satisfaisante. C’est parti pour le tour de table !
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  • Volaille, foie gras, truffe, caviar, noix de Saint-Jacques… L’enjeu : repérer les bons produits sans vider son porte-monnaie. Se fier aux labels, quand acheter, quelle provenance…  60 Millions de consommateurs livre ses conseils.
  • Crémants et champagnes Les tarifs vont du simple au quadruple. Quels sont ceux qui proposent le meilleur rapport qualité-prix ? 30 produits de marques de distributeurs et de marques nationales disponibles en grande distribution ont été dégustés par notre jury de professionnels du vin.
  • Saumon et truite fumés 20 saumons fumés et 10 truites fumées ont été évalués à l’aveugle par nos 63 jurés. Couleur, texture, goût de fumage… le match est très serré ! On vous explique tout en détails pour faire le bon choix.

[1] Baromètre Entreprises du Traiteur Frais (ETF) / CSA – octobre 2022. Enquête CSA menée du 10 au 17 octobre 2022 auprès d’un échantillon représentatif de 1 001 Français âgés de 18 ans et plus.