Foodwatch a dénoncé jeudi 1er septembre plusieurs entreprises agro-industrielles fabriquant des produits très connus des Français, comme le fromage Kiri, les chocolats Lindt ou l’eau Salvetat de réduire les produits dans les paquets et de les vendre au même prix sans en informer les consommateurs.

« Shrinkflation » est l’abréviation du mot anglais « shrink » et inflation, cette technique marketing consiste à réduire la taille ou la quantité d’un article tout en conservant le même emballage et le même prix qu’auparavant. Un phénomène qui ne cesse de s’amplifier. C’est pourquoi l’association Foodwatch s’est insurgée ce jeudi 1er septembre que des paquets moins remplis mais vendus au même prix soient dans les rayons.

De la « Shrinkflation »

Vous avez acheté votre paquet de biscuits préféré au même prix que d’habitude, mais il manque certains dans la boîte. Non, ce n’est pas un bug d’emballage. « Shrinkflation » est le nom anglais de cette technique marketing, désormais bien connue des associations de consommateurs. Ce phénomène a pu être amplifié par la guerre en Ukraine en raison de l’inflation.  La « Shrinkflation » est l’abréviation des mots « rétrécissement » et inflation. Il s’agit d’une technique marketing bien connue qui consiste à réduire la taille ou la quantité d’un article tout en conservant le même emballage et le même prix qu’auparavant.

Masquer l’augmentation du prix des produits en réduisant leur poids.

L’association Foodwatch, qui « se bat pour la transparence dans l’industrie agroalimentaire » a ainsi relevé dans un communiqué jeudi 1er septembre ainsi que dans l’émission « Complément d’Enquête » sur France 2 que « six marques ont changé de taille ».

Quels produits sont concernés ?

Salvetat Water

Le produit phare de l’année. Il a noté que Salvetat Water, propriété de Danone, réduirait la capacité de sa bouteille de 1,25 litre à 1,15 litre en 2020. Si le prix du litre est « en hausse de 15% chez Intermarché » et « le prix à l’unité est en hausse de 5% », calcule l’association, constatant qu' »une forme de générosité comme les gens du Sud » a disparu. Étiquette.

Expliquant que « la mention 1L15 figure sur les étiquettes de chaque bouteille », Danone a répondu auprès de l’AFP que la Salvetat s’était ainsi « rapprochée du format standard des eaux pétillantes du marché », de 1 litre. Danone précise  ne pouvoir « que conseiller un prix (de vente, NDLR) aux distributeurs » auxquels il procure ses produits.

Kiri

Autre exemple cité par Foodwatch, le fromage Kiri, qui a fondu de 10 % en un an et demi, avec des portions passées de 20 à 18 g. « Chez Auchan, le prix à l’unité ne semble pas avoir changé mais le prix au kilo a augmenté de 11 % », indique l’association.

Le groupe Bel se justifie en déclarant que le fromage est vendu « dans une nouvelle recette plus naturelle, sans additifs » et fabriqué en France avec du lait français. Ils ont donc du faire énormément d’ investissements dans la recherche pour mettre au point ces nouveaux produits et estime avoir « trouver le meilleur équilibre entre format, prix et valeur ajoutée pour le consommateur ».

Les chocolats Lindt

La boite de chocolat Les Pyrénéens de Lindt est passée de 30 à 24 bouchées, soit moins 20 % de produits pour un prix identique. De fait, le prix au kilo a augmenté de 30 % !

La margiarine St Hubert Oméga 3

Le pot de margarine St Hubert Omega 3 a également vu son poids baisser de 10g passant de 240 à 230 grammes. Résultat, le prix au kilo a grimpé de 18 % depuis trois ans alors que le prix du pot augmenté de 13 %.

Le sucre Saint Louis

Foodwatch aremarqué que le sucre blanc Saint Louis a changer de packaging sans que l’on s’en aperçoive. Packaging qui est passé, en quelques années, de 750 à 650 grammes. Le prix au kilo a donc bondi de 29 %.

Le Coca-cola

Dernier exemple les bouteilles de Coca-Cola dont le format est passé, en 2018, de 2 L à 1,75 L.

Afin de mettre fin à la pratique des paquets moins remplis mais vendus au même prix Foodwatch « demande par le biais d’une pétition aux fabricants et distributeurs qu’ils s’engagent à informer clairement les consommateurs et consommatrices ».