Yves Saint Laurent aux musées célèbre le 60e anniversaire du premier défilé de la Maison Yves Saint Laurent et se déploie dans six musées parisiens : le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne de Paris, le Musée du Louvre, le Musée d’Orsay, le Musée National Picasso-Paris et le Musée Yves Saint Laurent Paris.
Portée par la fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, cette exposition d’un format inédit crée, par des jeux de rapprochements et de renvois, un dialogue entre certains modèles parmi les plus iconiques du couturier et les collections permanentes de différents musées parisiens. Avenue Marceau, l’exposition présentera des archives inédite de la maison de couture pour comprendre le processus créatif mais aussi rendre hommage à toutes celles et à tous ceux qui ont participé à la réalisation de ces modèles. Voici Yves Saint Laurent aux musées.
YVES SAINT LAURENT AU CENTRE POMPIDOU
Pour Yves Saint Laurent, l’art moderne, le décloisonnement et la circulation des formes, apparaissent comme une source d’inspiration essentielle pour réinventer la mode, ses lignes et ses couleurs. Ainsi les dialogues et les jeux de vis-à-vis sont pensés à la lumière des mots d’Yves Saint Laurent : « Mondrian, bien sûr, qui fut le premier que j’osai approcher en 1965 et dont la rigueur ne pouvait que me séduire, mais également Matisse, Braque, Picasso, Bonnard, Léger. Comment aurais-je pu résister au Pop Art qui fut l’expression de ma jeunesse ? »
YVES SAINT LAURENT AU MUSÉE D’ART MODERNE DE PARIS
Sensible aux correspondances entre les arts, Yves Saint Laurent ne cesse de jongler entre rythmes et couleurs, lumières et matières, à l’image des dialogues énoncés au Musée d’Art Moderne de Paris qui alterne salles monumentales et séquences plus intimes. Le parcours qui se dessine permet de montrer – avec des hommages rendus à Matisse, Bonnard et d’autres artistes encore – comment Yves Saint Laurent a le génie de passer du plan au volume, de l’esthétique de la surface à l’esthétique du corps. Il ne copie pas. Il ne transpose pas une peinture sur une robe. Elle est désormais intégrée, elle structure le vêtement. Elle n’est pas illustration mais construction.
AU MUSÉE DU LOUVRE
YVES SAINT LAURENT AU MUSÉE D’ORSAY
Épris de littérature, Yves Saint Laurent se passionne très jeune pour Proust dont il lit et relit La Recherche sans parvenir à l’achever. Il est habité par cet auteur, par son œuvre, par son écriture. Cette passion est mise à l’honneur au Musée d’Orsay en évoquant le Bal Proust donné par le Baron et la Baronne Guy de Rothschild en 1971 au Château de Ferrières. Cet univers proustien si prégnant dans son œuvre – mais aussi dans sa vie – annonce, par extension, les transformations vestimentaires au prisme du genre. Une fascination qui trouve sa consécration dans la dialectique croisée du masculin-féminin qui se traduit par l’affirmation du smoking et du tailleur pantalon pour femmes.
AU MUSÉE NATIONAL PICASSO-PARIS
Fasciné par l’œuvre de Picasso, Yves Saint Laurent lui rend hommage à différents moments de sa carrière. « J’ai vu à la Nationale l’exposition des maquettes de ballets de Diaghilev. (…). A partir de ce moment, ma collection s’est construite comme un ballet. J’ai brodé sur Picasso (…) sur les arlequins la période bleue, la Rose, celle du Tricorne… « . La collection dite Hommage à Picasso et Diaghilev a été dessinée par Yves Saint Laurent en 1979, trois mois avant l’extraordinaire exposition qui célébrait la dation Picasso, elle-même à l’origine du musée éponyme.