Une étude de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Toulouse révèle une avancée majeure dans la compréhension du vieillissement et du cancer des os, grâce à la découverte du rôle clé d’une protéine, la moésine.

 

Le vieillissement et le cancer des os sont au cœur d’une découverte scientifique majeure. Des chercheurs français de l’Inserm, du CNRS et de l’Université de Toulouse ont mis en évidence le rôle clé d’une protéine, la moésine, dans la santé du squelette. Cette avancée ouvre la voie à de nouveaux traitements pour freiner la dégénérescence osseuse, prévenir les maladies liées à l’âge et mieux comprendre les mécanismes du cancer osseux.

 

 

Vieillissement et cancer des os : une découverte scientifique prometteuse

Le vieillissement et le cancer des os sont deux grands défis de la médecine moderne. À mesure que les années passent, notre squelette se fragilise : les maladies osseuses se multiplient, les fractures deviennent plus fréquentes et certaines cellules se dérèglent, favorisant parfois l’apparition de tumeurs osseuses.

C’est dans ce contexte qu’une équipe de l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) et de l’Université de Toulouse, en collaboration avec des chercheurs internationaux, vient de faire une découverte capitale. Publiés dans The Journal of Cell Biology le 27 octobre 2025, leurs travaux révèlent qu’une protéine appelée moésine joue un rôle central dans l’équilibre et la santé du squelette.

Une protéine clé pour la santé des os

Comme un arbre, le squelette humain est vivant et en perpétuel renouvellement. Ce sont les ostéoclastes, des cellules spécialisées, qui se chargent d’élaguer les tissus osseux usés pour permettre leur reconstruction.
Les chercheurs ont démontré que la moésine contrôle la taille et l’activité de ces ostéoclastes, déterminant leur capacité à détruire et reconstruire l’os.

« En l’absence de moésine, les ostéoclastes humains présentent des noyaux surnuméraires et perdent leur capacité à réguler correctement la dégradation de l’os », explique Ophélie Dufrançais, chercheuse à l’Institut de Pharmacologie et Biologie Structurale (IPBS) de Toulouse.

Sans cette protéine, l’équilibre osseux est perturbé, entraînant une dégradation accélérée des tissus et augmentant les risques de maladies osseuses liées au vieillissement, comme l’ostéoporose, mais aussi de cancer de l’os.

Vieillissement, maladies et cancer des os : comprendre pour mieux prévenir

Les chercheurs montrent que la moésine agit comme un chef d’orchestre au sein du tissu osseux. En régulant la fusion des cellules et leur taille, elle garantit la solidité du squelette et freine les dérèglements cellulaires responsables de nombreuses pathologies.

« Nos travaux montrent que la moésine contrôle non seulement la morphologie des ostéoclastes, mais aussi leur capacité à détruire l’os », précisent Brigitte Raynaud-Messina et Christel Vérollet, chercheuses principales de l’étude.

Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux traitements ciblés contre le vieillissement osseux, les maladies chroniques du squelette et certaines formes de cancer osseux.

Une collaboration scientifique internationale

Cette avancée majeure est le fruit d’une coopération internationale réunissant des équipes de France, des États-Unis, d’Allemagne, du Canada et d’Australie.
Parmi les institutions impliquées :

  • Inserm – CNRS – Université Toulouse III – Paul Sabatier (IPBS)

  • Children’s Hospital of Philadelphia Research Institute (USA)

  • European Molecular Biology Laboratory (Heidelberg)

  • Université Côte d’Azur (Nice)

  • Université de Montréal

  • University of Western Australia

Un espoir concret pour les patients

Les chercheurs espèrent que la compréhension du rôle de la moésine permettra de développer des thérapies innovantes capables de renforcer la structure osseuse et de freiner la progression du cancer des os.
Une piste d’avenir pour mieux vieillir et préserver la santé du squelette.

Sources :

  • The Journal of Cell Biology, 27 octobre 2025 – DOI : 10.1083/jcb.202409169

  • Inserm / CNRS / Université Toulouse III – Paul Sabatier

 

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Sophie Madoun