Avec 17 000 personnes contaminées dans 74 pays par la variole du singe, l’Organisation mondiale de la Santé déclenche son alerte maximale face à l’épidémie.

En France, on dénombre 1 560 cas de variole du singe et 17 000 dans le monde. L’épidémie touchant de plus en plus de monde l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a déclenché son alerte maximale.

« Nous sommes en présence d’une épidémie qui s’est propagée rapidement dans le monde entier, par de nouveaux modes de transmission dont nous ne savons pas grand-chose« , a déclaré le directeur général de l’organisation, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale pour ce qui concerne l’éruption de variole du singe« , a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Sachez que la qualification « d’urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) » est employée lors de situations « graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues« .  Celle-ci est définie par l’OMS comme un « évènement extraordinaire » dont la propagation entraine un « risque pour la santé publique dans d’autres États » et peut nécessiter « une action internationale coordonnée« . Cela ne fait que 7 fois que l’OMS a recours à ce niveau d’alerte.

Pas juste transmissible durant des rapports sexuels

A ce jour, 95% des cas de variole du singe, en France, touchent des hommes homosexuels ayant plusieurs.

« Ce mode de transmission représente à la fois une opportunité pour mettre en place des interventions de santé publique ciblées, et un défi, car dans certains pays, les communautés affectées sont face à des discriminations qui menacent leur vie« , a déclaré jeudi, devant le comité d’experts, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

« Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper« , a-il averti.

Vendredi 22 juillet, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré avoir approuvé l’utilisation d’un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation contre la propagation de la variole du singe.

Même si la maladie n’est pas mortelle, elle peut entrainer des formes graves et de douloureuses pustules. D’où la nécessité de la prévention. Et sachez qu’il existe un vaccin (le vaccin contre la variole) qui permet de se protéger de la maladie.

Où se faire vacciner contre la variole du singe ?

Rendez-vous sur les sites internet des Agences régionales de santé (ARS) ou sur le site mis en place par le gouvernement :  Monkey Pox info service. Vous y trouverez une rubrique « vaccination »  ainsi qu’un lien qui vous redirigera vers un tableau, recensant tous les hôpitaux, centres de santé, et CeGIDD (Centre Gratuit d’information, de Dépistage et de Diagnostic).

Afin de se faire vacciner contre la variole du singe, le ministre de la santé, François Braun a annoncé, lundi 25 juillet, qu’ un premier centre entièrement dédié à ce virus dans le XIIIe arrondissement de Paris serait ouvert. Le but : vacciner entre 200 et 300 personnes par jour.