Connaissez-vous la gynécomastie cette maladie qui ne touche que les hommes et dont le chanteur Slimane a révélé en souffrir ? Mais qu’est-ce que la gynécomastie exactement ? Explorons ensemble les subtilités de cette pathologie.

Ce mardi 28 mai, Slimane s’envole vers une destination mystérieuse qu’il ne découvrira qu’à son arrivée pour le nouveau numéro de l’émission « En terre inconnue » (on peut vous dire où il ira : dans l’archipel des Bijagos au large de la Guinée-Bissau). C’est l’occasion parfaite pour se plonger dans son parcours personnel et la maladie dont il a souffert. L’auteur, compositeur, interprète de Mon Amour ou Dis-Moi est actuellement au sommet de sa popularité. Son passage remarqué à l’Eurovision, où il a représenté la France et a décroché une impressionnante quatrième place, a suscité beaucoup d’éloges. Sa prestation sublime a confirmé qu’il est l’un des plus grands artistes français de sa génération.

Mais ce n’est pas tout ! Le chanteur a récemment annoncé une tournée mondiale. En janvier 2025, il se produira dans huit pays européens, suivis des États-Unis et du Québec en février. Ce projet ambitieux semblait inimaginable il y a quelques années, lorsque Slimane luttait contre des complexes liés à son corps.

Eh oui, Slimane n’a pas toujours été à l’aise dans sa peau. La cause de ses complexes ? La gynécomastie. Dans une interview accordée au magazine Têtu en mars 2024, Slimane s’est confié sur la gynécomastie qui l’a affecté. Il a partagé comment cette maladie a eu un impact sur son estime de soi et son parcours, offrant un témoignage sincère et touchant.

 

La gynécomastie c’est quoi ?

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La gynécomastie est le développement anormal et bénin du tissu glandulaire mammaire chez l’homme. Cette hypertrophie mammaire peut être bilatérale ou unilatérale et se distingue par un accroissement palpable et visible des seins masculins. Contrairement à l’adipomastie, qui est l’accumulation de tissu graisseux, la gynécomastie concerne spécifiquement le tissu glandulaire.

La présentation clinique de la gynécomastie varie, mais elle inclut typiquement une hypertrophie des seins, accompagnée de sensations de gêne, de tension, de douleur ou de sensibilité à la palpation. Cette prolifération glandulaire est souvent centrée autour de l’aréole et peut s’accompagner d’une masse ferme et mobile à la palpation.

 

Quelles sont les causes de la gynécomastie ?

 

Les étiologies de la gynécomastie sont complexes et souvent multifactoriales, impliquant une myriade de facteurs physiologiques, pathologiques et iatrogéniques. Voici un tour d’horizon des principales causes :

  1. Déséquilibre hormonal : la principale cause de gynécomastie est un déséquilibre hormonal entre les androgènes (testostérone, hormone mâle) et les œstrogènes (hormones que l’on trouve chez la femme sécrétées par les ovaires). Un excès d’œstrogènes, soit par augmentation de leur production, soit par une réduction de l’androgénisation, peut stimuler la prolifération des cellules du tissu mammaire. Ce déséquilibre des hormones est particulièrement fréquent à des périodes de changements hormonaux, telles que la puberté et l’andropause.
  2. Médicaments : de nombreux médicaments peuvent induire une gynécomastie en perturbant l’équilibre hormonal. Parmi eux, les stéroïdes anabolisants, les antiandrogènes, certains antibiotiques, les inhibiteurs calciques, les inhibiteurs de la pompe à protons, et les traitements antirétroviraux. De même, l’usage de substances récréatives comme le cannabis, les amphétamines et l’alcool peut jouer un rôle significatif.
  3. Affections systémiques et locales : diverses maladies peuvent être responsables de la gynécomastie, y compris l’insuffisance rénale chronique, l’insuffisance hépatique, les tumeurs testiculaires, l’hyperthyroïdie et les syndromes paranéoplasiques. Ces pathologies peuvent modifier le métabolisme des hormones sexuelles ou la production directe d’hormones mimétiques des œstrogènes.
  4. Influences alimentaires et environnementales : les phyto-œstrogènes présents dans certains aliments, comme le soja, ainsi que les perturbateurs endocriniens présents dans l’environnement peuvent également contribuer à l’apparition de gynécomastie.

 

Comment la diagnostiquer ?

 

Le diagnostic de la gynécomastie repose sur un examen clinique minutieux, complétée par des examens paracliniques. L’examen physique doit être exhaustif, incluant une palpation soigneuse des seins, des testicules et des ganglions lymphatiques. Les investigations biologiques avec des dosages sanguin visent à évaluer le dosage des taux sériques de testostérone, d’œstradiol, de LH, de FSH, de prolactine et de TSH. Des examens d’imagerie, tels que l’échographie mammaire ou la mammographie, peuvent être nécessaires pour différencier la gynécomastie des autres pathologies mammaires et les risques de tumeur et de cancer du sein, telles que les lipomes ou les carcinomes.

Quels sont les traitements de la gynécomastie ?

 

Le traitement de la gynécomastie dépend de son étiologie et de sa sévérité. Dans de nombreux cas, une approche attentiste est justifiée, particulièrement chez les adolescents, où la gynécomastie pubertaire se résout souvent spontanément. Lorsqu’une cause spécifique est identifiée, le traitement étiologique est primordial. Par exemple, la modification ou l’arrêt d’un médicament incriminé peut suffire à faire régresser la gynécomastie.

Dans les cas persistants ou gênants, des traitements médicaux peuvent être envisagés. Un traitement hormonal grâce à une stimulation hormonale à base d’anti-œstrogènes (comme le tamoxifène) ou les inhibiteurs de l’aromatase (comme l’anastrozole) peuvent être utilisés pour réduire la taille du tissu glandulaire mammaire et la sécrétion anormale de ces hormones femelles. En dernier recours, une intervention chirurgicale, telle qu’une mastectomie sous-cutanée (ablation de la glande mammaire) ou une liposuccion, peut être réalisée pour enlever l’excès de tissu. C’est ce qu’a subit Slimane.