Découvrez les vrais risques de MPOX, anciennement appelé variole du singe, en France. Et voici les symptômes, les modes de transmission, et les mesures de prévention pour vous protéger.

 

Le MPOX, également connu sous le nom de variole du singe, continue de susciter l’inquiétude en France et dans le reste de l’Europe. Cette maladie virale, longtemps confinée à certaines régions de l’Afrique centrale et occidentale, a pris une dimension mondiale depuis la découverte de cas en dehors de son habitat naturel. La récente alerte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant un variant plus contagieux du virus réveille les craintes d’une nouvelle flambée épidémique en Europe, y compris en France. Alors quels sont les risques du Mpox en France ?

 

Les  origine du Mpox

 

Le Mpox a été découvert pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo (RDC), dans un contexte où le virus de la variole humaine venait d’être éradiqué grâce à une campagne de vaccination massive. Le virus du Mpox appartient à la famille des Poxviridae, qui inclut également la variole. Il se distingue par son origine zoonotique : les réservoirs naturels du virus sont principalement des rongeurs et des primates en Afrique, mais des cas de transmission à l’humain sont signalés lorsque les individus entrent en contact avec des animaux infectés ou des surfaces contaminées.

 

La variole du singe en Europe

 

En 2022, une épidémie inattendue de MPOX a éclaté dans plusieurs pays européens, dont la France. Selon les données de l’OMS, la propagation de cette maladie a été exacerbée par les voyages internationaux et l’absence d’immunité collective, la plupart des populations n’ayant jamais été exposées à ce virus auparavant.

L’Europe, qui a connu plusieurs vagues épidémiques depuis, reste particulièrement vigilante. La récente identification d’un cas en Suède, impliquant un variant plus virulent et transmissible, a incité l’OMS à émettre une alerte maximale. Ce variant a déjà causé plus de 548 décès en République démocratique du Congo cette année, soulignant la gravité de la situation.

 

« Il est probable que d’autres cas importés de clade 1 soient enregistrés dans la région européenne au cours des prochains jours et des prochaines semaines. »

 

 

Un taux de mortalité de 3,6 %

 

L’épidémie actuelle de Mpox, qui a débuté en République Démocratique du Congo (RDC), présente des caractéristiques préoccupantes, notamment un virus plus contagieux et plus dangereux que les variantes précédentes. Cette flambée est provoquée par le clade 1 du virus, avec une variante encore plus virulente, le clade 1b. Ce sous-type spécifique a un taux de mortalité évalué à 3,6 %. Contrairement aux souches antérieures, qui provoquaient des éruptions cutanées localisées sur la bouche, le visage ou les parties génitales, le clade 1b entraîne des éruptions cutanées généralisées sur tout le corps.

Face à cette résurgence alarmante, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a activé mercredi son niveau d’alerte le plus élevé au plan international. Depuis janvier 2022, 38 465 cas de Mpox, anciennement connue sous le nom de variole du singe, ont été recensés dans 16 pays africains, avec un total de 1 456 décès. La situation s’est encore aggravée en 2024, avec une augmentation de 160 % du nombre de cas par rapport à l’année précédente, selon des données récentes publiées par l’agence sanitaire de l’Union africaine.

 

Un premier cas en Suède

 

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Une personne résidant dans la région de Stockholm a été diagnostiquée comme étant porteuse du sous-type clade 1 du virus Mpox, un variant reconnu pour être plus contagieux et dangereux. Il s’agit du premier cas de ce sous-type détecté en dehors du continent africain, selon une annonce faite jeudi 15 aout par l’Agence suédoise de santé publique. L’Agence suédoise de santé publique a confirmé à l’AFP, dans un message, qu’il s’agit du variant du Mpox du sous-type clade « 1b », qui connaît une résurgence préoccupante en République démocratique du Congo depuis septembre 2023.

 

Les risque du Mpox en France

 

 

La France a été l’un des pays européens les plus touchés par le Mpox depuis le début de la propagation du virus en dehors de l’Afrique. Les chiffres publiés par les autorités de santé publique indiquent que depuis 2022, le pays a enregistré un total de 4 272 cas confirmés, se classant ainsi au deuxième rang en Europe derrière l’Espagne, qui a rapporté 8 084 cas. L’Allemagne suit de près avec 3 580 cas.

Entre le 1er janvier et le 30 juin 2024, 107 cas d’infection au virus monkeypox ont été signalés à Santé Publique France, bien que cinq d’entre eux n’aient pas encore été confirmés biologiquement. Plus d’un tiers de ces cas (42) ont été recensés en Île-de-France, tandis que 30 cas ont été détectés en Auvergne-Rhône-Alpes, dont 28 dans le Rhône. Par ailleurs, 3 cas ont été signalés en Bourgogne-Franche-Comté et d’autres dans le Grand Est.

Selon l’organisme gouvernemental, une augmentation notable des cas a été observée entre avril et mai en Auvergne-Rhône-Alpes, ainsi qu’en Île-de-France au mois de juin. La grande majorité des personnes infectées sont des hommes.

Ces données mettent en évidence une concentration des cas parmi les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes, un groupe démographique particulièrement vulnérable à ce virus, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Ce profil de risque a conduit à des campagnes de sensibilisation ciblées et à la mise en place de protocoles de prévention spécifiques.

 

Une vigilance accrue des autorités Françaises contre le risque de Mpox

 

Malgré la menace posée par le Mpox, les autorités françaises estiment que le risque pour la population générale reste modéré. Dans un communiqué récent, le ministère de la Santé a indiqué que les cas recensés en France étaient pour la plupart bénins et qu’aucune hausse notable de cas graves ou de décès n’avait été observée depuis le début de l’épidémie.

Entre janvier et juin 2024, 107 cas d’infection par le virus du Mpox ont été signalés à Santé Publique France, principalement dans les régions de l’Île-de-France, Auvergne-Rhône-Alpes et en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Ce chiffre marque une baisse par rapport aux vagues précédentes, notamment en 2022, lorsque le virus circulait à un rythme beaucoup plus soutenu. Cette tendance à la baisse pourrait être attribuée à une meilleure détection des cas, une prise en charge plus rapide des patients et une sensibilisation accrue du public.

Le MPOX : symptômes et transmission

Le MPOX présente des symptômes similaires à ceux de la variole, bien que celle-ci soit généralement moins graves. Les symptomes sont :

– une forte fièvre,

– des maux de tête intenses,

– des douleurs musculaires,

– une grande fatigue

– des éruptions cutanées évoluant en lésions pustuleuses.

Ces symptômes apparaissent entre 6 et 13 jours après l’exposition au virus mais la période d’incubation puisse s’étendre jusqu’à 21 jours.

Le mode de transmission du Mpox se fait principalement par contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée ou par des lésions cutanées. Les contacts prolongés et rapprochés, en particulier lors de rapports sexuels, augmentent considérablement le risque de transmission. La transmission par les gouttelettes respiratoires est également possible, bien que moins fréquente, nécessitant un contact face à face prolongé.

 

Mesures de prévention de l’épidémie de Mpox en France

 

En réponse à l’émergence du Mpox, les autorités sanitaires françaises intensifient les efforts de surveillance et de prévention contre les risques de variole du singe en France. Des recommandations spécifiques ont été émises pour les populations à risque, notamment en matière de pratiques sexuelles sûres et de vigilance accrue pour les symptômes précoces de la maladie.

La vaccination, bien qu’elle ne soit pas généralisée, sera proposée aux personnes considérées comme à haut risque d’exposition, en particulier les professionnels de santé et les contacts étroits de cas confirmés. Par ailleurs, des initiatives éducatives sont mises en œuvre pour sensibiliser le grand public aux modes de transmission du virus et aux moyens de se protéger afin de diminuer les risques de Mpox en France par des personnes atteintes par la maladie (contaminées ou en voie de contamination à savoir porteuses du virus).

Au niveau mondial, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) continue de surveiller de très près l’évolution du Mpox. Depuis janvier 2022, plus de 38 465 cas ont été recensés dans 110 pays, avec 1 456 décès. Ces chiffres montrent une augmentation de 160% par rapport à l’année précédente, soulignant la capacité du virus à se propager au-delà de ses zones endémiques. Les experts s’accordent à dire que la clé pour limiter l’impact du Mpox réside dans la détection précoce, l’isolement rapide des cas et la sensibilisation des populations à risque. C’est ainsi que ce jeudi 16 août 2024, la Chine renforce ses contrôles vis-à-vis des personnes et des biens susceptibles d’avoir été en contact avec le virus Mpox. Les agents des douanes« prendront des mesures médicales et procéderont à des échantillonnages et à des tests. »

 

« Il est impératif que nous ne stigmatisions pas les voyageurs ou les pays/régions ». « Ce n’est qu’en travaillant ensemble, en partageant les données et en prenant les mesures de santé publique nécessaires que nous pourrons contrôler la propagation de ce virus. »

 

OMS

 

En France, bien que le MPOX soit sous surveillance constante, le risque de propagation de la variole du singe à grande échelle reste maîtrisé. Les autorités sanitaires avec les virologues, infectiologues, épidémiologistes, continuent de suivre l’évolution de la situation de près, tout en mettant l’accent sur la prévention et la protection des groupes vulnérables. La collaboration internationale, combinée à une vigilance locale, demeure essentielle pour éviter que ce virus ne devienne une menace de santé publique plus importante.

 

Sophie Madoun