Alors que le débat sur l’obligation vaccinale contre la méningite gagne en intensité, cet article explore les implications, les bénéfices et les enjeux de cette mesure préventive essentielle. Découvrez pourquoi les autorités sanitaires envisagent cette démarche.

Les méningites à méningocoques se posent comme des affections sévères et hautement transmissibles, présentant un risque mortel en peu de temps. Affectant principalement nourrissons, adolescents, et jeunes adultes, ces maladies contagieuses nécessitent une vigilance accrue. Malgré la disponibilité de traitements antibiotiques, la maladie demeure fatale dans environ 10% des cas, laissant des séquelles durables chez les survivants. D’où la nécessiter de se faire vacciner surtout face à la recrudescence exponentielle des cas.

Qu’est-ce que les méningites à méningocoques?

Les méningites à méningocoques sont des infections bactériennes dues à Neisseria meningitidis. La transmission se fait par contact direct via des gouttelettes respiratoires, rendant les espaces confinés particulièrement propices à sa propagation. La vaccination émerge comme une mesure préventive cruciale.

Caractérisées par une inflammation aiguë des méninges, les méningites à méningocoques se manifestent par des symptômes tels que fièvre élevée, maux de tête sévères, raideur de la nuque et hypersensibilité à la lumière, troubles neurologiques, encéphalites. En absence de traitement rapide, elles peuvent entraîner des complications graves pouvant mener à une septicémie et nécessitant une intervention médicale immédiate.

Recrudescence des méningites en France

En France, les sérogroupes A, B, C, W et Y de méningocoques sont les principaux responsables de ces infections. Après une baisse due aux restrictions de la Covid-19, une recrudescence du nombre de cas de ces maladies infectieuses a été notée en 2023, avec une augmentation alarmante de 72% par rapport à l’année précédente. Cette tendance est d’autant plus préoccupante que les souches W et Y montrent une mortalité accrue, notamment chez les plus jeunes. Un véritable problème de santé publique.

Pour une obligation vaccinale contre la méningite

Face à cette situation, des révisions importantes des recommandations du calendrier vaccinal ont été proposées par la Haute Autorité de Santé (HAS) :

  • Pour tous les nourrissons : la vaccination contre les sérogroupes A, C, W, et Y est désormais préconisée.
  • Pour les adolescents : une injetion d’une dose unique entre 11 et 14 ans est recommandée, avec un rattrapage jusqu’à 24 ans.
  • Pour le sérogroupe B : malgré sa prévalence chez les jeunes enfants, la vaccination obligatoire se limitera à ce groupe d’âge, la couverture vaccinale n’ayant atteint que 48,8% en 2022.

Ces mesures visent à endiguer la progression des méningites à méningocoques et à protéger les individus les plus à risque.

Le gouvernement suivra ces recommandations

Frédéric Valletoux, la ministre de la Santé, a annoncé via une déclaration à l’AFP que le gouvernement adopterait la recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS). Elle a également mentionné que les détails concernant l’application de cette recommandation seraient clarifiés « dans les jours à venir ».

Par ailleurs, Sanofi, le géant pharmaceutique français et producteur de vaccins contre la méningite, qui soutenant les Jeux Olympiques, a initié une initiative de sensibilisation à la vaccination contre cette maladie. Cette campagne est notamment représentée par trois para-athlètes ayant été affectés par la méningite, soulignant ainsi l’importance de la prévention à travers leur engagement.