Suite à l’intervention d’Olivier Véran sur BFM, le Conseil National Professionnel de médecine intensive réanimation (CNP-MIR) réagit afin que plus de moyens dans les hôpitaux tant humais que financiers soient octroyés. Voici leur déclaration.

RÉACTIONS AUX PROPOS D’OLIVIER VÉRAN SUR LE PLATEAU DE BFM TV LE 2 FÉVRIER 2022

Pour plus de moyens dans les hôpitaux

Dans le cadre de l’émission “Covid : Olivier Véran répond aux Français” notre porte-parole, le Dr Olfa Hamzaoui, a posé au Ministre des Solidarités la question suivante :

“Après deux ans de crise, 5 vagues d’épidémie, des centaines de milliers de patients hospitalisés dont près de 100 000 en réanimation, l’hôpital est à bout de souffle. Que prévoyez-vous pour garantir l’attractivité des carrières hospitalières en général et en particulier dans les services de réanimation

A la lumière des réponses du ministre, il nous paraît utile de rétablir les faits suivants :

Certes inédit par son ampleur, le Ségur de la Santé ne traite pas les problématiques spécifiques de nos services de réanimation, structurellement en tension et fortement fragilisés par 2 ans de crise et les successives vagues épidémiques.

La sur-sollicitation des services de réanimation dans la gestion de la crise épidémique justifierait que des réponses spécifiques soient apportées aux difficultés structurelles déjà connues avant la crise sanitaire et aggravées par celle-ci.

La priorité absolue doit être de prendre dès maintenant les mesures qui permettront à terme de lever les tensions pesant sur les ressources humaines en réanimation : 

  • En augmentant immédiatement et durablement le nombre d’internes formés à la réanimation. Il faut 4 années d’internat pour former un médecin réanimateur junior. De 95 internes formés par an, il faut immédiatement passer à 150.
  • En reconnaissant les spécificités du métier d’infirmière en réanimation adulte et pédiatrique, par une formation et une rémunération adaptées.

Sans décisions fortes pour rétablir l’attractivité de la réanimation, nous craignons que nos services ne paient le prix fort de leur engagement dans la crise sanitaire.

En visite à l’hôpital intercommunal de Créteil le 28 décembre dernier, M. le premier Ministre avait annoncé que des solutions seraient proposées dans les premières semaines de janvier. Nous sommes toujours en attente.

Par ailleurs, l’ensemble des composantes de notre discipline adressera dans les prochains jours, à l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle, un document détaillant 10 propositions d’urgence pour des services de réanimation résilients et pérennes.

  

Conseil National Professionnel de médecine intensive réanimation (CNP-MIR)