De 2017 à 2021 au moins, l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille dirigé par le Professeur Raoult aurait mené des expérimentations sur la tuberculose. Essais interdits et soupçonnés d’avoir causé des complications très graves chez des patients. Mais Didier Raoult vient de découvrir que « trois dossiers de patients ont été transmis, par des confrères, sans le consentement de ces patients ».

Rappelons les faits : les révélations de Mediapart concernant les essais cliniques sauvages réalisés par l’IHU Méditerranée sont accablantes : le professeur  Raoult et son équipe auraient mené de 2017 à 2021 des essais cliniques présentés comme « sauvages » pour un traitement contre la tuberculose. Et ce, sans aucune  autorisation. Celle demandée deux ans après le début des essais, n’aant jamais été accordée par l’ANSM. Les molécules administrées aux patients ont causé de très graves complications chez plusieurs d’entre eux.

« Aucun argumentaire scientifique n’est apporté sur le choix des molécules, l’association, la posologie et la durée du traitement envisagée. »

L’ANSM

Et l’agence de déclarer que les traitements utilisés depuis de nombreuses années contre la tuberculose sont efficaces et éprouvés.

De enquêtes en cours

D’après le Code de la santé publique, conduire un protocole illégal est passible d’un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.

L’AP-HM, par la voix de son directeur François Crémieux, fait état de « plusieurs études » menées d’une manière « pas admissible » par l’IHU. Sans exclure la possibilité de saisir le parquet de Marseille.

L’ANSM de son côté a également initié une enquête.

Didier Raoult riposte

Concernant le traitement de la tuberculose le Professeur Didier Raoult riposte sur Tweeter :

« Le pôle maladie infectieuses et tropicales communiquera prochainement sur l’ensemble des données. Les dernières « révélations » sont une tempête dans un verre d’eau ».

« Trois dossiers de patients ont été transmis, par des confrères, sans le consentement de ces patients : un à l’Express, deux à Mediapart. C’est honteux et contraire à toutes les règles de déontologie. Cette crise amène certains à transgresser toutes les règles de la morale ».