Plus de bien-être et moins de stress, effets vertueux sur la biodiversité… : des recherches menées par le Museum national d’Histoire naturelle montrent qu’observer la nature rend heureux et améliorent les bénéfices individuels et sociétaux des sciences participatives.
De plus en plus d’études montrent le bienfait de la nature sur notre santé et notre bien-être. Car observer la nature nous rend heureux, nous apaise, enlève les angoisses et le stress. Pour ce faire, n’hésitez pas à mettre des plantes dans votre appartement, sur votre table de travail. Allez vos promener en foret dès que vous en avez l’occasion. Et si vous habitez dans une grande ville, sachez qu’une dizaine de minutes dans un jardin public fait baisser significativement stress et idées noires.
Quels sont les effets bénéfiques de la nature sur la santé ?
Retour sur trois études qui ont fait date
Des défenses immunitaires renforcées : deux chercheurs de la faculté de médecine de Quin Li (Tokyo) ont montré qu’une immersion de deux jours dans la forêt avait des effets bénéfiques sur les défenses immunitaires durant 30 jours, en augmentant de façon significative le taux de lymphocytes NK.
Moins de stress et plus d’optimisme : oberserver la nature rend heureux. Et même s’il ne s’agit que d’une image! De plus, des chercheurs de l’université de Stanford aux Etats-Unis ont montré qu’une marche de 90 minutes dans la nature avait un impact sur le cortex pré-frontal, diminuant ainsi de façon significative le stress et le pessimisme.
Plus de créativité : une recherche menée par l’université de l’Utah montre que la créativité de groupes ayant passé six jours en immersion dans la nature augmente de 50%.
Un meilleur engagement pour la planète
Le Museum national d’Histoire naturelle a récemment mené des premières études sur les bénéfices des sciences participatives. Si ce champ d’investigation est encore neuf, trois tendances se dessinent ou se confirment :
- Les participants qui se reconnectent à la nature augmentent leur bien-être. Les observations menées par le MNHN auprès des participants étudiés viennent confirmer l’impact positif de l’observation de la nature, notamment sur la gestion du stress (voir encadré ci-dessous). Outre l’impact positif sur la santé, la reconnexion à la nature est aussi « indispensable pour sauvegarder la biodiversité », selon Anne-Caroline Prévot, directrice de recherche au sein du MNHN.
- Les participants progressent dans leur connaissance de la biodiversité : 90% des bénévoles participant au programme de comptage des papillons de Vigie Nature ont ainsi déclaré avoir progressé dans leur connaissance de la biodiversité. Ils sont capables de mieux distinguer les espèces animales et végétales, et affirment être en mesure de continuer à progresser. Cette meilleure connaissance de la biodiversité amène souvent les participants à adopter des comportements nouveaux. Les témoignages recueillis dans le cadre de l’observatoire SpiPOLL (Suivi Photographique des insectes pollinisateurs) montrent ainsi que les observateurs modifient leur façon de jardiner après avoir intégré un programme : arrêt des pesticides, introduction de plantes hôtes…
- Les participants enrichissent leur réseau social : c’est ce qu’Ana-Cristina Torres, chercheuse au CESCO (Centre d’écologie et des sciences de la conservation au sein du MNHN) a mis en lumière en analysant les 80 000 commentaires postés dans le cadre de l’observatoire SpiPOLL.
A lire :
Une superbe éco-fable
Alors que la forêt a été tristement sous le feu des projecteurs, voici une très belle éco-fable qui nous vient d’un auteur anglophone francophile, Guido Mina di Sospiro.
Dans Mémoires d’un arbre, l’auteur « a lancé une idée brillante et l’a transformée en un livre intemporel qui plaira à de nombreuses générations de lecteurs »* en détaillant du point de vue de l’arbre, la vie d’un if majestueux âgé de plus de 2000 ans.
L’if voit ainsi évoluer l’homme et son rapport à la nature ; chaque chapitre peut se lire comme une parabole.
L’auteur réussit à nous faire voir l’histoire du monde à travers le regard d’un arbre et renforce ainsi nos racines émotionnelles !
Guido Mina di Sospiro vit aux États-Unis. Ce roman, publié d’abord au Royaume-Uni, est présenté en permanence dans l’Encyclopaedia Britannica comme une référence sur la vie des arbres. Il a été publié dans de nombreux pays : Angleterre, États-Unis, Turquie, Corée, Bulgarie, Italie, Espagne et Grèce, et bientôt Allemagne et Pays-Bas.
Pour ce roman, Guido Mina di Sospiro a mené une enquête qui a duré plus de dix ans et l’a mené de Miami jusqu’en Écosse et en Irlande, dans les plus beaux jardins botaniques du monde. Il a correspondu et rencontré les botanistes et les naturalistes les plus renommés.
L’ouvrage paraît aux éditions Hugo et Compagnie
Petite philosophie de la mer
Et si la mer nous offrait la meilleure des leçons de sagesse ? Celle de la permanence et de l’éternité.
Celle du perpétuel changement et de la vie renouvelée. Celle des caps à tenir et des écueils à éviter. La philosophe Laurence Devillairs fait battre le pouls de l’océan dans un livre profond et léger à la fois. Nécessaire, assurément.
« La philosophie du requin » ou comment refuser les habitudes ; Être, tel le vrai marin, le héros de sa propre existence ;
« Hisser les pavillons » pour oser dire ce que l’on ressent ; S’arrimer à la « constance des phares » ;
Savoir reconnaître ce qui, en nous, constitue notre ultime secours, notre « ancre de miséricorde » ;
Plus que tout : rester le capitaine de son âme.
La mer est une leçon de vie, et de philosophie aussi. Elle dit les dangers et l’inconnu, mais aussi l’évasion et la liberté. Elle incite à toutes les bravoures, elle promet tous les ailleurs.
Sa couleur, ses marées disent quelque chose de notre vie intérieure, les tempêtes et les naufrages nous parlent de nos peurs. Les marins comme les requins nous enseignent un art de vivre, et peut- être surtout un art de vivre heureux.
23 petites leçons de vie et de philosophie pour renouer avec le majestueux et l’indompté en nous.
Petite philosophie de la mer, Laurence Devillairs – La Martinière – 15 euros