Les maladies neuro-développementales sont des maladies mentales chroniques liées à un trouble dans le développement du cerveau. Il s’agit de l’autisme, de l’hyperactivité et de certaines psychoses. Il est temps d’agir et de prendre comme il se doit ces maladies souvent dues aux perturbateurs endocriniens.

 

Les plus représentatives des maladies neuro-développementales sont les Troubles du Spectre Autistique (TSA), le Trouble de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) et certaines psychoses. Selon l’agence fédérale américaine CDC, elles affectent 10 à 15 % des enfants aux USA. En particulier, l’autisme, qui touchait un enfant sur 5000 en 1975, en concernait 1 sur 68 en 2010.

Les conséquences de cette flambée de ces maladies dues aux perturbateurs endocriniens sont de trois ordres :

1) Humain : la tragédie que subit chaque enfant malade et chaque famille avec lui nous met en devoir d’identifier les causes de ces maladies pour en freiner la progression, voire les faire régresser. L’explosion des maladies neuro-développementales amène à s’interroger sur les causes environnementales de ces troubles, d’autant que les expérimentations animales mais aussi les études épidémiologiques mettent en cause les substances chimiques de type perturbateurs endocriniens – en priorité celles qui interagissent avec la thyroïde pendant la grossesse. Ces substances génèrent non seulement une grande variété de troubles du comportement, mais aussi une diminution des facultés mentales comme la baisse du QI (Quotient Intellectuel).

2) social : notre société ne parvient pas à assumer la prise en charge des enfants autistes, une minorité d’entre eux bénéficiant d’un accueil dans des structures adaptées. Plus généralement, l’adaptation des personnes souffrant de troubles neuro-développementaux dans le milieu scolaire, voire dans l’environnement professionnel, pose des difficultés considérables. Enfin, une série d’études va dans le sens d’une relation de cause à effet entre le TDAH et une augmentation des actes violents voire criminels; si cette hypothèse était confirmée, le fardeau que constituent le TDAH pour la société s’en trouverait encore largement alourdi.

3) économique : en appliquant la méthodologie du GIEC, les coûts associés aux déficits neuro-comportementaux liés aux perturbateurs endocriniens ont été estimés à 132 Milliards € en Europe par une équipe internationale. Des travaux anglo-saxons estiment que les coûts de santé pour les personnes TDAH sont plus de 4 fois supérieurs à ceux que l’on constate en population générale ou que chaque personne souffrant de TSA avec une déficience intellectuelle coûte, sur sa vie entière, largement plus de 2 millions de dollars à la société.

Les connaissances scientifiques les plus récentes montrent l’urgence de mettre en place des stratégies de protection de la femme enceinte face aux perturbateurs endocriniens, afin de ne pas compromettre la santé mentale des générations à venir.