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Le réchauffement climatique global affecte particulièrement les régions les plus pauvres, et ce sont les petits producteurs agricoles du Sud qui en ressentent de plus en plus les effets : hausse des températures, hausse de la pluviométrie, des inondations et des sécheresses plus nombreuses… Le commerce équitable peut aider à lutter contre le changement climatique. Explications.

 

Des recherches menées par l’Institut des Ressources Naturelles de l’Université de Greenwich indiquent que le changement climatique « aura principalement des impacts négatifs sur la production agricole, la sécurité alimentaire et le développement économique, en particulier dans les pays en développement. »

Quels sont les liens entre commerce équitable et climat ?

 

Les petits producteurs agricoles des pays en développement sont des acteurs clé dans la lutte contre le changement climatique.

Le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar est donc une arme pour lutter contre le changement climatique à travers :
– de meilleurs moyens de subsistance pour les producteurs,
– le soutien pour des pratiques agricoles plus durables
– et pour l’adaptation au changement climatique.

Ainsi, le commerce équitable Fairtrade/Max Havelaar apporte aux producteurs les conditions préalables et nécessaires pour mettre en place des mesures d’adaptation au changement climatique, telles que :
– le renforcement des organisations,

– la durabilité environnementale,

– la stabilité financière,

– la capacité d’investissement

– et une plus grande autonomie.

« Les petits producteurs des pays en développement subissent de plein fouet le changement climatique, mais ne sont pas les principaux responsables de la situation actuelle. Le commerce équitable est une arme pour lutter contre ses effets. Dans ce sens, nous avons tous le pouvoir d’agir par nos choix de consommation. Mais cela ne suffira pas si les gouvernements ne prennent pas des engagements forts pour contrôler le réchauffement climatique. C’est alors notre devoir de porter la voix des producteurs du Sud avant et pendant la COP21 », assure Dominique Royet, Directrice générale de l’association Max Havelaar France.

Sur le terrain, les producteurs se mobilisent

 

En Amérique latine, les producteurs de café doivent faire face à une recrudescence des maladies du caféier

Les producteurs de café certifiés Fairtrade sont très durement touchés par la propagation de la rouille du caféier, maladie qui touche plus de 50 % de l’ensemble de la zone de production en Amérique centrale. Ce pourcentage atteint 30 à 40 % dans certains pays d’Amérique du Sud. Un facteur clé du déclenchement de l’épidémie a été identifié : le changement climatique.

Face à cette situation, les producteurs de la coopérative de producteurs de café, Sonomoro, au Pérou ont décidé de réagir par la mise en œuvre un programme d’adaptation et de formation, parrainé par une entreprise allemande, en collaboration avec TWIN Trading.

Les agriculteurs ont identifié la déforestation comme un problème majeur dans la région, de sorte que la portée du projet a été étendue pour inclure la coopérative voisine, Sangereni, bénéficiant à plus de 200 producteurs. Un ingénieur forestier local a appuyé les producteurs pour planter 40 000 arbres d’ombrage entre les plants de café, telles des haies vives et des barrières au vent, pour limiter l’érosion. Les comités de jeunes dans les deux coopératives ont été très impliqués dans le processus.

En Afrique de l’Est, les producteurs de thé changent leurs pratiques agricoles

La production de thé en Afrique de l’Est a été affectée par le changement climatique. Par exemple, début 2012, les petits producteurs de thé ont souffert de fortes gelées, inhabituelles, qui ont détruit des milliers d’acres de plants avec les conséquentes pertes financières.

Fairtrade, en partenariat avec Vi Agroforestry et financé par Nordic Climate Facility, travaille avec les petits producteurs en Afrique de l’Est à l’adaptation au changement climatique.

Les producteurs ont reçu des formations sur les pratiques de gestion durable des terres agricoles telles que l’utilisation des résidus de récolte, la diversification des cultures, l’irrigation, ainsi que de meilleures pratiques agronomiques comme la plantation précoce, les cultures intercalaires, et l’utilisation efficace des engrais.

Jusqu’à présent, plus de 14 000 cultivateurs de thé engagés dans le commerce équitable ont bénéficié de la formation, dans 21 organisations au Kenya, au Rwanda, en Tanzanie et en Ouganda.