Dans 50 à 80% des cas, l’asthme est d’origine allergique… Mais diagnostic et prise en charge adaptée sont à la traine ! |
À l’occasion de la 13ème Journée Française de l’Allergie, l’association Asthme et Allergies et ses partenaires appellent à une mobilisation, pour agir mieux et plus vite face à l’asthme allergique. Dans 80% des cas chez l’enfant et 50% chez l’adulte, l’allergie est la cause principale de l’asthme. Plus de 4 millions de personnes sont touchées en France où la pathologie occasionne près de 1 000 décès chaque année. Si son origine allergique n’est pas recherchée et prise en charge parallèlement aux traitements médicamenteux, l’asthme peut entrainer une dégradation irréversible de la capacité respiratoire et handicaper le quotidien de millions de Français. Pourtant, une fois le diagnostic posé, des traitements efficaces, à commencer par l’éviction, les traitements symptomatiques, puis si besoin la désensibilisation, existent et permettent une amélioration très sensible de la qualité de vie des patients. C’est pourquoi l’association et ses partenaires appellent à développer les connaissances des Français sur une maladie qu’ils méconnaissent, comme en témoigne un sondage exclusif réalisé par l’IFOP pour la JFA 2019. L’asthme allergique : une pathologie mal comprise et une prise de conscience qui tardeL’asthme est une pathologie étroitement liée à l’allergie mais cette réalité échappe encore largement aux Français. Seulement 39% des personnes interrogées considèrent qu’elle peut être la cause principale de l’asthme chez l’enfant (4) (sondage IFOP pour la Journée Française de l’Allergie, Février 2019). Ce chiffre est en totale contradiction avec la réalité épidémiologique : chez l’enfant, 80% des asthmes sont dus à l’allergie, une proportion qui atteint ensuite 50% chez l’adulte (5). 45% seulement des asthmatiques interrogés ont conscience du lien étroit entre asthme et allergies, preuve que les connaissances en la matière demeurent fragmentaires pour toutes les catégories de la population… y compris pour les premiers concernés ! Les Français sont par ailleurs loin d’appréhender toute la gravité de l’asthme. Selon notre sondage, 11% seulement d’entre eux jugent que l’asthme peut avoir des conséquences très graves, voire mortelles, alors que cette maladie est responsable de 383 000 décès par an dans le monde et près de 1 000 décès en France. Le coût pour la collectivité est également lourd avec 230 000 journées d’hospitalisation par an (6). A savoir sur l’asthme allergique
6) : Santé Publique France, 2017 Diagnostic tardif et traitement potentiellement incomplets de l’asthme allergique : des problèmes récurrentsSelon le Dr Marc Sapène, médecin pneumologue et président de l’association Asthme et Allergies, « l’origine allergique d’une majorité des asthmes est une réalité médicale méconnue, ce qui induit des problèmes de diagnostic importants puis des choix de traitements pas toujours optimaux. Sur un plan médical, il est impensable en 2019, qu’on ne recherche pas systématiquement l’origine allergique de l’asthme alors que des traitements adaptés permettent de prendre en charge l’allergie et d’améliorer durablement la qualité de vie des patients ». Dans les faits, 36% des jeunes directement touchés par l’asthme reconnaissent ainsi n’avoir jamais consulté de spécialiste pour établir de bilan allergologique de leur pathologie. C’est plus d’un million d’individus ! Cette situation fait écho au diagnostic tardif de l’allergie en France. Il faut attendre en moyenne 7 ans entre l’apparition des premiers symptômes allergiques et la consultation d’un allergologue. Pendant ces 7 années, une rhinite allergique a, par exemple, beaucoup de risques d’évoluer vers l’asthme. L’errance thérapeutique de l’asthme allergique s’explique aussi par une mauvaise estimation de l’âge à partir duquel l’origine allergique de l’asthme peut être décelée. Alors qu’il est possible d’établir un diagnostic de l’origine allergique de l’asthme dès 3 ans, voire avant : près de 7 Français sur 10 situent cet âge au-delà, voire très au-delà. En cas de symptômes d’asthme même chez le très jeune enfant, il est essentiel d’effectuer un bilan allergique afin d’identifier les allergènes qui en sont possiblement à l’origine. L’éviction peut être réalisée rapidement, une désensibilisation peut éventuellement être envisagée à partir de 5 ans.À l’heure où l’OMS estime que 50 % de la population mondiale sera affectée par au moins une maladie allergique en 2050, il est désormais urgent d’agir mieux et plus vite face à l’asthme allergique.Le 19 mars 2019, posez toutes vos questions sur l’asthme allergique À l’occasion de la 13ème Journée Française de l’Allergie, l’association Asthme & Allergies organise un tchat exceptionnel de 13h00 à 19h00. Des allergologues répondront en direct à vos questions sur l’asthme et les allergies. Rendez‐vous sur le site de l’association (asthme‐allergies.org) ou sur le site internet de Sciences et Avenir (sciencesetavenir.fr) qui relaie le tchat. Pour suivre également ce dialogue : -‐ Facebook : Association Asthme & Allergies -‐ Twitter : @AsthmeAllergies Informations et des conseils pratiques (guide gratuit à télécharger sur : https://asthme-allergies.org/) et numéro Vert Asthme & Allergies : 0800 19 20 21 |
L’asthme allergique
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