L’asthmatique et ses proches… Vaste sujet! Surtout lorsque cela touche un enfant. Comment déceler les signes avant-coureurs d’une crise, traquer les allergènes, tenir compte de la météo… ? Réponses.

L’asthme est une maladie respiratoire chronique, liée à une inflammation des bronches. Cette inflammation les rend plus réactives à l’inhalation de certaines substances dont des allergènes.La maladie se manifeste le plus souvent par des crises, caractérisées par des épisodes de gêne respiratoire ayant le plus souvent un caractère brutal accompagné ou non d’une respiration sifflante,mais aussi par des quintes de toux sèche ou de sensation d’oppression dans la poitrine.

L’asthmatique et ses proches

A la maison

Les conséquences de l’asthme sur le malade et ses proches s’expriment à des degrés divers avec un impact sur la qualité de vie. A la maison, Il implique une attention des parents, voire des grands-parents dans le suivi du traitement. Il y a deux difficultés:se traiter tous les jours et prendre ses médicaments inhalés de façon correcte. L’éducation thérapeutique prend ici toute sa place. L’asthme mal contrôlé peut être générateur de stress et de manque de sommeil1, notamment lorsque les crises sont nocturnes. L’asthmatique mal contrôlé sera fatigué par des symptômes fréquents avec des conséquences négatives sur l’activité journalière,y compris le sport.La maladie aune incidence sur l’équilibre psychoaffectif de l’enfant qui est parfois surprotégé par les parents, ou au contraire, mis à l’écart. L’asthme peut aussi être source de déséquilibre au sein de la fratrie.

A l’école

L’asthme est une des causes principales d’absentéisme à l’école(cette maladie concerne en moyenne deux à trois enfants par classe), d’où l’importance d’un échange d’information entre les parents et les enseignants ainsi qu’avec le personnel médical de l’établissement. Il sera nécessaire que le médecin fasse mettre en place le PAI(Projet d’accueil individualisé) qu’il aura rédigé. Une bonne prise en charge de l’asthmatique à l’école doit lui permettre de suivre normalement son cursus, sans interruption nuisible à son parcours scolaire, et sans devoir se passer du sport.

Au travail

L’asthme impacte la vie professionnelle. Tout comme pour les enfants, il peut être à l’origine d’absentéisme ou de présentéisme (baisse de la performance au travail),ce qui est préjudiciable au malade lui-même, mais aussi à son environnement proche (collègues, hiérarchie). D’autres effets collatéraux, comme les coûts générés par les visites médicales et les soins paramédicaux, les pertes éventuelles de salaire interfèrent dans le quotidien du malade et de ses proches et constituent une contrainte supplémentaire.

LES 10 RÈGLES D’OR

1-VEILLEZ AU RESPECT DE LA REGULARITE DE LA PRISE DU TRAITEMENT.

Dans les pathologies chroniques, il est difficile d’avoir à se traiter tous les jours, même si l’on se sent bien. Vous pouvez aider à utiliser correctement les inhalateurs et aérosols. Attention à accompagner sans punir.

2-AYEZ TOUJOURS SUR VOUS LE MÉDICAMENT DE SECOURS OU VEILLEZ A CE QU’IL SOIT FACILEMENT ACCESSIBLE.

En promenade, en vacances, à l’école, au travail… Vous éviterez ainsi une perte de temps et un risque d’aggravation rapide des symptômes de la crise.

3-TRAQUEZ L’ENVIRONNEMENT (POUSSIÈRE DOMESTIQUE ET SES ACARIENS)

– Utilisez des housses spéciales d’oreillers, de matelas et de sommiers.

-Lavez les draps à 60°C toutes les semaines.-Nettoyez la poussière avec des chiffons humides: cela évite que la poussière s’envole. Passez régulièrement l’aspirateur dans les endroits sensibles (chambres, tapis, radiateurs et même les lits: sommiers et matelas) et changez régulièrement les filtres et sacs d’aspirateur.

-Ayez un minimum de peluches et entretenez-les en les lavant ou en les mettant une nuit entière au congélateur (pour tuer les acariens!)-Attention aux animaux domestiques: le poil du chat est très allergisant par exemple.

-Disposez d’une ventilation adaptée dans les zones humides de la maison, type VMC.

4-NE FUMEZ PAS DANS LA MAISON

Appliquez cette règle à tout le monde.

5-GARE AUX ALLERGIES POLLINIQUES !

Faites attention à l’environnement extérieur, particulièrement au printemps mais aussi durant les autres périodes de l’année. Avant de vous rendre dans une zone «à risque», couvrez-vous (avec une casquette, par exemple). Si vous avez été exposés aux allergènes, rincez-vous les yeux, les sourcils et les cheveux.

6-NE NÉGLIGEZ PAS L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LE SPORT !

Pensez toutefois à l’adapter aux conditions respiratoires de votre proche : effort adapté à la condition physique de la personne, attention si la température extérieure est froide, au printemps évitez les champs de hautes herbes, assurez-vous que le patient a son traitement bronchodilatateur avec lui et qu’il va en prendre avant de faire du sport … Renseignez-vous au préalable auprès de votre médecin sur les sports à privilégier et/ou à éviter.

7- N’HÉSITEZ PAS A FAIRE APPEL AUX SOIGNANTS

Médecins, infirmières, kinésithérapeutes peuvent apporter un soutien et vous aider à mieux comprendre et gérer l’asthme et à vous adapter;

8-RESTEZ CALME.

La crise d’asthme peut être une source importante de stress pour l’asthmatique et ses proches. En restant calme, vous participez à la gestion de la crise.

9-AIDEZ LE PATIENT A PRENDRE CORRECTEMENT SON TRAITEMENT.

10-SI LA CRISE N’EST PAS SOULAGER RAPIDEMENT PAR LE BRONCHODILATATEUR,APPELEZ SANS DÉLAI LES SECOURS (15OU 112).

 

  1. Sur 300 parents, 49% déclarent avoir été réveillés au moins une fois par l’asthme de leur enfant dans la semaine précédente (source: Journal of Pediatrics Health Care, volume 29, Number 6).

Pour avoir plus d’informations : https://asthme-allergies.org/journee-mondiale-de-lasthme-2019/