Manger est un besoin physiologique : le corps a besoin d’énergie et de nutriments, il déclenche la faim, nous mangeons et arrêtons quand nous sommes rassasiés. Mais entre les injections de l’alimentation santé, le stress, les crises sanitaires, les troubles du comportement alimentaire et l’anxiété alimentaire entrainent boulimie, anorexie, orthorexie. Comment y faire face ? réponses.

Manger est un besoin vital. Et l’alimentation-santé est aujourd’hui au cœur des préoccupations des Français dans un contexte de scandales alimentaires à répétition, de sur-médicalisation des enjeux d’alimentation, d’importance accrue accordée au contrôle alimentaire au détriment du plaisir, d’injonctions multiples, voire contradictoires, vis-à-vis de la « bonne alimentation ». Peut s’en suivre ce que les spécialiste nomment l’anxiété alimentaire.

 Les troubles du comportements alimentaires

Ils couvrent un très large spectre. On retiendra principalement les catégories suivantes qui peuvent être caractérisées (correspondant à des critères médicaux et psychologiques) ou aytpiques (caractéristiques présentes mais exprimées différemment ou moins souvent) : l’anorexie, l’orthorexie (qui est une volonté obsessionnelle de ne consommer que des aliments sains) la boulimie et l’hyperphagie.

L’alimentation émotionnelle

Aussi appelé stress eating, l’alimentation émotionnelle consiste à moduler ce que l’on mange en fonction de notre état émotionnel. Manger devient alors un moyen conscient ou inconscient de se couper d’une émotion désagréable : stress, culpabilité, ennui, solitude…
Il est normal de manger pour se faire plaisir ou pour partager une part de gâteau entre amis. Mais quand cela devient systématique ou engendré par une posture de peur (fuite d’une émotion désagréable), l’alimentation émotionnelle devient une souffrance psychologique et physique. Le corps perd ses repères de faim et de satiété. Nous ne savons plus pourquoi nous mangeons, nous n’entendons plus les signaux que le corps envoie. Ce phénomène de « surmentalisation » autour de la nourriture (anxiété, stress, contrôle) brouille les signaux jusqu’à ne plus pouvoir savourer une bouchée en pleine conscience, ne plus pouvoir profiter simplement du moment présent.
  • Baisse de l’estime de soi et de la confiance en soi
  • Perte de sociabilité, crainte du regard des autres
  • Troubles de la sécrétion de neurotransmetteurs (dopamine, sérotonine notamment)
  • Stress organique : inflammation, ballonnements…
  • Déséquilibre de la flore intestinale, syndrome de l’intestin poreux
  • Déminéralisation, fatigue
  • Insomnie, réveils nocturnes, impression d’un sommeil non réparateur
  • Prise de poids et éventuelles maladies métaboliques : hypertension, diabète…

Des déséquilibres alimentaires qui touchent en majorité les jeunes femmes

Près de la moitié des femmes (44%) déclarent avoir déjà connu des périodes de déséquilibres alimentaires. Cette problématique est davantage marquée chez les jeunes générations : 61% des femmes de 16-24 ans et 59% des 25-34 ans sont concernées (vs 43% des 35-54 ans et 32% des 55 ans+). De même, pour les femmes avec un niveau de revenu plus faible (<21 000 euros net/an) : 51% (+15 points vs les femmes avec un revenu > 36 000 euros net/an).

Le Dr Fanny Jacq, explique : « Les jeunes femmes sont particulièrement soumises aux injonctions sociétales au moment de la puberté, et celles concernant l’alimentation  sont  nombreuses.  Sans  se  transformer  pour  autant  en  une  forme  sévère  de  troubles alimentaires (les TCA), les jeunes filles subissent une double pression : celle d’un corps qui se transforme beaucoup  plus  que  celui  des  jeunes  garçons,  ajoutée  à  la  pression  de  la  sexualité.  Contrôler  son alimentation, maitriser son poids leur procure le sentiment de maîtriser et de répondre à leurs angoisses profondes. C’est pour cela que l’on parle d’anxiété alimentaire : les angoisses s’expriment dans le rapport qu’elles entretiennent à la nourriture. »

Ces troubles alimentaires des femmes sont particulièrement polarisés, avec une opposition forte entre restriction vs excès. D’un côté, les troubles de privation (45% des femmes affectées déclarent enchainer les périodes « yoyo » entre régime et excès), de l’autre les troubles de compulsion (la même proportion – 45% – déclarent des prises alimentaires excessives).

Et si cette polarité est marquée chez toutes les générations, l’anxiété alimentaire prend également de nombreuses autres formes : près d’une femme affectée sur 3 est obsédée par l’alimentation saine ou par le fait de compenser chaque écart par le sport. 1 sur 4 compte toutes les calories avalées. Enfin, 19% souffrent de phobies alimentaires. Des troubles qui se retrouvent en proportion plus grande chez les 16-24 ans.

Historiquement, le rapport à l’alimentation a longtemps été dépendant du temps (temps calendaire, temps climatique, temps spirituel). L’alternance entre périodes de fête et d’abondance alimentaire et périodes de jeûne et de restriction structurait la vie collective et individuelle.

Si dans les sociétés d’abondance et d’hyperconsommation alimentaire, l’alimentation n’est plus dépendante de la nature, dans les discours et les imaginaires perdurent l’équation suivante : fête, convivialité = abondance et excès alimentaire = partage quotidien = contraintes alimentaires et contraintes physiques = individualité.

Ainsi, nos représentations individuelles et collectives autour de l’alimentation voient continuellement s’affronter plaisir et restriction. Elles  sur-responsabilisent  l’individu  vis-à-vis  de  ses  choix  alimentaires, d’autant plus qu’ils sont socialement encouragés.

L’un des effets pervers de cette abondance est l’incapacité pour l’individu de choisir face à la multiplicité d’aliments, voire la peur de faire le mauvais choix. On parle de « cacophonie  diététique ». Comme le  soulignait  A.  Ehrenberg  dans  les  années  90,  la  fatigue  qu’engendre  le  poids  des  responsabilités individuelles dans nos société modernes peut mener l’individu à préférer la restriction à la liberté. D’où le fait que les individus vont spontanément se tourner vers les régimes, dans lesquels les choix sont limités par les règles imposées ou auto-imposées, et qui facilite le choix et atténue l’inquiétude.

42% des femmes qui disent connaître ou avoir connu des périodes de déséquilibres alimentaires estiment que ceux-ci impactent fortement leur vie quotidienne

Cette situation est particulièrement vraie chez les jeunes femmes affectées de -34 ans (55% des 16-24 ans et 47% des 25-34 ans) ainsi que chez les Franciliennes (57%).

L’impact de ces périodes de déséquilibres alimentaires revêt un caractère multiple. Si une majorité de femmes concernées admet que ces troubles ont entrainé des répercussions sur leur santé mentale (65%), la moitié reconnait également un impact sur sa santé physique (carences, malaise, hypertension…).

Les conséquences dans la sphère publique ou la sphère privée sont également fortes, selon les générations. Dans la sphère publique, ce sont principalement les jeunes générations qui subissent les conséquences : 72% des femmes concernées ont déjà renoncé à se mettre en maillot de bain (un chiffre qui atteint 82% chez les 16-24 ans), 38% ont essayé de maîtriser leur image sur les réseaux sociaux (64% des 16- 24 ans et 46% des 25-34 ans) et 40% se sont privées de moments de plaisir en famille ou entre amis. Quant à la sphère privée, 38% de ces femmes admettent que leurs problématiques d’alimentation ont eu un impact sur leur vie de couple (disputes, pertes de libido), principalement chez les 25-34 ans (47%) et 36% ont déjà menti à leur entourage pour sauver la face.

L’anxiété alimentaire, un sujet encore trop tabou : trouver le bon interlocuteur pour s’en sortir ?

Plus de la moitié des femmes (53%) touchées par un déséquilibre alimentaire n’ont osé en parler à personne. Parmi elles, 47% n’en ressentent pas le besoin, et un quart estime que ce n’est pas un problème. Près d’un quart des femmes (23%) éprouvent quant à elles de la honte et 13% ne savent pas vers qui se tourner.

Le Dr Fanny Jacq explique : « L’anxiété alimentaire revêt une double problématique. Premièrement, celle du tabou qui entoure les déséquilibres alimentaires, du fait de leur aspect souvent méconnu, minimisé, rempli de préjugés ou de fausses croyances. Deuxièmement, celle de la difficulté d’accès aux soins. Car une bonne prise en charge de ces déséquilibres est multiple, nécessitant à la fois l’intervention d’un professionnel de la santé mentale et celle d’un professionnel de la nutrition. L’anxiété alimentaire fait partie du rapport cognitif à l’alimentation. Toutes les injonctions et les croyances existantes créent et alimentent un contrôle mental, qui produit des répercussions directes sur le contrôle sensoriel, et donc physique. »

Preuve du tabou entourant les problématiques d’alimentation, seules 40% des femmes affectées ont parlé respectivement de leurs troubles à leur famille (24%), ami.e (23%) ou conjoint.e (21%). Un tabou qui se retrouve également dans l’accompagnement médical : seulement 26% des femmes affectées ont osé se tourner vers leur médecin traitant, 16% vers un nutritionniste-diététicien et 12% vers un professionnel de la santé mentale.

Ces chiffres sont éloquents et montrent toute l’ambivalence de notre rapport parlé et réflexif à l’alimentation.

L’alimentation, et tout ce qui touche de manière plus générale au corps et aux incorporations, relève dans nos sociétés avant tout du domaine de  l’intime.  A  l’image  de  la  sexualité,  l’alimentation  est  omniprésente visuellement. Elle véhicule normes et injonctions, alors même qu’elle prône un rapport sain à ses produits. Pour nombre de mangeurs, s’alimenter relève des « sens » : odeur, toucher, vision. Or, on le sait, le monde du sensible ne se verbalise pas facilement. Les facteurs sociaux tels que l’âge,  le  genre,  l’origine  sociale,  le  niveau  de  diplôme,  les  facilités  de langage, etc. deviennent sur ce point des terminants importants de l’expression « publique » aux déséquilibres alimentaires.

Comme  l’ont  montré  des  sociologues  tels  que  F.  Regnier1,  les  outils numériques constituent un vecteur de savoir et d’autonomisation intéressant en matière de consommation alimentaire. Au même titre, les outils numériques de santé créent de nouveaux espaces de dialogue et peuvent permettre – si les principaux freins socio-économiques à son usage sont levés – d’échanger plus « librement » sur les sujets d’alimentation.

Sensibilisation et prévention, nouveau parcours nutrition : Qare prend position

En posant des mots sur ces maux, l’objectif de Qare est de libérer la parole des femmes et les sensibiliser aux solutions qui existent. Qare fait donc une nouvelle fois appel à l’illustratrice engagée Margaux Motin pour aborder le sujet. A travers six illustrations diffusées sur les réseaux sociaux, elle alerte sur les situations d’anxiété alimentaire et la ligne rouge en matière d’alimentation.

Les personnes voulant obtenir un premier avis médical peuvent se rendre sur le site ou l’application Qare : une centaine de professionnels de la santé mentale et une quarantaine de nutritionnistes-diététiciens sont disponibles et accessibles en moins de 24H, dont certains en tiers-payant. Complémentaire à la consultation en présentiel, la téléconsultation est une première alternative fiable pour accéder à des soins rapidement. Par ailleurs, l’application gratuite de santé mentale de Qare, Mon Sherpa (chatbot de soutien psychologique aux personnes présentant des symptômes d’anxiété, de stress, de dépression, …) s’enrichit d’un nouveau parcours spécial « nutrition ». Cette catégorie comprend un questionnaire d’auto-évaluation des troubles du comportement alimentaire ainsi que 7 activités sur mesure.

Enfin, Qare lance une grande opération d’influence et propose une mini-série exclusivement disponible sur YouTube nommée « Yes We Qare », dont l’objectif est d’aborder des sujets importants pour lesquels il existe encore de nombreux tabous en lien avec la santé des femmes. Le premier épisode sera centré sur l’alimentation et le rapport à son corps, et sera diffusé le dimanche 5 juin 2022. Le Dr Fanny Jacq évoquera notamment l’anxiété alimentaire aux côtés des influenceuses Shera, CoucouLesGirls et BabyAToutPrix.

Anxiété alimentaire : des plantes peuvent vous aider

Gérer une période de surmenage avec le Ginseng (Panax ginseng)
Aussi appelé Ginseng coréen, le Ginseng originaire d’Asie est un adaptogène incontournable.
Il est idéal pour soutenir l’organisme en cas de fatigues, de faiblesse ou de surmenage. Il permet de tenir le rytme et de garder le cap : capacités intellectuelles, résistance immunitaire… Il est parfaitement indiqué pour les personnes convalescentes.

Réduire l’anxiété généralisée avec la Rhodiola (Rhodiola rosea)

La Rhodiola ou rhodiole, est indiquée pour traiter l’anxiété chronique. Elle favorise l’augmentation de la sécrétion des neurotransmetteurs dopamine et sérotonine et améliore ainsi la réponse émotionnelle (et ses conséquences sur l’anxiété alimentaire).
Ses deux principaux actifs, la rosavine et la salidroside, agissent directement sur la baisse du niveau de cortisol sanguin. Bref, l’inflammation de l’organisme redescend, les pensées s’apaisent, le mental se relâche enfin.

Retrouver de l’énergie avec l’Ashwaganda (Whitania somnifera)

Cette plante adaptogène nous vient tout droit de l’Inde où elle est utilisée depuis des millénaires en médecine ayurvédique. On pensera à l’Ashwaganda pour : la fatigue chronique (qui, dans le cadre de troubles du comportement alimentaire, peut s’expliquer par une alimentation déséquilibrée), une faiblesse musculaire ou pour la récupération musculaire, l’hypertension ou encore l’oxydation des cellules (vieillissement accéléré de l’organisme).
L’Ashwaganda apaise la nervosité et l’agitation grâce à une action régulatrice du cortisol sanguin, l’hormone du stress. Comment ? Grâce à une action naturellement GABAergique. Cette action permettrait également d’agir en cas de fringales sucrées.
Shopping :

GOOD MOOD Pour l’énergie mentale et l’esprit positif

Il est possible de favoriser un état d’esprit positif grâce à des actions régulières : faire du sport, passer du temps dans la nature, méditer, sourire, accepter ce que l’on ne maitrise pas et s’engager pleinement dans des projets enthousiasmants.
Tout cela a un impact direct sur les neurotransmetteurs, qui agissent positivement sur notre système.
GOOD MOOD a été développé pour cela, pour celles et ceux qui souhaitent aborder les évènements de leur journée avec plus d’optimisme, avec moins de stress, plus de légèreté et de lâcher prise tout en se sentant vif, réactif et enthousiaste.
Cela est possible en maximisant la production de neuromédiateurs bénéfiques au moral, à l’humeur et à l’état d’esprit.
28 euros
Disponible sur le e-shop www.dose.science.

SMART FOCUS
Pour des performances cognitives optimales 

Quoi de plus grisant que le flow ? Cet état dans lequel on se trouve quand on est totalement absorbé par une activité, en osmose parfaite avec le niveau d’exigence requis, à 100% de ses possibilités mentales, happé par une fluidité unique entre réflexion et exécution. Afin de se rapprocher de cet état il faut aider les neurotransmetteurs qui agissent positivement sur notre système : sérotonine, neurotransmetteurs, endorphines ; tout en régulant les facteurs qui nous en éloignent, comme le stress et la fatigue mentale.

SMART FOCUS a été développé pour celles et ceux qui souhaitent profiter du meilleur de leurs capacités chaque jour. Il permet de retrouver concentration, lucidité et motivation. Les principes actifs naturels sélectionnés maximisent la production de neuromédiateurs bénéfiques à un état d’esprit positif et aux performances cognitives.

28 euros
Disponible sur le e-shop www.dose.science.
A lire :
Anorexie et Boulimie, conseils pratiques pour s’en sortir ! Corinne Dubel, Pascale Zrihen -Éditions du Daupin