De plus en plus de femmes souhaitent accoucher chez elle. La surmédicalisation de la grossesse, le manque de douceur et de temps du corps médical les amènent à prendre ce choix. Si vous souhaitez en faire de même voici quelques conseils.
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Dans certains pays comme les Pays-Bas, l’accouchement à domicile est très répandu : 30% des femmes y ont recours. En France, par contre, cette pratique jugée barbare, arriérée voire réac’ ne concerne qu’à peine 2% des mamans.
En France il est légal d’accoucher sans accompagnement médical. Ce choix peut être fait quand la maman ne trouve pas le lieu idéal pour la naissance, en absence de sage-femme offrant un accouchement à domicile ou de maison de naissance. Vous n’avez pas à vous plier à un protocole qui ne vous convient pas !
C’est ainsi que pour plus de confort et de soutien psychologique beaucoup de futures mamans font ce choix. Il faut dire qu’accoucher au sein de son petit nid douillet est un plaisir sans précédent. Entourée de sa famille, la jeune-femme est bien plus rassurée et tranquille que dans un complexe hospitalier froid et sans cœur. La maman vit pleinement l’arrivée de son enfant. Et bénéficie d’une grande liberté : elle peut boire, manger, choisir la position où elle se sent le mieux, etc, etc…
Choisissez votre sage-femme
Décider d’accouchement à domicile se prépare très tôt. En effet, votre accouchement doit être planifié et organisé au mieux. Dès que vous savez que êtes enceinte, cherchez en une !
Dans un premier temps, choisissez une sage-femme expérimentée dans l’accouchement à domicile. Ce sont des sages-femmes travaillant en libéral. Sachez qu’elles sont peu nombreuses ; elles ne sont qu’une cinquantaine en France ; à le pratiquer et sont donc très souvent surbookée. Mais attention, ce n’est pas parce que vous aurez trouvé une sage-femme que vous devez vous engager avec elle. Prenez le temps de faire connaissance avec elle en discutant et en lui posant toutes les questions qui vous traverseront l’esprit. Ce moment privilégié et intime qu’est l’accouchement doit être fait dans des conditions optimales de confiance, de délicatesse et de professionnalisme. Si le moindre doute vous taraude et/ou si vous ne « sentez » pas pour X raisons la sage-femme que vous rencontrez, surtout, n’hésitez pas à faire appel à une de ses consœurs. Et si dans le « pire » des cas, vous n’en trouvez pas, il vaut mieux accoucher dans une maternité plutôt que chez soi avec une personne dont on n’a pas confiance.
L’accompagnement à l’accouchement
Une fois la sage-femme trouvée, inscrivez-vous, tout de même dans une maternité afin de pouvoir être reçue au cas où la fin de votre grossesse se passerait mal. Pour ce faire, au huitième mois de votre grossesse, prenez rendez-vous avec la sage-femme et l’anesthésiste de l’hôpital de votre choix. Votre dossier médical sera alors tout prêt. De quoi faciliter la tâche des médecins en cas d’un transfert en urgence. D’ailleurs, la sage-femme vous demandera votre dossier complet ainsi que votre groupe sanguin au cas, où au dernier moment, votre accouchement se passerait mal.
Votre sage-femme vous préparera à l’accouchement en vous apprenant tous les exercices de respiration et de relaxation nécessaires. Elle ne manquera pas de répondre à toutes vos questions et inquiétudes. Elle vous examinera. Certaines sont même habilitées à faire des échographies. Mais ce n’est qu’à partir du huitième mois de grossesse que votre sage-femme vous fixera un rendez-vous.
A savoir : vous ne pourrez pas recourir à une sage-femme si:
– une grosses gémellaire
– du diabète
– de l’hypertension artérielle
– votre bébé arrive avant la 37ème semaine
– vous n’avez toujours pas accouché au bout de la 42ème semaine
– votre bébé se présente par le siège.
Comment se passera votre accouchement ?
Le jour où vous perdrez les eaux, téléphonez immédiatement à votre sage-femme. Celle-ci arrivera avec tout son matériel de surveillance et tout ce dont elle pourrait avoir besoin en cas d’urgence : gants, monitoring, plasma, oxygène, laryngoscope… en cas de besoin, elle est habilitée à pratiquer une épisiotomie mais pas de péridurale ni l’utilisation de forceps.
Vous pourrez accoucherez où bon vous semble ; mise à part la baignoire. Votre lit, canapé, table,… sont autant d’endroit possibles.
Après la naissance de votre bébé, une infirmière devra passer pour faire vos soins dans les jours qui suivront.