Découvrez l’importance de la résilience pour surmonter les adversités dans votre vie quotidienne. Cet article explore les différentes façons de cultiver la résilience et de surmonter les obstacles. Trouvez des conseils pratiques pour rebondir avec force face aux défis de la vie.

(Mise à jour le 01 juin 2023) Dans la vie, nous sommes tous confrontés à des difficultés, des revers et des défis. Entre le dicton déclarant : « a chaque…malheur est bon », la fameuse phrase de Nietzsche « ce qui ne tue pas rend fort » et les dires de bon nombre de psy avec comme figure de proue Boris Cyrulnik et son « Merveilleux Malheur », tout porte à croire que les épreuves forgent notre caractère, nous rend invincible, … à se demander si l’on ne devrait pas espérer subir les pires horreurs pour être heureux. D’où l’importance de la résilience pour surmonter les adversités.

Résilience vient du verbe latin « resilio » qui veut dire sauter en arrière, revenir en sautant. En français, le mot « résilience » n’est pas très courant. Il vient du verbe latin « resilio » qui veut dire sauter en arrière, revenir en sautant.

La résilience est à l’origine une découverte anglo-saxonne des années 50. Durant 30 ans  Emily Werner s’est penchée sur le sort des enfants des rues à Hawaï et essayera de savoir comment ces enfants réussissaient à fonder une famille et à se cultiver. Ces capacités, développées dans une totale adversité, constituent ce qu’elle choisit de nommer, en accord avec deux autres psychiatres, Normand Garmesy et Michael Rutter, la résilience.  et très vite l’essor de son usage l’imposa aux États-Unis, tel un marqueur culturel d’optimisme. Même si la résilience n’est synonyme ni d’invulnérabilité ni de réussite sociale, elle évoque notamment un « je m’en suis sorti« .

Dans les années 80, le concept de résilience a été très développé dans les domaines de la psychiatrie de l’enfant et de la psychopathologie du développement respectivement par Michael Rutter (1985) à Londres et Norman Garmezy (1985) aux États-Unis. Il a connu un essor important dans les revues scientifiques anglo-saxonnes notamment The Journal of Child Psychology and Psychiatry, The British Journal of Psychiatry, The American Journal of Psychiatry. Très vite l’essor de son usage l’imposa aux États-Unis, tel un marqueur culturel d’optimisme. Même si la résilience n’est synonyme ni d’invulnérabilité ni de réussite sociale, elle évoque notamment un « je m’en suis sorti« .

Dans le monde francophone, il a fallu attendre les années 90 pour que certains scientifiques, surtout des psychiatres et des pédopsychiatres, commencent à s’intéresser à la résilience. En  France, Boris Cyrulink, Antoine Guedeney, Stanislaw Tomkiewicz et Michel Manciaux sont  très connus pour leurs écrits sur ce concept.

La définition de Rutter (1998) : « La résilience est la capacité de bien fonctionner malgré le stress, l’adversité, les situations défavorables. Un concept relatif à la possibilité de surmonter, au moins partiellement, des conditions difficiles d’un type ou d’un autre ». Cette définition montre que la résilience n’est ni totale, ni définitive, elle est confrontée à chaque situation difficile selon sa nature et son intensité.

La résilience est la capacité à rebondir après des situations difficiles et à se reconstruire avec force. Que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle, cultiver la résilience peut nous aider à faire face aux défis et à maintenir notre bien-être mental et émotionnel. Ce qui distingue ceux qui s’épanouissent des autres est leur capacité à faire face à ces obstacles avec résilience.

C’est ainsi que les résilients  se serviraient de leur vécu comme d’un levier pour leurs propres choix  avec ces quelque choses qui ne peuvent être résolu, mais simplement utilisé… La résilience serait-elle une sorte de refus catégorique d’être le jouet d’un passé difficile.  Tout le processus de développement peut se remettre en marche, il n’y a pas de fatalité au malheur.

La résilience pour surmonter les adversités comme l’apparition d’un libre arbitre

La résilience est la capacité d’un individu à se reconstruire malgré des situations douloureuses et traumatiques. C’est un concept producteur d’exclusion et de ségrégation. Il découpe le monde en deux : les bons résilients, qui rebondissent et les autres, qui restent sur le carreau. (Mettre sur un piédestal Anne Frank, comme héroïne de la résilience, c’est laisser dans l’ombre ces milliers de jeunes qui sont morts comme elle dans les camps, mais à bas bruit.  ) Il est clair qu’après un traumatisme, rien ne pourra revenir comme avant.   Ils doivent d’abord puiser dans les ressources internes qui constituent leur personnalité,

Ensuite, et c’est capital, ils auront recours aux ressources externes, il s’agit en fait de toutes les mains tendues : un éducateur, un médecin, un ami, un parent.

Quelles sont les caractéristiques de la résilience ?

Groteberg (1995) parle de sources de la résilience pour surmonter les adversités et les regroupe en trois catégories :

– Ressources et soutiens externes ;

– Forces personnelles intérieures : sentiments, croyances, attitudes ;

– Compétences sociales et interpersonnelles (je peux) : relation forte avec une personne de confiance, projet de vie fort, réseaux de proximité et reconnaître le rôle de la communauté pour lutter contre la solitude.

Les résilients utilisent des mécanismes de défense :

Le recours au rêve, d’abord. Quand le présent est intolérable, l’imagination d’un autre futur fournit des trésors qui aident à le supporter.

L’intellect : L’intellectualisation est un moyen de se défendre contre la souffrance endurée.

Création artistique qui transforme la souffrance en œuvre d’art  : ils sont souvent écrivains, comédiens.

Certains se tournent vers les autres, et veulent s’engager socialement (œuvres humanitaires, éducateurs, psychologie)

L’humour qui met à distance de l’épreuve

L’importance de la résilience

La résilience est essentielle pour surmonter les adversités et les périodes de stress. Elle nous permet de naviguer avec confiance à travers les moments difficiles et de nous adapter aux changements de la vie. La résilience nous aide également à maintenir une perspective positive et à trouver des solutions créatives aux problèmes. En renforçant notre résilience, nous pouvons améliorer notre qualité de vie et développer notre capacité à faire face aux situations stressantes.

Comment être résilient ?

Adoptez une perspective optimiste

Cultivez une attitude positive en cherchant les aspects constructifs de chaque situation et en vous concentrant sur les solutions plutôt que sur les problèmes. L’optimisme aide à maintenir une attitude résiliente face aux défis.

Construisez un réseau de soutien

Entourez-vous de personnes positives et encourageantes. Un réseau solide de soutien social peut vous aider à faire face aux difficultés et à trouver du réconfort lorsque vous en avez besoin.

Prenez soin de vous

Assurez-vous de prendre du temps pour vous-même et de vous engager dans des activités qui vous apportent du plaisir et de la détente. Une bonne alimentation, de l’exercice régulier et suffisamment de sommeil sont également essentiels pour renforcer votre résilience surmonter les adversités.

Développez vos compétences de résolution de problèmes

Apprenez à analyser les problèmes de manière objective et à trouver des solutions efficaces. En développant vos compétences en résolution de problèmes, vous serez mieux équipé pour faire face aux obstacles avec calme et confiance.

Faites preuve de flexibilité 

La vie est remplie d’imprévus et de changements inattendus. En cultivant une attitude flexible, vous serez mieux préparé à faire face aux transitions et aux ajustements nécessaires.

Quand je parle de malheur, il n’est en aucune façon question de notre premier chagrin d’amour, du deuil d’un parent âgé, d’une perte d’emploi. Non non, ce n’est pas le propos. Ces malheurs de la vie, forgent, en effet, notre caractère et nous font grandir. Ce sont « les accidents de la vie » comme aiment à les nommer les compagnies d’assurance qui surfent allègrement sur nos soucis d’une banalité extrême.

Ce dont je parle, c’est de traumatismes, ces faits si exceptionnels qu’ils nous laissent sur le carreau et que le fameux terme de résilience ne guérira pas. N’allez pas vous imaginer qu’à la suite d’un viol, d’une agression sournoise et fortuite, d’un choc lors de l’annonce d’une maladie grave ;… J’en passe et des pire !; vous en ressortirez plus fort. Loin de là ! Avez-vous déjà vu un canard boiteux devenir un joli cygne ? Moi, jamais. Et ce qui vaut pour les vilains petits canards vaut pour tout un chacun. Au pire, vous ne vous en relèverez jamais. Au mieux, vous ferez avec et cesserez d’être en proie à d’atroces cauchemars récurrents, à des flash-backs insidieux, à des angoisses ou dépression. Mais jamais au grand jamais vous ne serez plus épanoui. Mieux qu’avant. Plus fort. Plus serein.

Comme le disait le Grand Jacques « On n’oublie pas on accumule“. Cela dit rien ne vous empêche d’espérer. L’opium du peuple en sera sauvé !

 

La résilience est une qualité précieuse qui nous permet de rebondir après des moments difficiles et de trouver la force de continuer. En adoptant une perspective optimiste, en construisant un réseau de soutien solide, en prenant soin de nous-mêmes et en développant nos compétences en résolution de problèmes, nous pouvons renforcer notre résilience et améliorer notre capacité à faire face aux défis de la vie. Alors, faisons de la résilience une priorité dans notre vie et embrassons les opportunités de croissance et de transformation personnelle qui en découlent.

 

Sophie Madoun