A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre la lèpre, les 28, 29 et 30 janvier 2022, la Fondation Raoul Follereau veut rappeler que le combat qu’elle mène depuis 70 ans est, malheureusement, toujours d’actualité. C’est aussi le moment d’affirmer qu’un monde sans lèpre est possible et que cela nécessite une mobilisation générale des ressources.

L’Organisation Mondiale de la Santé a classé la lèpre parmi les maladies tropicales négligées pourtant elle continue de faire des ravages. Un traitement efficace contre la lèpre existe depuis les années 80 mais le dépistage insuffisant dans les pays touchés conduit à une persistance de la transmission de la maladie.

La faiblesse des systèmes de santé des pays pauvres et la pandémie de Covid-19 compliquent encore la situation. Les chiffres actuels sont d’ailleurs sous-évalués en raison de la pandémie de Covid-19 car les restrictions imposées ont ralenti les campagnes de dépistage. Les cas non dépistés vont donc entretenir la transmission de la maladie.

Pourquoi ça ne change pas ?

Malgré l’urgence, la situation n’évolue pas. Pourquoi ? Parce que la lèpre atteint les populations rurales, loin de nous, pauvres et sans voix. En plus, on peine à mobiliser les ressources pour une lutte d’envergure contre cette endémie.

Pourtant, l’expérience de la pandémie du Covid–19, et la mise au point éclair d’un vaccin, nous ont appris que la volonté politique et une forte mobilisation des ressources peuvent changer la donne. Les victimes des maladies tropicales négligées continuent ainsi de souffrir dans l’indifférence et la solitude. Ce sont ces hommes, ces femmes et ces enfants que la nouvelle campagne de la Fondation Raoul Follereau a souhaité mettre en avant, au travers de deux visages : Assiba et son jeune fils Jérémie.

ASSIBA ET JÉRÉMIE, LES VRAIS HÉROS DE LA FONDATION

Assiba, qui vit au Bénin, est atteinte de la lèpre depuis l’âge de 6 ans. En 2010, elle est admise dans un Centre de traitement anti-lèpre où elle suit un traitement durant trois années. De retour dans son village, elle se marie et donne naissance à son fils, Jérémie. Au cours d’un second séjour dans le centre de traitement, elle découvre le programme de réinsertion porté par la Fondation Raoul Follereau. Elle intègre une formation spécialisée dans l’élevage de volailles : grâce à ce métier, elle retrouve sa place dans la société et elle est aujourd’hui pleinement épanouie. Son fils Jérémie, 6 ans, poursuit sa scolarité grâce à l’appui financier de la Fondation. Il est un visage de l’avenir : un avenir sans lèpre.

UN MONDE SANS LÈPRE : COMMENT ?

Agir avant, pendant et après la maladie

L’histoire d’Assiba et Jérémie témoigne de l’action globale de la Fondation Raoul Follereau, avant, pendant et après la maladie. Grâce à la détection de la maladie, les soins, la guérison, mais aussi l’éducation, l’insertion et la scolarisation, il est possible de faire reculer la maladie.

Briser le cercle vicieux de la transmission

La Fondation Raoul Follereau participe au Global Partnership for Zero Leprosy (GPZL), un partenariat mondial dont l’objectif est de mobiliser les ressources et les moyens pour briser le cercle vicieux de la transmission de la maladie et se débarrasser définitivement de la lèpre. L’analyse de la situation dans les principaux pays et des plans réalistes pour atteindre cet objectif ont été établis. La stratégie du GPZL est parfaitement élaborée :

–          un traitement efficace (polychimiothérapie) est disponible, il doit être administré aux malades

–          des directives pour dépister, prévenir et soigner les complications dans les communautés rurales pauvres existent

–          les priorités de recherche pour atteindre l’objectif de zéro lèpre ont été définies

Mobiliser les ressources

Un monde sans lèpre ? L’objectif est ambitieux mais réalisable. Pour cela, il faut mobiliser des ressources pour former le personnel de santé des pays d’endémie au diagnostic et à la prise en charge des malades, organiser des vastes campagnes de dépistages dans les communautés rurales pauvres endémiques, développer des programmes de soins au profit de celles et ceux qui portent déjà dans leur chair les stigmates de la maladie ; développer des programmes de recherche pour de nouveaux traitements plus efficaces et plus robustes, développer des vaccins, lutter contre les stigmates liées à la  maladie et donner un espoir à ceux qui en sont déjà atteints par de vrais programmes de réinsertion sociale.

LA COLLECTE NATIONALE DE LA FONDATION RAOUL FOLLEREAU

Pour la Journée mondiale de lutte contre la lèpre (28, 29, 30 janvier 2022), la Fondation organise une collecte nationale afin de financer ses actions : dépister la maladie, soigner les malades, améliorer la prise en charge et la réinsertion et développer la recherche de remèdes toujours plus efficaces. En France, dans chaque région, 12 000 bénévoles iront à la rencontre des personnes pour expliquer, sensibiliser et fédérer le plus grand nombre dans le combat contre la lèpre.

GRÂCE AU DON, CHACUN PEUT AGIR À SON NIVEAU

➜ 5€  = 1 kit de pansements pour développer l’auto-soin des plaies

➜ 12€ = 1 paire de chaussures adaptées pour un malade de la lèpre

➜ 40€ = 1 an de scolarisation

➜ 76€ = 1 mois de formation professionnelle

Pour devenir bénévole, faire un don ou avoir plus d’informations : https://www.raoul-follereau.org/