Didier Raoult, ancien patron de l’IHU de Marseille, répond aux accusations des seize sociétés savantes de médecine concernant l’étude sur l’hydroxychloroquine. Découvrez ses réponses lors d’une interview sur BFMTV.
Seize sociétés savantes de médecine ont exprimé leurs préoccupations, dans une tribune publiée dimanche 29 mai 2023 dans Le Monde ,critiquant l’utilisation de l’hydroxychloroquine un essai clinique mené par le professeur Didier Raoult à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille. Les sociétés remettent en question l’efficacité et la sécurité de ce traitement utilisé à grande échelle. concernant l’absence de sanctions face à ce qu’elles qualifient de « plus grand essai thérapeutique ‘sauvage’ connu ».
« La prescription systématique aux patients atteints du Covid-19, quels que soient leur âge et leurs symptômes, de médicaments aussi variés que l’hydroxychloroquine, le zinc, l’ivermectine ou l’azithromycine, sur des ordonnances préimprimées, s’est d’abord effectuée sans bases pharmacologiques solides, et en l’absence de toute preuve d’efficacité », déclarent les scientifiques.
« Ces prescriptions systématiques ont été poursuivies, ce qui est plus grave, pendant plus d’un an après la démonstration formelle de leur inefficacité », et de déclarer dans la tribune.
Les sociétés savantes de médecine expriment leur inquiétude
L’étude prépubliée réalisée par le professeur Didier Raoult et son équipe révèle que sur la période allant du 2 mars 2020 au 31 décembre 2021, un total de 30 423 personnes positives au Covid-19 ont reçu de l’hydroxychloroquine dans le cadre de l’essai clinique dirigé par le professeur Raoult à l’Institut Hospitalo-Universitaire de Marseille. Ces chiffres soulignent l’ampleur de l’utilisation de ce médicament dans l’étude menée par l’équipe de recherche.
« Nous estimons que ces prescriptions systématiques ont en outre été réalisées en dehors de toute autorisation de mise sur le marché, mais aussi en dehors de tout cadre éthique ou juridique » ont déclaré les scientifiques
Didier Raoult répond aux accusations
Ce matin 30 mai 2023, dans le but de répondre à ces accusations, Didier Raoult a été invité à s’exprimer lors d’une interview en direct sur BFMTV. afin de répondre aux accusations portées par les sociétés savantes de médecine.
Pendant l’entretien, le professeur a exprimé son mécontentement face à Bruce Toussaint, qui avait proposé aux téléspectateurs d’écouter les propos du professeur Mathieu Molimard, chef du service de pharmacologie au CHU de Bordeaux, l’un des scientifiques à l’origine de la tribune remettant en question l’étude de Raoult.
« Non, non! Je ne veux rien écouter. Ce type n’arrête pas de m’insulter. Je ne l’écoute pas. Je raccroche si vous faites ça ! Je ne parle pas aux gens qui m’insultent. Je n’écoute pas les gens qui m’insultent. On arrête l’interview maintenant, ce n’est pas compliqué« , a déclaré le Professeur l’ancien patron de l’IHU de Marseille.
« C’est bon professeur, vous n’avez pas besoin de vous énerver, comme ça. On discute… », a répondu Bruce Toussaint. « N’essayez pas de me le faire au coup de force. Je n’ai pas l’habitude de me laisser faire !« , a déclaré le professeur Raoult .
« Je pense qu’on s’est mal compris, professeur. Je ne vous proposais pas de discuter avec le professeur Molimard… », a indiqué le journaliste avant que son invité conclut : « Je ne lis pas vos bêtises, je n’écoute pas votre télé. Je ne lis pas les journaux qui médisent de moi…« .
Les réponses de Didier Raoult aux critiques
Lors de l’interview, Didier Raoult a vivement réagi aux accusations des sociétés savantes de médecine. Il a contesté l’idée selon laquelle son étude sur l’hydroxychloroquine était « sauvage » et a souligné les protocoles rigoureux qu’il avait suivis. Le professeur Raoult a également mis en avant les résultats positifs obtenus dans certains cas, soutenant ainsi l’utilité potentielle de l’hydroxychloroquine dans le traitement de certaines maladies.
Sophie Madoun
