La chute des tests met en péril la surveillance du virus du Covid-19 dans le monde oblige l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à piloter à « l’aveugle » face à un virus qui fait toujours rage et continue d’évoluer a-t-elle déplorée.

Mardi 26 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a alerté sur la chute des tests met en péril la surveillance du virus du Covid-19.

« Face à un virus mortel, l’ignorance ne fait pas le bonheur », a déclaré le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.

« Au niveau mondial, les cas et les décès signalés continuent de diminuer, ce qui est très encourageant. La semaine dernière, un peu plus de 15 000 décès ont été signalés à l’OMS, le total hebdomadaire le plus bas depuis mars 2020 », a-t-il précisé durant une conférence de presse à Genève.

Le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus  incite les pays à être particulièrement prudents  et à surveiller la maladie car sans tests l’OMS reçoit, de fait, moins d’informations sur la transmission du Covid-19 et le séquençage. Cette situation « nous rend toujours plus aveugles face aux schémas de transmission et d’évolution » du virus, a-t-il précisé.

Le virus circule toujours

Lors de cette conférence de presse, le directeur général de FIND (Alliance globale pour les diagnostics) une organisation travaillant avec l’OMS, Bill Rodriguez, a aussi dénoncé la décision prise par les divers gouvernements dans le monde de « baisser la garde » face au virus.

« Au cours des quatre derniers mois, en plein milieu (du variant) Omicron, alors que les villes d’Asie de l’Est se verrouillent et que les taux de vaccination stagnent, les taux de dépistage ont chuté de 70 à 90 % dans le monde entier », a-t-il précisé.

Et ce malgré le fait que les capacités de dépistage n’ont jamais été aussi importantes.

18 millions de morts dans le monde

La pandémie de Covid-19 aurait provoqué plus de 18 millions de morts dans le monde entre début 2020 et fin 2021, plus du triple du bilan officiel, selon une étude publiée le 11 mars dans la revue médicale The Lancet. Et la pandémie continue de faire rage, selon l’OMS.