Vous vous êtes écorché, griffé, brûlé,… bref, vous avez maintenant une plaie. Mais savez-vous comment la soigner au mieux afin d’éviter tout risque d’infection ? On vous explique tout !
Lorsque l’on se fait une écorchure, que l’on se coupure malencontreusement en faisant la cuisine par exemple ou en bricolant, que l’on se brûle très légèrement en sortant ou que l’on se fait une petite égratignure, on parle de plaie superficielle. Il s’agit d’une lésion de la peau peu étendue et peu profonde. Et ce, même si vous saignez beaucoup : la quantité de sang n’a strictement rien à voir avec la gravité de la plaie ! En effet, certaines parties du corps comme la main ou la tête ont beaucoup de vaisseaux et saignent très abondamment. D’ailleurs, il y a une petite astuce pour savoir si vous avez une plaie superficielle : la surface blessée doit être plus petite que la paume d’une main (à savoir pas plus de 3 cm).
Cependant, il est indispensable de bien examiner sa plaie pour être sûr et certain qu’elle n’est que superficielle. Si vous avez le moindre doute, consultez immédiatement un médecin. Vérifiez si votre vaccin antitétanique est à jour surtout si vous vous êtes blessé avec un objet rouillé ou très sale, une plante ou que vous vous êtes fait mal et êtes tombé dans la terre. Puis on élimine vite fait bien fait tout risque d’attraper le bacille du tétanos en se faisant un rappel, si, côté vaccination on n’est pas à jour.
Important :
Si au bout d’un quart d’heure vous continuez à saigner, allez directement aux urgences.
Si vous prenez des anticoagulants, êtes diabétique, avez des problèmes circulatoires, consultez un médecin même en cas de blessure légère.
Quel antiseptique choisir ?
Il existe un grand nombre d’antiseptiques : l’Hexomedine est un traitement antiseptique efficace, tout comme la Bétadine, le Dakin, l’éosine, l’eau oxygénée, etc. Leur mission est d’éliminer les microbes et, de fait, d’éviter les infections. D’après l’AFNOR (Association française de normalisation), l’antisepsie est une « opération au résultat momentané permettant, au niveau des tissus vivants, dans la limite de leur tolérance, d’éliminer ou de tuer les micro-organismes, et/ou d’inactiver les virus, en fonction des objectifs fixés. Le résultat de cette opération est limité aux micro-organismes et/ou virus présents au moment de l’opération « . Contrairement à un désinfectant au sens strict qui est utile sur les objets, un antiseptique est un désinfectant destiné à notre organisme.
Évitez d’utiliser de l’alcool car en plus d’être extrêmement douloureux lors de l’application, il risque de casser les cellules cutanées et donc de ralentir la cicatrisation. Pour désinfecter une peau lésée, choisissez donc un antiseptique qui ne piquera pas comme la chlorhexidine aqueuse ou les dérivés chlorés comme le Dakin qui élimineront virus, bactéries et champignons.
À savoir : lorsque la plaie est à vif, n’utilisez pas de produits colorés comme la Bétadine ou l’éosine (anciennement Mercurochrome) afin de pouvoir observer un éventuel corps étranger ainsi que l’évolution de la plaie. Par contre, lorsque vous commencerez à voir votre peau cicatriser, vous pourrez les utiliser car ils ont un grand pouvoir asséchant et cicatrisant.
Comment bien utiliser un antiseptique ?
Avant l’achat de votre antiseptique, demandez l’avis de votre pharmacien. En effet, certains sont déconseillés aux enfants et femmes enceintes et contre-indiqués si vous êtes allergique, notamment à l’iode.
Choisissez le de préférence sous forme de spray : beaucoup plus hygiéniques que les dans un autre format et bien plus précis lors de l’utilisation. Vous pouvez aussi vous utiliser des lingettes, des compresses ou des unidoses en sachet individuel qui sont ultra pratique.
Après ouverture vérifiez attentivement les conditions d’utilisation : celles-ci changent d’un produit à l’autre. Et comme les médicaments, gardez votre antiseptique dans son emballage initial et rangez-le dans un endroit sec et éloigné d’une source de chaleur.
Ne vous amusez jamais à déposer sur votre lésion différents antiseptiques sur votre plaie ! Vous pourriez soit amoindrir son efficacité, soit réaliser un mélange très toxique comme par exemple le dérivé d’iode mélangé à celui de mercure.
Comment désinfecter une plaie ?
Dans un premier temps, lavez-vous minutieusement les mains en n’oubliant pas de bien frotter entre vos doigts et vos ongles. Puis observez bien la plaie et retirez, si besoin est, à l’aide d’une pince à épiler désinfectée, tous corps étrangers comme les échardes, la terre, la peinture, l’herbe, les brindilles, les petits morceaux de verre, de métal ou de tout petits graviers afin d’éviter tout risque d’infection.
Rincez abondamment la plaie à l’eau tiède de préférence avec du savon de Marseille. Séchez avec une serviette ou un linge propre et n’appliquez surtout pas de coton qui laissera ses fibres sur la lésion.
Ne frottez surtout pas la plaie car vous risquez d’aggraver la lésion (et en plus ça fait très mal !). À l’aide d’une compresse stérile ou d’une serviette propre, nettoyez-la avec un antiseptique en tapotant ses contours du centre vers l’extérieur.
Faut-il mettre une compresse ou un pansement ?
Lorsque vous venez de vous blesser, si vous saignez beaucoup, il est important d’effectuer une compression avec un linge propre ou un coton stérile pour juguler l’hémorragie. Pensez à appliquer de l’eau oxygénée qui a un effet coagulant et arrête donc le sang de couler. Il peut être nécessaire de protéger votre plaie, avec un pansement ou un tissu stérile les deux premiers jours, pour éviter que de la poussière, des microbes ou de la saleté ne pénètrent dans les tissus. Après, laissez-la à l’air libre afin qu’elle cicatrise au mieux.
Ne grattez surtout pas la croûte même si elle vous démange énormément au risque de faire entrer des impuretés dans la lésion.
Les précautions à prendre
Consultez un médecin :
si vous voyez qu’un corps étranger comme une écharde, un bout de verre ou du sable est encore présent au sein de votre blessure,
si vous voyez apparaître un œdème ou des rougeurs autour de la plaie,
s’il y a du pus au bout de deux à trois jours,
si un liquide épais s’écoule.
Sophie Madoun