Dans son rapport 2022, l’Organisation Mondiale de la Santé tire la sonnette d’alarme concernant l’obésité qui est une véritable pandémie. Mais savez-vous qu’en prenant soin de votre microbiote intestinal grâce à des probiotiques qui font maigrir, ce fléau peut-être grandement ? Explications.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que nous vivons une véritable pandémie d’obésité. En effet, il y a eu une augmentation constante de la prévalence du surpoids et de l’obésité depuis 1975, devenant « épidémique » et pas un seul État membre de l’Europe n’est en voie d’atteindre l’objectif d’enrayer la hausse de l’obésité d’ici 2025.  Mais formidable espoir : les chercheurs ont découvert des probiotiques qui font maigrir !

L’obésité est un grave problème de santé publique à l’échelle mondiale puisqu’elle entraine de multiples complications, notamment une augmentation du risque de cancers (l’excès de poids augmentant le risque de 13 types différents de cancers, et entrainant au moins 200 000 nouveaux cas de cancer par an).

Dernièrement, nous avons pu voir que les personnes en situation d’obésité couraient un risque accru de résultats graves liés à la Covid-19.

En Europe, le surpoids et l’obésité touchent près de 60 % des adultes (sources OMS) et sont responsables d’1,3 millions de décès par an.

Globalement l’initiative européenne de surveillance de l’obésité infantile de réalisée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) montre que près d’un enfant d’âge scolaire sur trois est en surpoids  ou en obésité.

Obésité et microbiote intestinal

Aux côtés du régime alimentaire, de l’activité physique et de la chirurgie bariatrique sont apparus de nouveaux moyens médicaux pour lutter contre l’obésité : la modulation du microbiote intestinal grâce aux prébiotiques et aux probiotiques.

Le microbiote des personnes obèses est pauvre

Le microbiote intestinal des personnes obèses est moins varié : 15 % de la population européenne a un microbiote intestinal « pauvre », mais ce chiffre grimpe à 25 % en cas de surpoids ou d’obésité. Il peut même dépasser 50 % en cas de diabète de type 2 et d’obésité massive.

La flore intestinale des personnes obèses est également moins riche en bonnes bactéries, avec une diminution des lactobacilles et des bifidobactéries, ces bactéries amies qui réduisent l’inflammation et la formation du tissu graisseux. On observe également un excès de firmicutes, un groupe de bactéries ayant une plus grande capacité à digérer les glucides complexes. Plus nombreuses, ces bactéries extraient davantage de calories des aliments que ne le font les bacteroïdètes, ce qui provoque une augmentation de la masse graisseuse. En clair, pour un même apport calorique journalier, la prise énergétique sera plus importante chez les personnes dont le microbiote est déséquilibré.

Par ailleurs, en cas de dysbiose, l’axe intestin-cerveau est perturbé et si notre microbiote est déséquilibré, les messages de récompense envoyés au cerveau seront moins nombreux, ce qui va nous faire ressentir un déficit de plaisir, donc augmenter la consommation d’aliments “réconfortants” (gras, salés, sucrés)

Des probiotiques qui font maigrir

Une étude clinique récente multicentrique, randomisée contre placebo (le must des études cliniques) a démontré des effets anti-obésité de H. alvei HA 4597 par augmentation de la sensation de satiété, diminution du poids et du tour de hanche, mais aussi des effets positifs sur la glycémie et l’insulino-résistance (ce qui est particulièrement intéressant chez les patients obèses et diabétiques).

Ce probiotique pris à raison de deux gélules par jour et commercialisé par deux laboratoires permet de perdre 5 à 6 kg en 3 mois.

 

 

REFERENCES

 

 

Docteur William Berrebi