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Depuis 1998, date de la création de la Journée Nationale de Prévention et de Dépistage, le Syndicat des Dermatologues avait alerté les pouvoirs publics sur la dangerosité des appareils de bronzage mis à la disposition du public. Il avait adressé un courrier le 4 juillet 2013 à Madame la Ministre de la Santé pour lui rappeler les engagements qu’elle avait pris lors d’une conférence de presse commune concernant le durcissement de la règlementation sur ce sujet.

 

Deux arrêtés ont été pris le 20 octobre dernier suite au décret n°2013-1261 du 27 décembre 2013 relatif à la vente et à la mise à disposition du public de certains appareils utilisant des rayonnements ultraviolets. Le premier est relatif à la traçabilité des appareils de bronzage et fixe les modalités du contrôle de ces appareils et les conditions d’accréditation des organismes chargés du contrôle, le second est relatif à l’information et aux avertissements destinés aux exploitants et aux utilisateurs d’appareils de bronzage.

On peut noter un certain nombre d’avancées même si elles sont insuffisantes pour le SNDV :

  • L’usage des UV1 est désormais réservé aux professionnels du domaine de l’esthétique : la vente de ces appareils est interdite au public ; <!–[endif]–>
  • La nouveauté des accréditations (déclaration des appareils lors de chaque achat et lors des cessions et destructions auprès de la Préfecture du département du lieu d’utilisation) ;
  • La nouveauté du contrôle technique initial (réalisé par un organisme de contrôle accrédité, il est exigé pour chaque appareil avant sa mise à disposition du public en complément du contrôle périodique déjà existant) 
  •  Les notices accompagnant les appareils de bronzage sont plus informatives (les risques pour la santé ne doivent pas être omis, ainsi que les effets photosensibilisants de certains médicaments et/ou produits cosmétiques;
  •  Avertissement sanitaire obligatoire accompagnant les publicités, (doit occuper 25 % de la surface totale de la publicité);<
  •  Amélioration de la formation du personnel des établissements mettant des appareils de bronzage à disposition du public (durée et contenu). L’aspect sanitaire prend une part non négligeable (notamment sur l’hygiène des locaux, la ventilation autour de l’appareil et les avertissements prévus dans les centres et les cabines), ce qui n’était jusqu’alors pas le cas.

Pour le Syndicat National des Dermatologues (SNDV) ces mesures apparaissent comme un effet d’annonce, ne proposant aucun détail sur   les moyens de contrôle mis en oeuvre, tant pour le matériel que pour la publicité (remises, cartes d’abonnement,…) ni aucune action d’ampleur d’éducation du grand public l’informant des risques encourus par l’utilisation des UV.

Le SNDV se félicite néanmoins de la reconnaissance par le Ministère de la Santé du rôle cancérogène des UV.

Le SNDV ne peut que recommander à la population de ne pas avoir recours à ces pratiques addictives. Il attend des autorités de santé et des responsables politiques des mesures efficaces, ainsi que des campagnes de prévention pour lutter contre le risque sanitaire que représentent les UV (cancers cutanés et notamment le mélanome) dont les conséquences médicales de l’utilisation d’un appareil de bronzage sont coûteuses en matière de santé publique.