Alors que la France reçoit 175 pays à la fin du mois de mai pour avancer sur un accord international visant à lutter contre la pollution plastique, la sixième édition du No Plastic Challenge, qui se déroule du 15 mai au 15 juin, est plus pertinente que jamais ! Voici pourquoi participer au mois de mobilisation pour lutter contre la pollution plastique.
La pollution plastique est un enjeu environnemental majeur qui menace notre planète et notre qualité de vie. À cet égard, un mois de mobilisation pour lutter contre la pollution plastique est organisé afin de sensibiliser le grand public et de favoriser le changement de comportement. Cet événement favorise la prise de conscience cruciale des conséquences environnementales et sanitaires liées à la pollution plastique, tout en soutenant l’ensemble des acteurs dans la diminution des plastiques les plus polluants et les plus nuisibles pour la santé. La réduction de la production et l’interdiction de certaines catégories de plastiques occuperont également une place centrale dans les discussions internationales.
Un mois pour sensibiliser et diminuer l’utilisation du plastique
Déjà inscrites, 400 organisations (telles que les écoles, entreprises, collectivités et clubs sportifs) vont mobiliser des dizaines de milliers de personnes pour opérer des changements d’usage.
Le produits plastiques qui polluent le plus
Les produits plastiques qui polluent sont nombreux, car le plastique est un matériau largement utilisé dans notre société moderne. Les principales sources de pollution plastique sont :
- Sac en plastique à usage unique et sachez : utilisés pour transporter les courses ou d’autres articles, ils sont souvent jetés après une seule utilisation.
- Bouteilles et récipients en plastique : y compris les bouteilles d’eau, les emballages alimentaires et les récipients à usage unique.
- Pailles, couverts et gobelets en plastique : souvent jetés après une utilisation unique dans les restaurants et les événements.
- Microplastiques : de minuscules particules de plastique (moins de 5 mm) qui se forment lorsque les objets en plastique se dégradent. Ils se retrouvent souvent dans les cosmétiques et les produits de soins personnels.
- Filets de pêche et autres déchets plastiques marins : des tonnes de déchets plastiques sont jetées ou perdus dans les océans chaque année, nuisant à la vie marine.
- Emballages et films plastiques : utilisés pour protéger les produits, mais souvent jetés après une utilisation unique.
- Jouets et autres objets en plastique : se décomposent lentement au fil du temps et peuvent libérer des microplastique
La mode pollue
Le plastique est également présent dans l’industrie de la mode, sous différentes formes. Voici quelques exemples de plastiques utilisés dans la mode et leurs impacts sur l’environnement :
- Fibres synthétiques : Les vêtements fabriqués à partir de fibres synthétiques telles que le polyester, le nylon et l’acrylique sont essentiellement composés de plastiques dérivés du pétrole. Lorsque ces vêtements sont lavés, ils libèrent des microplastiques dans l’eau, contribuant ainsi à la pollution plastique dans les océans.
- Accessoires : Les sacs, les chaussures, les bijoux et autres accessoires de mode peuvent contenir des composants en plastique, tels que des boucles, des boutons et des ornements.
- Emballages : Les vêtements et les accessoires de mode sont souvent emballés dans des sacs et des films plastiques à usage unique, qui peuvent contribuer à la pollution plastique.
Pour lutter contre la pollution plastique dans l’industrie de la mode, voici quelques mesures que vous pouvez prendre :
- Choisir des vêtements et des accessoires fabriqués à partir de matériaux durables : Optez pour des textiles naturels comme le coton biologique, le lin ou la laine, et évitez les fibres synthétiques autant que possible.
- Acheter des vêtements d’occasion : L’achat de vêtements de seconde main contribue à prolonger la durée de vie des articles et à réduire la demande de nouveaux vêtements, limitant ainsi la production de plastique.
- Entretenir correctement vos vêtements : Lavez vos vêtements moins fréquemment et à basse température pour réduire la libération de microplastiques. Utilisez un sac à linge en microfibres pour capturer les microplastiques pendant le lavage.
- Soutenir des marques écoresponsables : Recherchez des marques de mode qui s’engagent à réduire leur utilisation de plastiques, à recycler les matériaux et à adopter des pratiques durables.
- Recycler et réutiliser : Donnez une seconde vie à vos vêtements en les transformant en chiffons de nettoyage, en les offrant à des amis ou à des organisations caritatives, ou en les recyclant selon les consignes locales.
Que faire pour ne plus consommer de plastique
Prendre conscience de l’ampleur du problème
La pollution plastique avec les déchets plastiques d’emballages, de bouteilles en plastiques non recyclables, de pailles, assiettes, sac plastiques à usage uniques et gobelets (même si ils sont interdits à la vente on en trouve des tonnes), les mégots, etc. est un fléau mondial qui affecte les écosystèmes marins, les animaux et les êtres humains. Chaque année, des millions de tonnes de plastique sont déversées dans les océans, provoquant la mort de nombreux animaux marins et la destruction d’écosystèmes fragiles. En prenant part à ce mois de mobilisation, vous pourrez mieux comprendre l’ampleur du problème et la nécessité d’agir rapidement.
Adopter des pratiques écologiques
Le mois de mobilisation pour lutter contre la pollution plastique est l’occasion d’apprendre de nouvelles habitudes écologiques en faisant la part belle à la gestion des déchets,, en privilégiant tout ce qui est réutilisable et biodégradable, en optant pour des produits recyclables compostables et l’économie circulaire si vertueuse pour l’écologie. En effet, de nombreuses initiatives et ateliers sont proposés pour vous aider à réduire votre consommation de plastique et à opter pour des alternatives durables. En participant, vous découvrirez des astuces et des conseils pour préserver notre environnement. Vive le zero waste !!!
Pour réduire la pollution plastique, voici quelques mesures que vous pouvez prendre :
Réduire l’utilisation de plastiques à usage unique : optez pour des sacs réutilisables, des bouteilles d’eau réutilisables, des pailles en métal ou en bambou, et des contenants réutilisables pour les aliments.
Recycler : recyclez autant de plastiques que possible selon les consignes de recyclage locales.
Participer à des initiatives de nettoyage : joignez-vous à des groupes locaux pour nettoyer les plages, les parcs ou les rivières et sensibiliser à la pollution plastique.
Acheter des produits avec moins d’emballage : choisissez des produits avec des emballages plus écologiques ou achetez en vrac pour réduire les déchets plastiques car n’oubliez pas non plus les bouchons, touillettes, tiges, flacons,… Tous faits de plastique !!!
Éviter les cosmétiques contenant des microplastiques : recherchez des alternatives naturelles sans plastique.
Sensibiliser : partagez des informations sur la pollution plastique et encouragez d’autres personnes à prendre des mesures pour réduire leur empreinte plastique.
Soutenir les politiques et les régulations : appuyez les lois et les initiatives qui visent à réduire la pollution plastique et à encourager le développement de matériaux plus durables.
Contribuer à la sensibilisation de votre entourage
En rejoignant le mouvement, vous aurez la possibilité de partager votre expérience et vos connaissances avec vos proches. En les sensibilisant à la problématique de la pollution plastique, vous contribuerez à la création d’une prise de conscience collective et à l’adoption de comportements plus respectueux de l’environnement.
Soutenir les actions locales et globales
La participation au mois de mobilisation pour lutter contre la pollution plastique permet également de soutenir les actions locales et internationales qui œuvrent pour la protection de l’environnement. En effet, cet événement met en avant les projets et les acteurs engagés dans la lutte contre la pollution plastique.
Renforcer votre engagement personnel
Enfin, participer à ce mois de mobilisation est l’occasion de renforcer votre engagement personnel envers la protection de l’environnement. En vous investissant dans cet événement, vous développerez votre propre responsabilité écologique et deviendrez un acteur du changement.
Le No Plastic Challenge est structuré en deux phases : une phase de sensibilisation et une phase de transformation
15 mai – 29 mai : Sensibilisation aux enjeux et à l’empreinte plastique grâce à une fiche pour les entreprises et un outil interactif pour chaque participant.
30 mai – 15 juin : Réduction effective du plastique.
Pour le grand public, un choix de consommation alternatif (sans plastique à usage unique) est proposé et expliqué chaque jour.
Pour les entreprises, 500 solutions alternatives au plastique (matériaux, machines, services de réemploi…) sont répertoriées dans un rapport [1].
Limiter le volume et les catégories de plastique, un enjeu central des discussions autour du traité international
Du 29 mai au 2 juin, la France accueillera 175 États afin de progresser sur le contenu d’un traité international contre la pollution plastique qui sera finalisé d’ici fin 2024. Cette deuxième phase de négociation est cruciale, car elle permettra de travailler sur les options principales du traité et de définir l’ambition du texte.
Les enjeux soulevés auprès des négociateurs incluent explicitement la question de la réduction de la production de plastique [2].
L’Union européenne et la France défendent notamment la limitation de la production de plastique vierge et l’élimination des plastiques problématiques [3].
En outre, la High Ambition Coalition to End Plastic Pollution, qui rassemble déjà plus de 50 pays, plaide également en faveur d’une limitation de la production de plastique à un niveau soutenable et de l’élimination des plastiques problématiques [4].
Sources :
[1] L’association a publié un rapport avec le soutien du Réseau vrac, du Réseau consigne et de l’Institut du commerce qui recense 500 solutions et propose 12 recommandations aux entreprises et aux pouvoirs publics
[3] Voir la position commune des pays de l’Union européenne transmise pour cette phase de négociation
[4] Voir la position de la High ambition coalition qui regroupe plus de 50 pays, dont la France
Sophie Madoun