Dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance vétérinaire que l’Anses met en oeuvre via l’Agence nationale du médicament vétérinaire, des réactions indésirables graves voire mortelles chez des chats traités avec des antiparasitaires externes à base de perméthrine destinés aux chiens sont régulièrement enregistrés. Avec l’arrivée de l’été, synonyme de période de traitement antiparasitaire des animaux domestiques, l’Agence rappelle aux propriétaires de chats de ne pas traiter leur animal avec les médicaments vétérinaires contenant de la perméthrine.
Avec le retour de l’été, de nombreux propriétaires d’animaux de compagnie procèdent au traitement de ceux-ci à l’aide d’antiparasitaires externes. A cette occasion, l’Agence nationale du médicament vétérinaire (Anmv) rappelle que ces médicaments, -que l’on peut trouver en vente chez les pharmaciens, les vétérinaires mais également en vente libre dans les grandes surfaces, jardineries, animaleries etc…- ne sont pas anodins. Une vigilance particulière est notamment nécessaire vis-à-vis des médicaments antiparasitaires pour chiens à base de perméthrine qui sont toxiques pour les chats. Ces médicaments peuvent entraîner des troubles neurologiques (tremblements, convulsions) pouvant être mortels chez le chat, du fait de son incapacité à éliminer certains composés comme la perméthrine. Avec certaines formulations concentrées comme les produits en pipettes, quelques gouttes peuvent suffire à induire des effets graves chez les animaux les plus sensibles
Les accidents se poursuivent malgré les mises en garde
Dans le cadre du dispositif de pharmacovigilance vétérinaire qu’elle met en oeuvre via l’Agence nationale du médicament vétérinaire, l’Anses enregistre, depuis plusieurs années, des réactions indésirables graves voire mortelles chez des chats traités avec des antiparasitaires externes à base de perméthrine destinés aux chiens. Les mesures de communication mises en oeuvre par l’Agence depuis 2006 auprès des vétérinaires et des propriétaires d’animaux, ainsi que les modifications des étiquetages des médicaments afin de mettre en évidence la contre-indication absolue concernant le chat (cf. ci-contre) ont permis de diminuer fortement le nombre d’accidents depuis 2007. Cependant, malgré ces mesures, des accidents continent à se produire tous les ans. En 2012, l’Agence a encore enregistré 258 déclarations d’effets indésirables chez des chats après administration de traitements à base de perméthrine, 121 ont été jugées graves et ont entraîné la mort de 16 chats.
Conseils pour éviter les intoxications
Dans ce contexte, l’Agence rappelle aux propriétaires de chats de ne pas traiter leur animal avec les médicaments vétérinaires contenant de la perméthrine (liste disponible sur www.anses.fr et en annexe).
En cas d’exposition accidentelle, si des effets indésirables surviennent, il est recommandé de laver le chat avec du shampooing ou du savon et de demander rapidement conseil à un vétérinaire.
Pour éviter que les chats ne soient exposés accidentellement au produit dans les foyers où plusieurs animaux sont présents, il convient de tenir les chiens traités à l’écart des chats jusqu’à ce que le site d’application du traitement antiparasitaire sur le chien soit sec, et de s’assurer que les chats ne puissent pas lécher le site d’application d’un chien traité.
Dans de plus rares occasions, des cas ont également été rapportés suite à l’utilisation de certains de ces antiparasitaires pour chiens (notamment les formulations en sprays) pour traiter les paniers ou les coussins destinés aux chats.