80-des-avc-pourraient-etre-evites-santecoolSavez-vous qu’il est possible dans 80% des cas d’éviter d’avoir un AVC? Mais quelle attitude avoir? Quelle hygiène de vie adopter? Réponses.

 

L’AVC, un problème de santé publique majeur

Un Accident Vasculaire Cérébral (anciennement appelé attaque) survient lorsque la circulation sanguine vers ou dans le cerveau est interrompue par un vaisseau sanguin bouché (85% des AVC sont des accidents ischémiques), ou lorsque la rupture d’un vaisseau sanguin provoquant une hémorragie (AVC hémorragique ou hématome) survient dans le cerveau. Les conséquences peuvent être dramatiques avec des cellules du cerveau qui sont détruites ou qui ne reçoivent plus l’oxygène et le glucose dont elles ont besoin pour fonctionner normalement.

En France, près de 800 000 personnes sont atteintes aujourd’hui par un AVC – 1/4 des patients concernés ont moins de 65 ans – et plus de 500 000 en gardent des séquelles. Chaque année, 140 000 nouvelles personnes sont touchées et environ 30 000 décèdent d’un AVC. L’AVC est la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer, et est devenu la première cause de mortalité chez la femme.

La prise en charge de l’AVC a évolué de façon considérable au cours des dernières années. La sensibilisation du grand public est essentielle pour que l’AVC soit reconnu comme une urgence extrême. En effet, plus l’AVC est pris en charge tôt, mieux il peut être traité. Les nombreuses campagnes de sensibilisation de la SFNV et des pouvoirs publics sur l’importance de la prise en charge immédiate des victimes dès les premiers symptômes encouragent la population à adopter le bon réflexe : appeler immédiatement le ‘15’.

Rappel : les premiers symptômes soudains et latéralisés d’un AVC

> Une paralysie, une faiblesse ou un engourdissement d’une partie ou de la moitié du corps

> Une déformation de la bouche, des difficultés à parler

> Une perte de la vision d’un œil

> Des troubles de l’équilibre, de la coordination ou de la marche

> Une céphalée atroce inhabituelle

Si un ou plusieurs de ces symptômes apparaissent soudainement : appelez le 15 !

AVC : Comment réagir ?

Face à une victime présentant un ou plusieurs signes d’AVC – faiblesse ou paralysie d’un bras, déformation du visage, perte de la vision d’un œil ou des deux yeux, mal de tête sévère/inhabituel, difficulté de langage ou de compréhension, perte d’équilibre, instabilité de la marche ou chute inexpliquée -, voici les gestes à adopter :

–           Installez la victime en position allongée.

–          Protégez-la du froid ou des intempéries, en la couvrant avec une couverture par exemple ou encore avec une veste si vous êtes à l’extérieur.

–          Posez-lui des questions utiles aux services de secours. Pour faciliter sa prise en charge, renseignez-vous sur son âge, depuis combien de temps a-t-elle mal, si elle a déjà fait ce type de malaise, si elle prend un traitement médical et si elle a des problèmes de santé.

–          Et surtout, alertez les secours le plus rapidement possible en composant le 15, le 18 ou le 112. Face à l’AVC, chaque minute compte !

« C’est pour donner à tous les moyens d’accéder gratuitement, et en quelques clics, à un contenu ludique et pédagogique pour apprendre et réviser les bons gestes face à toutes les situations d’urgence que nous avons lancé Everyday Heroes en 2018. Depuis, plus de 90 000 personnes ont été sensibilisés sur notre application » explique Johann Kalchman, cofondateur de Lifeaz.

Une filière mobilisée, des progrès thérapeutiques considérables

La filière neuro-vasculaire comprenant l’ensemble des acteurs de la chaine de transfert d’information et de soins est mobilisée pour que la prise en charge du patient soit optimisée et permet de diminuer d’environ 20% la morbi-mortalité. Une fois le ‘15’ composé, les patients sont admis dans un circuit organisé et coordonné avec l’ensemble des professionnels de santé jusqu’à l’arrivée au sein d’une unité neuro-vasculaire où une équipe dédiée s’occupera d’eux.

Depuis 2003, la thrombolyse (à moins de 4h30 après la survenue de l’AVC), puis depuis 2015 la thrombectomie (à moins de 06h00 après la survenue de l’AVC), à la phase aigüe de l’accident ischémique, sont deux traitements qui ont permis de diminuer considérablement le risque de handicap.

L’enjeu aujourd’hui pour le corps médical et l’ensemble de la population est de mieux prévenir l’AVC : « Grâce à la filière neuro-vasculaire au service d’une prise en charge optimale des patients atteints d’un AVC couplée aux progrès réalisés en matière de traitement ces dix dernières années, nous sommes désormais en mesure de mieux soigner les malades et de diminuer le risque de séquelles. L’objectif aujourd’hui pour l’ensemble des acteurs de santé est de faire en sorte d’éviter que les individus ne deviennent des malades. La prévention constitue dès lors un objectif majeur. Elle est possible grâce à l’identification d’un certain nombre de facteurs de risque vasculaires modifiables permettant ainsi une prévention efficace» Pr Serge Timsit, Président de la SFNV, Chef du Service de Neurologie au CHU de Brest.

 

Prévenir l’AVC : c’est possible aujourd’hui !

90% des risques d’AVC dépendent de 10 facteurs de risque modifiables

  1. L’hypertension artérielle
  2. Le tabagisme
  3. Le rapport taille-tour de hanche élevé
  4. La sédentarité
  5. L’alimentation défavorable à la santé
  6. Le cholestérol
  7. Les facteurs psycho-sociaux (stress, dépression, évènements de la vie)
  8. Les causes cardiaques (troubles du rythme cardiaque : fibrillation atriale ou flutter, infarctus du myocarde, prothèse valvulaire, rhumatisme articulaire aigu)
  9. La consommation d’alcool excessive (plus de 14 verres par semaine chez les femmes et 21 chez les hommes)
  10. Le diabète

 80% des AVC pourraient être évités en contrôlant au mieux ces facteurs de risque.

Afin d’informer le plus grand nombre sur ces facteurs de risques modifiables et les mesures préventives, des actions de sensibilisation seront menées autour de la journée mondiale de l’AVC, organisées dans toutes les régions de France, notamment dans les centres hospitaliers, avec la SFNV.

 

Plus d’informations sur le site https://www.accidentvasculairecerebral.fr/

 

* Source : handicap.fr et Société Française NeuroVasculaire (SFNV)

**Source : Société Française NeuroVasculaire (SFNV)