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Les chercheurs en cancérologie de Gustave Roussy viennent de mettre en évidence 6 gènes responsables du cancer du poumoun. Un formidable espoir pour venir à bout de la maladie.

 

Un projet de recherche mené en partenariat entre Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, et l’Institut HyperCube, avec le soutien de son principal mécène BearingPoint, s’est donné pour objectif la détection des patients à fort risque de rechute qui pourraient bénéficier d’un traitement adjuvant. Il a abouti à la découverte d’une signature génique prédictive de la survie et a été primé, à ce titre, au tout récent congrès 2014 de l’ESMO un événement qui vient de réunir 20 000 participants à Madrid du 26 au 30 septembre. Un dépôt de brevet, marque de la qualité et de l’importance du travail réalisé, la présentation de ces résultats a reçu le prix du meilleur poster (Best Poster Award) de la part de l’ESMO le soir-même.

 

Comment améliorer le pronostic des patients atteints d’un cancer du poumon détecté à un stade précoce ?

 

Lorsqu’une tumeur du poumon est détectée chez un patient à un stade précoce (stade 1), la résection chirurgicale est généralement le seul traitement proposé. Or près d’un tiers des patients récidivent et décèdent alors souvent dans les cinq ans. Il est d’une importance majeure d’arriver à mieux cibler ces patients à fort risque de rechute, afin de leur proposer une chimiothérapie qui pourrait prévenir la récidive.

La détection des gènes pour lutter contre le cancer du poumon

En utilisant des données d’expression génique, les chercheurs ont découvert une signature séparant les patients en deux groupes de bon et mauvais pronostic. Le groupe à fort risque a deux fois moins de chances de survie au-delà de cinq ans. Une chimiothérapie adjuvante pourrait donc être proposée à ces patients à haut risque de décès afin d’améliorer leur pronostic.

Cette signature est à la fois simple (elle comprend seulement six gènes) et robuste, puisqu’elle a été testée avec succès dans cinq cohortes indépendantes. L’équipe de chercheurs souhaite à présent la transcrire en un test utilisable en pratique par les médecins.

Le Professeur Jean-Charles Soria, chef du Département d’Innovation Thérapeutique et Essais Précoces de Gustave Roussy et spécialiste mondialement reconnu du cancer bronchique, a déclaré : « Grâce à une méthodologie d’analyse innovante, nous avons développé un outil permettant d’identifier quels patients de stade I sont à haut risque de décès et pourraient ainsi bénéficier d’une chimiothérapie  adjuvante  ».

François d’Ormesson, Délégué général de l’Institut HyperCube, a déclaré : « Nous sommes heureux et fiers d’avoir pu contribuer à une avancée significative dans l’analyse de données biomédicales complexes, sur l’important sujet qu’est le cancer du poumon. C’est le témoignage de notre engagement en faveur de la recherche médicale au travers de partenariats avec des équipes de recherche prestigieuses comme celles de notre partenaire Gustave Roussy. »

[1] Société Européenne d’Oncologie Médicale