Depuis le 1er janvier 2021, un indice de réparabilité est apposé sur cinq catégories d’équipements électriques et électroniques[1], afin d’accompagner les consommateurs au moment de leur acte d’achat en leur indiquant si les produits proposés seront facilement réparables ou non. Pour aider les Français à s’approprier ce nouvel affichage, le ministère de la Transition écologique et l’Agence de la Transition écologique (ADEME) lancent la campagne « Nos objets ont plein d’avenirs », dédiée au déploiement de cet indice pour aider les français à réparation des objets.
L’indice de réparabilité, qu’est-ce que ça change concrètement pour les consommateurs ?
Depuis le 1er janvier 2021, l’indice de réparabilité est apposé sur cinq types d’équipements afin de lutter contre l’obsolescence (programmée ou non) et éviter le gaspillage des ressources : les lave-linges à hublot, les téléviseurs, les ordinateurs portables, les smartphones et les tondeuses à gazon électriques. Adopté dans le cadre de la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (loi AGEC), il permet au consommateur de savoir simplement et rapidement, à travers une note de 0 à 10, si le produit acheté sera facile à réparer ou non.
Plusieurs critères sont pris en compte : le prix des pièces détachées, leur durée de disponibilité, la démontabilité de l’appareil (les outils nécessaires, les fixations, le nombre d’étapes de démontage…) ainsi que la disponibilité de la documentation technique. L’indice de réparabilité sera apposé sur de nouveaux équipements dès 2022.
Depuis sa création en janvier dernier, l’indice de réparabilité connaît un déploiement très satisfaisant et encourageant. Dans les grandes enseignes de vente, il se trouve sur près de 1 500 références : environ 80 % des lave-linges, plus de 85 % des smartphones, 65 % des télévisions et environ 50 % des ordinateurs sont affichés depuis janvier 2021. Plusieurs fabricants d’appareils concernés comme Samsung, Boulanger Essentiel B, OnePlus, Crosscall, Wiko, Fairphone, Nokia, Miele, etc. affichent déjà 100 % de leurs produits.
Les Français prêts à plus réparer
Depuis quelques années, il y a une prise de conscience grandissante chez les ménages français :
- Écologique : 53 % souhaitent consommer mieux et autrement pour une consommation plus responsable[2].
- Économique : 50 % des Français pensent que la réparation plutôt que le rachat est le moyen de faire des économies parce que c’est une façon de faire durer plus longtemps un objet en lui donnant une seconde vie (52 %).
- Favorise l’économie locale : 52 % des Français considèrent que le commerçant/réparateur indépendant est le plus à même de réparer le produit défectueux.
Avant de changer un équipement en panne, 85 % des Français déclarent avoir envisagé de le réparer. Cependant, la panne reste pour 63 % d’entre eux un motif suffisant pour le remplacer. Seule la moitié des Français a demandé un devis de réparation au cours des deux dernières années. Le manque d’informations et de visibilité des réparateurs est invoqué par 25 % des personnes interrogées.
La réparation est encore une pratique peu ancrée dans les habitudes des Français. Pour un produit tombé en panne toutes catégories confondues, seuls 36 % des Français le réparent contre 54 % qui le remplacent.
Le saviez-vous ?
Faire réparer une télévision qui est tombée en panne permet de réaliser une économie de 90 kg CO2-eq, soit l’équivalent de 350 kilomètres en voiture.
Pour un lave-linge, l’économie réalisée est de 100 kg CO2-eq soit 390 kilomètres en voiture.
longuevieauxobjets.gouv.fr , un site Internet pour accompagner les Français dans leur démarche de réparation
Les principaux freins à la réparation sont le manque d’informations sur les produits et de visibilité des réparateurs.
Le site Internet https://longuevieauxobjets.gouv.fr met à disposition de nombreuses informations, conseils et outils sur la réparation et l’indice de réparabilité.
En complément de l’annuaire des réparateurs, de l’outil de diagnostic des pannes et des nombreux tutoriels de réparation déjà en ligne sur le site, une nouvelle rubrique dédiée à l’indice de réparabilité vient s’ajouter aujourd’hui, avec notamment un widget développé par Spareka, qui recense les notes d’un grand nombre d’appareils et en permet ainsi la comparaison entre modèles, entre marques.
Ces fonctionnalités permettent d’éclairer les citoyens dans leurs choix en faveur d’une consommation plus responsable et de les aider à réparer leurs objets.
Enfin, un kit d’outils à l’attention des professionnels est téléchargeable sur le site pour promouvoir l’indice de réparabilité auprès de leurs clients.
« Depuis quelques mois, plusieurs produits de notre quotidien sont équipés d’un indice de réparabilité pour nous guider dans nos choix, vers ceux qui sont le plus facilement réparables. Car, trop souvent, nous ignorons que faire réparer un objet c’est possible, accessible, et fondamental pour notre planète. En réparant, nous évitons l’achat prématuré d’un nouveau produit et nous économisons des ressources. Aujourd’hui, nous sommes heureux de lancer cette campagne de sensibilisation pour aider chacune et chacun d’entre nous à s’approprier cet indice » a déclaré Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
ZOOM sur la campagne de communication dédiée à l’indice de réparabilité
- La campagne « Nos objets ont plein d’avenirs » lancée en 2019 par l’ADEME et le ministère de la Transition écologique, sera de nouveau sur les écrans de télévision du 18 mai au 4 juin et en numérique, du 18 mai au 10 juillet
- Le comédien Gaspard Ulliel prête sa voix au spot vidéo
- Au cœur du dispositif de campagne et pour accompagner le passage à l’action du particulier, le site gouv.fr propose des conseils pratiques ainsi que de nombreux outils pour consommer autrement
- Un kit de communication est proposé aux professionnels (comprenant affiche, stickers autocollant, encart digital…), afin de les aider à sensibiliser leurs clients aux enjeux de la réparation.