Un test sanguin pourrait détecter les personnes atteintes d’Alzheimer, accélérant ainsi la prise en charge de cette maladie neurodégénérative.

La maladie d’Alzheimer, qui touche des millions de personnes à travers le monde, est une pathologie neurodégénérative caractérisée par une dégradation progressive des fonctions cognitives. Historiquement, son diagnostic a reposé sur des méthodes invasives telles que la ponction lombaire et des techniques d’imagerie coûteuses comme le PET scan. Toutefois, une percée récente pourrait révolutionner cette approche grâce à l’introduction d’un test sanguin, développé sur la base des recherches menées par le Dr Nicholas Ashton de l’Université de Göteborg et publiées dans la revue Jama Neurology. Ce test, centré sur la protéine p-tau217, promet de simplifier, d’accélérer et de rendre le diagnostic moins invasif et plus accessible.

Le test Sanguin ALZpath p-tau217 : un outil pour diagnostiquer Alzheimer

Le test ALZpath p-tau217 permet de mesurer les niveaux de la protéine tau phosphorylée (p-tau217) dans le sang, un biomarqueur significatif des changements biologiques associés à Alzheimer. La phosphorylation de la protéine tau est un processus biochimique critique dans la pathogenèse de la maladie d’Alzheimer, marquant la formation de neurofibrilles tangles, l’une des caractéristiques pathologiques de la maladie. L’étude, impliquant 786 participants, a démontré que ce test permet de distinguer efficacement entre les individus présentant différents niveaux de risque de développer la maladie, offrant ainsi une méthode de dépistage précoce prometteuse.

Un test sanguin rapide et efficace

Le principal avantage de ce test réside dans le fait qu’il soit non-invasif. Contrairement aux ponctions lombaires, qui impliquent le prélèvement du liquide céphalo-rachidien et comportent des risques de complications, le test sanguin ALZpath p-tau217 ne nécessite qu’une simple prise de sang. Cette méthode pourrait donc significativement réduire la barrière à l’entrée pour le diagnostic précoce de la maladie, en rendant le processus moins douloureux et plus accessible à une population plus large. De plus, sa capacité à rivaliser en termes de précision avec des méthodes beaucoup plus coûteuses et techniquement exigeantes représente une avancée considérable.

Vers une meilleure prise en charge

L’application de ce test ouvre la voie à un dépistage systématique de la maladie d’Alzheimer, en particulier parmi les populations à risque, comme les personnes âgées de plus de 50 ans. Comme le souligne le professeur David Curtis, l’intégration régulière de ce test dans les bilans de santé pourrait permettre une détection précoce de la maladie, cruciale pour la gestion et le ralentissement de sa progression. Associé à des stratégies thérapeutiques efficaces, ce dépistage pourrait avoir un impact profond sur la qualité de vie des patients, en permettant des interventions plus précoces et personnalisées.

 

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