Avec la chaleur, la sensation de jambes lourdes et la douleur s’accentuent. Avec la crise COVID-19, les mesures de confinement et le télétravail, une très grande partie des Français a diminué son activité physique et a beaucoup moins marché durant cette période. Or, le confinement et la sédentarité favorisent l’évolution de l’insuffisance veineuse chez les patients qui en souffrent soit 1 français sur 3. Les jambes lourdes peuvent évoluer vers des varices ; des œdèmes permanents ; des zones brunes pigmentées, de l’eczéma. Voici des conseils pratiques pour préserver son capital veineux et les dernières innovations pour traiter l’insuffisance veineuse.
1. Les symptômes et l’évolution de l’insuffisance veineuse
L’importance des vaisseaux sanguins
Pour comprendre l’insuffisance veineuse, il faut revenir à la circulation sanguine. Quatre à cinq litres de sang circulent dans notre corps en moyenne. Le sang, propulsé par le cœur, apporte les nutriments dont les organes et les tissus ont besoin. L’oxygène, l’eau, le sucre et les acides gras arrivent le biais des artères pour alimentent les cellules.
Les tissus prélèvent dans le sang l’oxygène et les nutriments, ils relâchent le gaz carbonique et des déchets comme l’urée, la créatinine, ou l’acide lactique. Ces déchets seront éliminés par les reins. Le sang déchargé en oxygène, mais chargé en toxines revient par les veines au cœur puis au poumon pour se « recharger ».
Notre organisme contient des milliers de vaisseaux sanguins. Avec l’aide du cœur et des muscles, ils permettent au sang de circuler partout dans le corps. Si les artères et les veines étaient mis bout à bout, ils auraient une longueur de 90 000 km !
Le mécanisme des jambes lourdes et l’installation de l’insuffisance veineuse
Les capillaires qui irriguent les tissus se regroupent en veinules, puis en veines de plus en plus grosses qui remontent le sang vers le cœur. Dans les jambes, les veines sont équipées de valvules pour empêcher le sang de retomber vers les pieds en position debout.
Avec l’effet de la gravité, le manque d’exercice et les piétinements imposés dans notre vie quotidienne, le travail de retour du sang est difficile. Les antécédents familiaux, la sédentarité, le surpoids, les grossesses, le travail avec le port de charges lourdes, la station debout prolongée et aussi assise favorisent l’installation de l’insuffisance veineuse. On assiste à une dégradation de la remontée du sang dans les veines. Le sang qui stagne est la cause des jambes lourdes et la perte d’efficacité des valvules de la maladie entraine l’insuffisance veineuse.
L’insuffisance veineuse touche un adulte sur trois : les signes et les complications
En France, un adulte sur trois souffre d’insuffisance veineuse, soit 18 millions de personnes.
C’est une maladie qui évolue par poussées. Elle se manifeste le plus souvent par la sensation de jambes lourdes qui est très gênante et peut être douloureuse. Le patient peut avoir des crampes des membres inférieurs ; une sensation d’engourdissement, des démangeaisons ; des douleurs sur le trajet des veines, des gonflements localisés : les œdèmes.
Les jambes lourdes peuvent évoluer vers :
- des varices ;
- des œdèmes permanents ;
- des zones brunes pigmentées,
- de l’eczéma.
Les complications sont :
- les ulcères veineux qui sont des plaies persistantes très difficiles à soigner et surtout les phlébites. Si elles restent superficielles, c’est le plus souvent sans gravité sur des veines visibles mais qui si on néglige les soins peuvent aboutir à des événements plus sérieux comme les phlébites profondes et embolies pulmonaires.
L’âge moyen de consultation est de 45 ans, ce qui signifie que le patient peut avoir déjà une insuffisance veineuse aggravée par plus de 15 années de station debout ou de piétinement selon les professions.
On voit plus de femmes en consultation. C’est surtout lié à la préoccupation esthétique avec l’apparition de varices ou de varicosités, des micros-vaisseaux sanguins qui se dilatent et apparaissent sous la peau. Les hommes viennent aussi, souvent poussés par leurs femmes. 26 % des hommes se plaignent de troubles de la circulation des jambes.
2. Les conseils pratiques du Dr Stalnikiewicz pour préserver son capital veineux
Les conseils visent à faciliter la circulation. Il faut alléger les jambes et surtout, entretenir ses veines. Quelques conseils pratiques et faciles à appliquer :
- « Il faut commencer marcher régulièrement tous les jours. La marche permet d’éviter que les fluides ne stagnent dans les jambes. La fait de poser le pied en marchant réactive la pompe en quelque sorte. On n’a pas besoin de marcher beaucoup, mais régulièrement en déroulant bien le »
- « Il faut élever légèrement les jambes pour travailler ou regarder la télévision. Je conseille de glisser un pack de petites bouteilles d’eau couché car il ne faut pas non plus que ce soit trop haut, sous les pieds en position »
- « Quand on dort, il est mieux d’avoir les jambes légèrement surélevées. On glisse une serviette roulée au pied du lit par exemple. Tout cela favorise le retour »
- « Il faut éviter les vêtements qui serrent les chevilles et les mollets ou les bottes serrées, mais ceux et celles qui ont les jambes lourdes le sentent très »
- « Ne pas oublier de porter votre contention : collant, bas, chaussettes. On peut faire des exceptions pour le week-end par exemple, mais il faut les porter le plus souvent possible car c’est une aide au retour »
- « Boire de l’eau, entre 1,5 et 2 litres par jour, pour faciliter la circulation et l’élimination. »
3. Le suivi médical, les solutions thérapeutiques et les dernières innovations pour traiter l’insuffisance veineuse
L’important, c’est de préserver le capital veineux. Une fois les valvules endommagées, il n’y a pas de moyens de les réparer. Ce qui veut dire que la veine est « perdue ». Il faut consulter le médecin en cas de signes de jambes lourdes, gène, douleur, gonflement etc.
Le médecin établit un bilan et une cartographie personnalisée et décide en fonction de l’état des veines, mais aussi de l’expérience du patient, de la meilleure stratégie thérapeutique. Bloc opératoire ou non, peur des incisions, coût, simplicité de l’intervention etc.
Les traitements classiques
- La sclérose qui consiste à injecter un produit dans la veine pour qu’elle se bouche et se résorbe. On ne peut le faire que sur des vaisseaux petits ou moyens et Il y a des risques de pigmentations cutanées, des tâches et de récidives. Il faut recommencer le traitement.
- La phlébectomie est de la petite chirurgie. On pratique des incisions tous les 1 à 2 mm et on passe un crochet pour aller chercher la veine. Cette intervention, en bloc opératoire peut être douloureuse et nécessite plusieurs jours d’arrêt.
- La chirurgie classique est proposée quand rien d’autre n’est possible car c’est douloureux et nécessite une vraie convalescence. On incise et on enlève la veine avec un stripper qui retourne la veine comme un doigt de
Les traitements qui ont innovés
L’arrivée des traitements thermiques a véritablement changer la façon on traite l’insuffisance veineuse. Le principe est de chauffer le collagène contenu dans la paroi veineuse pour la coller et provoquer sa disparition
- Laser et Radiofréquence (RF) le laser et la radiofréquence. Le laser a une souplesse plus grande, des indications plus variées et une meilleure efficacité que la radiofréquence. Dans le cas du laser, on introduit une fibre laser dans la Il faut donc pratiquer une incision et être en bloc opératoire.
- L’échothérapie est pour moi la solution idéale. J’ai d’ailleurs choisi d’être le premier centre en France à pratiquer l’échothérapie et suivre l’exemple de confrères en Allemagne et au Royaume- Uni. Cette technique associe des ultrasons focalisés (HIFU) qui traitent la veine avec suivi en temps réel par échographie. Les ultrasons ont la propriété de traverser sans dommage la peau, l’opération reste extérieure, n’est absolument pas invasive. Elle ne nécessite pas d’incision, ne laisse aucune cicatrice, ne présente pas de risque d’infection et permet un retour immédiat à la vie
Il existe d’autres alternatives, mais qui sont peu utilisées ou peu efficaces.
4. Le témoignage d’une patiente souffrant de jambes lourdes et son parcours
Mme S. est une patiente qui souffre de jambes lourdes depuis de longues années. Elle a été opérée il y a quatre ans et a essayé une autre méthode début mars. Elle est aujourd’hui satisfaite.
– C’est quoi avoir les jambes lourdes ?
J’ai des jambes lourdes depuis très longtemps. Dès 25 ans, j’avais déjà des traitements pour alléger les jambes. Les jambes lourdes, c’est familial chez nous. Cela se manifeste par une sensation très désagréable et lancinante. On a l’impression que les jambes pèsent des tonnes et que je traine deux gros poids toute la journée. C’est une gêne et un inconfort permanent. Cela cause des douleurs diffuses et constante du genou au mollet. On vit mal, avec un poids permanent.
– Quelles sont les choses que vous ne pouvez pas faire et pourquoi ?
Il faut éviter la chaleur car cela accentue les jambes lourdes. Je n’habite pas de maisons ou d’appartements avec le chauffage au sol. Cela m’empêche d’aller au soleil. Je dois faire attention à mes destinations de vacances. Je suis allée en Grèce par exemple, et mes jambes lourdes m’ont beaucoup handicapé. Je ne pouvais pas marcher et j’avais mal.
Au niveau vestimentaire, il faut oublier certains vêtements, comme les bottes à mi mollet, les chaussettes avec des élastiques. Les pantalons trop serrés. Il faut toujours faire attention à la façon dont je m’habille.
Il faut aussi éviter de piétiner. Dans certaines circonstances, et dans certains métiers cela freine. Je suis assistante maternelle et dans ce métier, on souvent debout. J’essaie de ne pas rester longtemps debout ou de piétiner.
La douleur évolue en fonction des saisons. Dès que le printemps arrive, j’ai mal. Ces derniers temps nous avons eu des journées un peu chaudes, la gêne dure toute la journée. Le cycle menstruel aussi influe sur les jambes lourdes.
– Quels conseils donneriez-vous ?
Je marche environ 1 heure chaque jour. C’est un peu difficile de se mettre en route quand on a mal, mais cela me fait du bien. Je fais aussi du yoga, avec des postures jambes collées au mur qui activent la circulation. L’activité est conseillée. Cela pourrait être de la natation ou du vélo.
Je garde les jambes surélevées quand je regarde la télévision et j’essaie de ne pas avoir les pieds posés au sol.
Je douche mes jambes à l’eau fraiche et applique des lotions rafraichissantes sur les jambes.
Qu’est-ce qui vous a poussé à consulter un médecin vasculaire ?
L’insuffisance veineuse est une question d’hérédité. Ma mère en souffrait déjà et je souffre depuis assez jeune. L’apparition de petites veinules et de tâches sur les jambes m’ont poussé à consulter un médecin spécialiste des veines.
Pourquoi avez-vous essayé l’échothérapie ?
Je fais énormément confiance au médecin qui m’a indiqué cette nouvelle technique. J’avais déjà été opérée et j’en avais gardé de très mauvais souvenirs. J’ai eu de gros soucis après l’intervention : allergie aux pansements, aux fils. J’ai eu des hématomes, dont un gros derrière le genou. J’ai dû avoir des soins infirmiers pendant très longtemps. Mon arrêt maladie de 2-3 jours a duré trois semaines. J’ai peur du bloc et de l’hôpital. Si on peut éviter la chirurgie, c’est bien mieux.
Comment se sont passées les séances d’échothérapie ?
En fait, il n’y a qu’une séance avec une visite de contrôle 10 jours après. C’est très simple et cela va vite et on n’a pas le temps d’avoir mal. Les injections d’eau sous forme de petites piqûres rapprochées provoquent de petites douleurs, mais rien à voir avec l’opération !
– Quels résultats ?
Le médecin m’avait dit que je pourrais repartir à pied et c’est vrai. Par précaution, j’avais pris un taxi, mais j’aurais pu marcher. D’ailleurs, le lendemain, j’ai pu marcher 7 km et j’étais très en forme. Je n’ai ressenti aucune douleur, à part les petites piqûres qui avaient laissé des petits bleus. Mais je n’ai plus aucune trace. D’ailleurs les petites tâches que j’avais avant ont disparu. Depuis tout va bien. Je ne porte pas de bas de contention, et je n’ai pas eu de soins infirmiers.
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Interview du Dr Guillaume Stalnikiewicz, spécialiste du traitement des veines, Wambrechies (59)