L’augmentation mammaire est une intervention simple, consistant à positionner un corps étranger, en l’occurrence une prothèse mammaire, sous la glande mammaire afin de permettre à la patiente d’avoir la poitrine dont elle a toujours rêvé.

Avant une augmentation mammaire :

Une nouvelle fois, la première consultation est essentielle car elle permet au chirurgien d’examiner la poitrine et de faire prendre conscience à la patiente des enjeux d’une telle opération. Pour une augmentation mammaire, il faut prendre en compte la morphologie de la patiente afin de déterminer si les implants devront être posés en avant ou en arrière du muscle. Durant cette consultation, le chirurgien aiguillera également l’intéressée dans le choix du volume des prothèses à l’aide de soutiens gorge spécifiques, afin que la patiente ne s’oriente pas vers des prothèses trop importantes et que le résultat reste le plus naturel possible. Le volume doit être en adéquation avec sa silhouette. Il est conseillé de venir munie d’un haut moulant de couleur claire qui permettra à la patiente de se projeter avec la taille de sa nouvelle poitrine.

Une deuxième consultation (gratuite) est conseillée car elle permettra de réessayer les volumes, d’être déterminée dans le choix de la taille des prothèses et de ne plus douter de sa décision.

Pendant une augmentation mammaire : 

Il faut compter 24 heures pour ce type d’intervention. La patiente entre le matin et sera opérée dans la journée sous anesthésie générale. La patiente remontera dans sa chambre après l’opération munie d’un pansement modelant et compressif qui permettra d’éviter les hématomes, et y passera la nuit pour des raisons de conforts (antidouleurs puissants) et de sécurité (complications minimes). Elle sortira le lendemain après le premier renouvellement de ses pansements et de la mise en place du soutien-gorge de contention.

Après l’augmentation mammaire : 

On peut remarquer chez la plupart des patientes des douleurs présentes dans les trois jours qui suivront l’opération. C’est pour cela que cette dernière doit être entourée afin d’éviter les efforts et de bénéficier d’une aide pour les tâches ménagères journalières. Il est fort conseillé de ne pas fumer, ne pas boire d’alcool, et d’éviter les activités physiques intenses durant les 15 jours qui suivent pour votre bien être. Quatre visites prévisionnelles sont planifiées (huitième jour, deux mois, six mois et un an) et sont évidemment gratuites. Une surveillance sur 10 ans est prescrite à la patiente par examen en clinique et mammographie tous les trois ans minimum.

L’augmentation mammaire est-elle une intervention douloureuse ? 

Il est possible, lorsque les prothèses sont placées derrière le muscle pectoral, de ressentir des douleurs au niveau du thorax, qui sont généralement bien calmées si les antalgiques sont pris efficacement. Il ne faut pas attendre de souffrir pour prendre le traitement antidouleur.

Où se situent les cicatrices lors d’une augmentation mammaire ? 

Trois choix s’offrent à mes patientes :

La voie sous aréolaire : Il s’agira dans ce cas d’une courte cicatrice située à la lisière de l’aréole sur l’hémicriconférence inférieure.

La voie axillaire : Ici, on exécutera une courte cicatrice de 5 cm placée dans le pli de l’aisselle. Cette cicatrice laisse le sein intact mais une cicatrice visible lorsque la patiente a les bras découverts ou en maillot de bain.

La voie sous mammaire : Cette cicatrice est située au niveau du sillon sous mammaire, c’est aujourd’hui la voie la plus sûre et la moins agressive pour la poitrine.

Existe-t-il un risque de rupture des prothèses mammaires et comment y remédier ?

Ce risque est beaucoup plus important avec les implants remplis de sérum physiologique, c’est la raison pour laquelle les implants en silicone ont été à nouveau autorisés en 2001. Le risque de rupture avec ces implants est beaucoup plus faible, en revanche la rupture étant invisible, il faut encourager un suivi clinique et radiologique rigoureux pour un dépistage précoce des fuites.

Quelles sont les limites d’âge pour se faire poser les implants mammaires ?

Aujourd’hui, on distingue essentiellement 3 tranches d’âges spécifiques.  La première concerne les très jeunes patientes âgées de 18 à 25 ans et avant une première grossesse, avec une demande de plus en plus forte.

Celles âgées de 35/45 ans avec des enfants.

Enfin apparait ces dernières années une nouvelle tranche d’âge de 50 à 60 ans. Cette demande est liée au fait que les femmes sont en meilleure santé physique, les patientes se sentent en pleine fleur de l’âge.

Ce n’est pas l’âge qui va compter pour cette intervention mais l’état de santé de la patiente et la morphologie de la poitrine. Le risque de complications ne devient pas plus grand et l’intervention plus complexe avec l’âge.

La chirurgie des seins a-t-elle évoluée ces dernières années ?

Depuis l’affaire PIP qui a secoué le monde de la chirurgie esthétique, des contrôles nombreux et sévères des autorités sanitaires sont réalisés. Cela a poussé les laboratoires à améliorer la sécurité des implants et dans le même temps, on voit apparaître des gels de silicone qui sont à la fois plus souples et plus cohésifs. La souplesse renvoie à un touché de plus en plus agréable et la cohésivité plus sûre en cas de rupture.

Le mot de la fin

Sauter le pas de la chirurgie esthétique n’est pas une décision à prendre à la légère. Il est important pour moi que mes patient(e)s choisissent une opération adaptée à leur besoin. Pour savoir vers quelle intervention s’orienter, vous pouvez poser vos questions sur www.lachirurgieesthetique.com

Dr. KTORZA